Lettre au Père Noël

par Libertad14
lundi 21 décembre 2015

En cette période où il est bon de croire en tes bienfaits, je me permets, cher père Noël, de te prier d’exaucer quelques rêves qui meublent mes insomnies.

 Je voudrais du travail, avec un revenu qui me permettrait d’améliorer mon quotidien.

J’en ai assez de faire la queue à quémander auprès des associations caritatives de quoi nourrir ma famille j’ai honte et supporte mal cette situation, et de finir mes fin de mois en tirant sur la corde.

Je voudrais en ces périodes de réveillon offrir à ma famille surtout à mes enfants un peu de joie et de bonheur autour d’une belle table, une bûche de Noël pour faire jaillir un peu de gaité.

Je voudrais, dans les yeux de ceux que j’aime, voir s’allumer cette étincelle de plaisir, aux pieds d’un sapin illuminé de mille feux, lorsqu’ au petit matin chacun découvrirait son petit cadeau.

Je voudrais être fier de pouvoir apporter cette sécurité matérielle à ma famille, rire avec mes enfants sans crainte du lendemain et ainsi leur amener la sérénité morale nécessaire à leur équilibre.

Quand je remonte la rue en regardant les boutiques, ces vitrines illuminées, quand je vois ces étalages de belles choses je suis tenté. Ces plats remplis de belles et bonnes choses, ces jouets qui raviraient mes enfants, ces beaux vêtements qui combleraient de chaleur ma femme et mes petits amplifient ma rancœur.

 C’est dans ces moments qu’il m’arrive de penser que la société est mal faite. Je m’interroge sur les injustices ou inégalités qui existent. Quand j’entends par ci par là que « c’est la vie et qu’il faut bien accepter son sort » j’avoue que j’ai bien du mal à comprendre pourquoi tant de pauvreté quand il y a tout cet étalement de richesses ? À qui profitent-elles ?

 Dans les kiosques à journaux, ils parlent de guerre, ils glorifient tel ou tel artiste, ils conspuent les hommes politiques, mais ne parlent pas beaucoup de cette précarité qui nous laisse pauvre et triste.

 

 Alors père Noël si tu pouvais dans ta générosité créer de l’emploi, attirer l’attention des journalistes sur la misère, rendre les hommes un peu plus sensés et rendre les politiciens vertueux. La situation de nos conditions de vie pourrait devenir acceptable.

 Le monde et particulièrement les enfants pourraient en regardant le ciel espérer de nouveau.

 Mais je rêve car même le père Noël ne gâte que les enfants riches. Depuis plus de 60 ans beaucoup de pères, de mères, au cours de ces années ont formulé souvent cette même supplique sans que le monde pour autant s’améliore, sans que notre société évolue vers un peu plus d’humanité.

 Alors père Noël, par défaut, je me contenterai d’un peu plus de colère et de volonté, si tu pouvais m’en donner pour trouver le courage de lutter contre cette société injuste et inégalitaire.

 Merci pour ton aide.


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