Lettre ouverte à Monsieur Macron
par lpp57
samedi 1er décembre 2018
Le Pouvoir au Peuple
74 route de Metz
57100 – THIONVILLE
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* lpp57100@gmail.com (email provisoire)
Thionville, le 29 novembre 2018
Monsieur Macron, très cher Jupiter,
Avant toute chose, puisque tu ne respectes pas les Français, je vais me permettre de te tutoyer.
Pourquoi je m’adresse à toi ?
Parce que je ne pensais pas qu’il était possible de faire pire que ton prédécesseur et pourtant, oui, tu l’as fait !
Parce que tu es la honte de notre beau pays.
Parce qu’il est temps que quelqu’un fasse bouger les choses positivement, que ce soit au niveau local ou national pour contrer la dictature LReM.
S’il faut que je sois cette personne, j’en prends la responsabilité.
Cette fois, pas d’excuses, pas moyen de te cacher derrière le Front National ou les autres extrêmes.
Cette lettre, en deux temps, est là pour exprimer mon point de vue, de tenter de t’ouvrir l’esprit sur le réel, te faire redescendre de ton trône, du haut de ta pyramide, pour finir avec une petite série de questions qui te rappelleront l’époque scolaire que tu as tant aimée.
Il y a trois grands mots qu’on nous enseigne à l’école, en lesquels je croyais fermement, et auxquels j’aimerai continuer à croire, qui sont : liberté, égalité, fraternité.
Liberté : c’est un luxe qui se fait de plus en plus difficilement accessible. Nous perdons petit à petit les acquis qu’ont obtenus nos parents et grands-parents. Pour être libre en France, il faut visiblement avoir travaillé dans une banque et/ou être un de tes proches.
Nous sommes pieds et poings liés par ton gouvernement, nous ne pouvons plus rire de tout, ni nous exprimer, ni nous habiller, ni penser librement et vivre comme nous l’entendons. Faute à un système « En marche : arrière », liberticide, désespérant et presque criminel. Un come-back aux années sombres de notre pays.
Egalité : On retourne plusieurs siècles en arrière. La noblesse, sa cour et ses bourgeois ont tous les avantages pendant que « le dernier de cordée » doit se contenter de peu et en plus te remercier pour les miettes, et surtout ne pas en demander plus. Ce mot n’a plus sa place dans ton système.
Fraternité : Hormis lors de matchs de foot, un mois tous les 4 ans, ce mot n’a malheureusement plus de sens dans ta république. Tu es le président de la division, de la répression, « premier de cordée » en matière de restriction du droit des citoyens, de liberté d’expression, d’inégalité…et champion du monde de la sourde oreille, bien que tu « entendes » les Français.
Pour le moment, la devise nationale sous ton règne c’est plutôt :
« Servitude, inégalité, hostilité ».
En « Macronie », il y a des choses incroyables, qui me touchent comme elles touchent beaucoup d’autres personnes.
En voici quelques exemples :
- beaucoup de policiers outrepassent leur droit d’agir, en insultant, en faisant du délit de faciès, en faisant preuve de violence envers des manifestants et des personnes inculpées ou non, en usant d’arrestations arbitraires,
- les libertés acquises par nos anciens qui régressent,
- les « sans domicile fixe » abandonnés à leur propre sort, ignoré par un grand nombre,
- les personnes parquées dans les banlieues et cités, mal représentées,
- les mauvaises conditions de vie des personnes âgées en maisons de retraite,
- les retraites qui fondent, laissant les personnes âgées dans la précarité,
- les étudiants obligés de se nourrir au « Resto du cœur »,
- les reproches aux jeunes de manquer d’expérience, malgré des diplômes,
- le fait que les personnes dans les environs de la cinquantaine ne puissent pas retrouver d’emploi parce qu’elles sont proches de la retraite,
- les créateurs de PME assassinés par les cotisations, taxes…
- les éleveurs / producteurs sous-payés,
- les personnes en situation de handicap, peu importe lequel, n’ont pas assez de structures adaptées, d’offres d’emploi et de possibilités d’insertion dans la société vivant avec des « extrêmes » minimas sociaux,
- les augmentations intempestives des taxes en tout genre qui plombent le portefeuille du contribuable,
- le pouvoir d’achat qui diminue à vue de nez,
- la courbe du chômage inchangé,
- la baisse des APL,
… …
Jupiter, « tu entends » les maux des Français, comme tu le dis si souvent sur BFMTV, Agis !
