Libérez mon esprit apache !

par Voris : compte fermé
samedi 21 février 2009

"Je vivais paisiblement quand les gens ont commencé à parler mal de moi…", "Je suis né dans les prairies, là où les vents soufflent librement et où rien n’arrête la lumière du soleil. Je suis né là où il n’y a pas de barrières…" Alors, libérez mon esprit de vos barrières de Blancs. Relâchez mon esprit pour qu’il s’en aille, libre comme l’aigle, au-dessus des prairies, au-dessus des montagnes, vers le repos éternel !

" J’ai été chauffé par le soleil, bercé par les vents et abrité par les arbres, comme tous les bébés Indiens…" Je fus un valeureux guerrier et l’Histoire peut en témoigner. Je n’ai pas mérité ce sort que les Blancs m’ont imposé : mon crâne et mes os livrés à la profanation et aux rites barbares d’une secte !

Le 17 février dernier, c’était le 100 ème anniversaire de ma mort. Je m’appelle Geronimo ! Je suis mort en 1909 et mon esprit vit enfermé dans une boîte par la volonté des Blancs qui refusent de le laisser reposer en paix. La paix, c’est une chose que les Blancs ne m’accorderont jamais !

"Ils nous ont fait beaucoup de promesses, plus que je ne peux me rappeler, mais ils n’en ont jamais tenu qu’une seule ; ils avaient promis de prendre nos terres, et ils les ont prises." Red Cloud (Oglala)




J’étais un chef de la tribu des Apaches-Chiricahuas. Je suis né à No-Doyohn Canyon. Je me nomme Go Khla Yeh ou Goyahkla. Mais je pris le nom de Geronimo lorsque, en 1858, j’ai vengé le massacre de ma famille par le général mexicain Carrasco. Ma mère, ma femme, mes trois jeunes enfants massacrés sans pitié ! Ce sont ces Mexicains que je maudis qui m’ont inspiré ce nom de Geronimo, parce qu’ils criaient et invoquaient leur saint, Jérôme, sous les coups de l’attaque que je leur portais. Leur saint ne les a pas protégés. Mon bras n’a pas faibli, il ne les a pas épargnés !

J’ai rejoint Cochise, grand chef chiricahua, et combattu les envahisseurs de mon pays apache : Mexicains et Américains. Oui, j’ai semé la terreur et la mort dans vos villages de de Sonora et d’Arizona. Je me suis battu auprès du vieux Cochise et de Coloradas à la bataille d’Apache Pass contre les soldats du général James H. Carleton.

Puis un jour, fourbu, anéanti, je me suis rendu aux Blancs. "Autrefois j’allais comme le vent. Maintenant je me rends, c’est tout… " Je fus l’un des derniers à me rendre. J’ai lutté jusqu’à mes dernières forces. Je me suis rendu au général Miles le 3 septembre 1886 contre la promesse de pouvoir revenir dans mon pays. Les Blancs n’ont pas tenu leur promesse et je suis mort, à Fort Sill, d’une pneumonie le 17 février 1909.




J’ai chanté mes derniers mots dans mon lit de mort. Et ces mots furent : "O Ha Le, O Ha Le". Ces mots veulent dire "J’attends que les choses changent !. Aujourd’hui, dans le grand pays des Blancs d’Amérique, les choses ont changé. Ce changement a pour nom Obama.


Monsieur Obama, vous connaissez les traitrises de l’homme blanc et ses fausses promesse, et ses crimes ! Permettez-moi de reposer enfin près de la rivière Gila, sur cette terre que vous avez appelée "Nouveau-Mexique". Chez moi, dans mon pays apache ! Remettez mes reliques à mon arrière-petit-fils, Harlyn Geronimo, qui me donnera la seule sépulture décente pour un apache. Pour un apache digne !

Laissez mon arrière-petit-fils transporter mes restes et mon esprit dans le pays des prairies et des montagnes, dans le pays apache !

"Et voilà, je suis au milieu de la prairie
De mon grand-père
La prairie de mon grand-père
...
Là où courraient les chevaux
Personne ne me regarde
Personne ne me voit
Je suis indien, je n’existe pas
On ne respecte pas un indien sans ses plumes
Et pourtant, ils sont chez nous mes frères
Ils sont chez moi mes frères
..." (Gilbert Bécaud : Aigle noir)

Hommage : "Il s’appellera Geronimo parce que Geronimo n’a jamais reculé "

Le 29 septembre 2001, le navigateur breton Olivier de Kersauson a baptisé son trimaran Geronimo : "Geronimo, parce que dans toute l’histoire de la liberté, des combats, de l’indépendance, de l’amour de la nature Geronimo est exemplaire. Geronimo n’a jamais reculé. "

 "Ce nom d’Indien me plaît bien, il correspond à une culture de respect et d’observation de la nature, d’efficacité silencieuse aussi "

Le 17 Février 2002, date anniversaire de ma mort, le bateau de ce courageux marin s’élançait à la conquête du Trophée Jules Verne.

Moi, mon peuple :

Geronimo l’apache.

Sur les pas de Geronimo, extrait du livre de mon arrière-petit-fils

Chants traditionnels de mon peuple

Articles du 20 février dans les journaux des Visages Pâles :

Le Monde

Le Figaro




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