Lettre à Emmanuel Macron

par BDarmon
lundi 15 mai 2017

Monsieur le Président,

Le prénom Emmanuel signifie en hébreu « Dieu est avec nous ». 
La valeur numérique d’Emmanuel Macron עמנואל מקרון selon la gematria est 593, la même que « se comporte bien » ou « je suis ici avec vous ».
Le prophète Isaïe appelait le Messie du prénom Emmanuel.
Le monde catholique célèbre la Saint Emmanuel le 25 décembre.
Jamais aucun dirigeant français n’avait eu avant vous un prénom biblique.
Et vous êtes investi le 14 mai qui cette année tombe dans le calendrier hébraïque le 33éme jour du Omer (Lag Ba Omer). C’est un jour de joie et de passion symbolisé par le Feu, qui célèbre la lumière du « Maître des secrets » Rabbi Shimon Bar Yohaï qui révéla la mystique juive, il y a deux mille ans. 
Peu rationnel ! me direz-vous. Mais quand vous réfléchirez à votre élection vous conviendrez qu’il a fallu une sacrée concordance d’évènements pour que vous soyez porté à la magistrature suprême.

Plus tangible.
La mise en scène et le marketing autour votre candidature ont fonctionné et vous êtes notre nouveau Président. 
Vos meetings étaient remplis de « gens heureux » qui étaient séduits. Les Français ont reporté cette image d’optimisme dans les urnes en vous élisant.
La France qui y croit, celle qui refuse la spirale du pessimisme, celle qui rejette la névrose du « C’est la faute aux autres », qui ne cède pas aux déliriums radicaux, a voté pour le traitement "Prozac" que vous lui avez vendu. 


Je fais partie de cette France qui ne vous a pas soutenu au premier tour, mais au second par défaut. 
Après votre marche solitaire au pied de la pyramide du Louvre, vous avez été sacré Monarque Républicain comme vos prédécesseurs.
La tentation de devenir un Pharaon « Prozac » est grande, mais elle serait rapidement déjouée par un peuple qui n’est plus disposé à se laisser faire.

Personne ne vous apprendra qu’n nouveau produit qui dispose d’un bon marketing n’est ni bon ni mauvais à priori.
S’il est utile ou même révolutionnaire, car répondant à un besoin, il rencontrera son « marché ».
Mais s’il est mauvais, ne tient pas ses promesses ou déçoit les espoirs qu’il faisait miroiter, sa mise au rebus sera brutale.
A ce jour vous n’êtes lié à aucune affaire douteuse, vous êtes cultivé, semblez investi par la fonction, êtes un homme de décision connaissant les enjeux économiques des entreprises.
Des documentaires vous ont présenté comme proche de vos équipes et surtout ayant une volonté de convaincre. Votre dernière qualité et non des moindres consiste en votre indépendance vis-à-vis des vieux appareils des partis politiques. 
Vous aviez justement pressenti que les Français en avaient assez de ces carriéristes sans honneur ni scrupule les yeux fixés sur la prochaine élection.
Qu’ils soient de droite extrême droite, de gauche extrême gauche, ou du centre extrême centre, les Français vous sauront grés de renouveler la façon de faire de la politique.
Nos compatriotes sont écœurés des petites combinaisons entre amis.
Ils seront résistants face à ceux qui préconisent une obstruction depuis le lendemain de votre élection.
A peine avez-vous été élu, que des revanchards aigris s’employaient à préparer l’empêchement de votre politique. 
Nous entendons leurs cris d’orfraie, et pas d’Onfray. Mais la majorité silencieuse sait que si vous n’êtes pas légitime alors que vous êtes arrivé en tête au premier tour, qu’en est-il des suivants ?

L’immense partie de ceux qui comme moi ont voté pour vous par défaut sont animés d’une bienveillance à votre égard en ce début de mandat.
Nous voulons « laisser sa chance au produit. »
Pour quelle raison déclinerions-nous l’opportunité de vous laisser agir pour rallumer la flamme de l'envie et de la confiance.

Vous trouverez une majorité de Français pour que la France comme par le passé trouve et montre le chemin :
Pour vous accompagner dans la libération des nombreuses énergies dans notre pays.
Pour mettre en place les moyens d’un avenir meilleur pour notre jeunesse qui doute.
Pour lutter contre la financiarisation inique de notre économie.
Pour que l’Europe devienne plus démocrate et plus puissante au service des peuples qui la composent.
Pour apporter l’espoir de vivre sans charité mais dans la dignité à nos compatriotes oubliés de la mondialisation. 
Pour que la politique ne soit plus un métier mais une passion.
Oui, pour tout ça, nul doute que vous trouverez avec vous une grande majorité de Français.

Bernard Darmon


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