Mais pour agir, faut-il encore comprendre.
Et si on te mettait au RSA ou au SMIC pendant un mois pour vivre, ou plutôt survivre, bien sûr sans aucun autre apport financier comme c’est le cas de beaucoup de français ?
Tu as dit il y a quelque temps que « tu savais ce que c’était d’être adolescent et vivre avec 1000 euros par mois ». Réveille-toi, président, aucun ado n’a 1000 euros par mois !
Et si c’était toi, avec ton propre argent, qui faisais le plein de ta propre voiture, avec, je suis bon prince, 1000 euros par mois ?
Et si c’était toi, qui, avec le reste de cette même somme d’argent, faisais tes propres courses ? Paierais tes frais, assurances… …Combien te resterais-t-il le 15 du mois ? Serais-tu heureux ?
Tu ne sais rien des vraies galères des Français, de ne plus avoir un centime en poche le 10 du mois, de galérer pour manger ou boire, de toujours travailler plus pour gagner moins, du chômage, de la mère de famille (pas forcement illettrée) qui jongle entre plusieurs petits boulot pour joindre les deux bouts.
Non, je ne crois pas que tu aies vécu cela. Sache que c’est le quotidien de nombreux malheureux au pays des droits de l’homme et de la Démocratie.
Démocratie que tu as largement affaiblie.
Je ne peux que t’encourager à faire un tour dans la rue pour voir ce qu’est le vrai quotidien des français, car non, Monsieur Macron, en France, en 2018, il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver un emploi !
Par contre, c’est dans la rue où l’on peut apercevoir des commerçants qui se battent pour survivre.
C’est dans la rue où l’on peut apercevoir des jeunes ou des personnes âgées qui comptent les centimes à la caisse pour payer leurs courses.
C’est dans la rue où l’on peut apercevoir des parents, prendre 3-4 bus pour chercher ses enfants à l’école, crèche, périscolaire après une longue journée de travail, parce que le budget essence est trop important. Il faut faire des économies.
C’est dans la rue où l’on voit les gens asphyxiés par tes taxes, ces gens que tu forces à toujours plus se serrer la ceinture, affaiblis par tes impôts, alors que l’oligarchie se gave jusqu’à l’indigestion.
Toi, le roi Macron, l’ancien conseiller économique d’Hollande avant de devenir son ministre et protégé, toi qui as trahi ton propre mentor, toi qui as fait passer tes lois travail à coup de 49.3, toi, Jupiter, avec tes 600 000 chômeurs de plus, toi qui parles de travail alors que tu as été projeté chez Rothschild, toi qui avoues ne pas avoir de programme concret pour contrer le terrorisme sur le territoire national, toi qui es la marionnette de Mme Merkel, toi qui dis qu’il n’y a pas de culture et d’art français, toi qui penses qu’avant l’Europe la France était une « vallée de larmes et de sang », toi qui compares les grands patrons à des éleveurs et les employés à du bétail, toi qui penses que sans les Uber, les chauffeurs de taxi seraient en train de dealer de la drogue, toi qui oses dire à des artisans qui bossent 50 heures semaine qu’il faut travailler davantage pour se payer un costard à 15 000 euros, toi qui as traité les ouvrières de l’usine GAD d’illettrées, toi qui penses que les Bretons sont des mafieux, toi qui penses que les ouvriers du bassin minier du Nord sont des alcooliques, toi qui compares les Corses à des terroristes, toi qui compares les habitants du Nord à des analphabètes et des dépressifs, toi qui vends le patrimoine Français à des puissances anti-démocratiques, toi qui laisses libre et armé un homme qui usurpe la fonction de policier, toi qui multiplies les provocations contre la Russie, la Pologne, la Hongrie et les Etats-Unis, toi qui as du mal à comprendre ton propre discours concernant ton programme lors de tes meetings, toi qui penses que les opposants à tes réformes sont des fainéants, des cyniques, des extrémistes ou des gaulois réfractaires (Oui, dans les années 40, les gaulois réfractaires, on les appelait aussi « résistants », je sais que ce terme peut t’énerver vu le culte que tu as pour le Maréchal Pétain).
Penses-tu que c’est comme ça que l’on parle au monde entier de son propre pays ?
Retiens bien cela : Tu n’es pas le président de tous les Français, certes, tu as gagné des élections, mais tu n’es qu’un choix par défaut.
Un choix « barrage anti-FN ».
Tes idées, ta vision de notre pays, tes choix ne sont pas représentatifs des Français.
Visiblement, quand tu étais à l’école, tu as raté le cours sur la démocratie, je t’en excuse, tu étais sûrement bien occupé ailleurs. Du coup, petit rattrapage gratuit :
« Le terme démocratie (du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, combinaison de δῆμος / dêmos, « territoire » (de daiesthai, « partager ») puis « peuple », et kratein, « commander »), désigne le plus souvent un régime politique dans lequel les citoyens ont le pouvoir ».
Oui mon bon roi, en France, c’est bien la rue qui gouverne. Tu n’en es que le représentant. Quand 300 000 citoyens sortent de chez eux pour manifester contre une de tes idées, c’est qu’elle ne convient pas.
Si tu n’écoutes pas la voix du peuple, c’est que nous ne sommes plus en démocratie, mais bien en monarchie ou en dictature. Je te laisse le loisir de chercher les définitions de ces mots dans un dictionnaire ou sur Wikipédia.
Mes questions sont les suivantes :
Aimes-tu vraiment ton pays et ses citoyens ? Pourquoi ne respectes-tu pas ton peuple ?
Comment tu expliques que les caisses de l’Etat soient vides alors que tu es à la tête d’un des pays avec le plus d’impôts, taxes directes et indirectes ?
N’en as-tu pas marre de voler les pauvres pour donner toujours plus aux riches sous de faux prétextes comme l’écologie ?
Tu as dit : « Je me bats sur le plan international pour faire baisser le prix du pétrole », si tu te bats, pourquoi augmenter les taxes sur celui-ci ? Si ce n’est que tu aimes t’en mettre plein les poches ?
Tu dis : « ne pas vouloir changer le cap », pourquoi les Français doivent-ils subir les délires d’un capitaine qui les conduit droit dans l’iceberg ?
Comment comptes-tu inverser la courbe du chômage et redonner du pouvoir d’achat à nos compatriotes ?
La croissance ? On en parle ?
Souhaites-tu un conflit armé avec la Russie ou les Etats-Unis avec tes provocations répétées ?
Très cher Adolf… heu, Emmanuel, pardon, j’ai du mal avec les prénoms, je m’en excuse ; j’espère qu’entre deux voyages, (78 jours à l’étranger, 200 000 km parcourus au 30/05/2018 et les milliers de tonnes de CO2 que tu as utilisées), tu auras le courage de répondre toi-même à ce courrier et non par une lettre type écrite par une secrétaire probablement sous-payée pour son travail.
Ou mieux encore, je t’invite, puisque tu aimes les voyages, à venir nous rencontrer à Thionville. Oui je sais, Thionville, ce n’est qu’une petite ville de Lorraine en France. Aucune similitude avec l’ambiance de Saint-Martin, où, j’ai vu, que tu as eu la chance de te faire deux nouveaux copains. Mais je te rassure, Thionville est une ville plaisante où tu pourras facilement te détendre lors de tes prochains 4 jours de repos forcé, de plus, nous avons un centre hospitalier au top, paraît-il.
Dans l’attente d’une réponse de ta part, ou bien même d’une visite, je te transmets mes meilleures salutations.
Jonathan REICHHARDT
Président, Le Pouvoir au Peuple.