Liberté ?

par Spyder974
jeudi 21 février 2008

« Il ne s’agit pas de surveiller à la "Big Brother" ». Voilà la grande phrase marquante lors de la présentation du Plan « Action contre la cybercriminalité  ».

C’est vrai qu’à l’écoute de l’actualité, on ne compte plus le nombre de fois où des messages venant d’Al-Qaïda, les messages de Ben Laden, tout pleins d’informations qui viennent ternir l’image d’internet. Il y a aussi les vols d’identités, le phishing (ou le terme hameçonnage bien de chez nous) et, pour finir, le spam ! On ne peut nier que ce genre de chose, événement, d’information circule en permanence sur la toile et, donc, il faut faire quelque chose.

Cette chose, nos élus l’ont trouvée : créer un nouveau contrôle sur tout le territoire français, qui n’aura pas lieu n’ importe où, mais directement sur votre ordinateur.

Michèle Alliot-Marie a annoncé  : « il convient d’autoriser sous contrôle du juge la captation à distance de données numériques se trouvant dans un ordinateur ou transitant par lui. Cette procédure concernera la criminalité organisée et figurera dans la future LOPSI. Elle permettra, par exemple, la captation de données au moment où elles s’affichent sur l’écran d’un pédophile ou d’un terroriste.  » Les données qui transitent par votre écran, on ne parle plus de ce que vous gardez à l’abri sur votre disque dur, mais bien de votre écran. Je ne parle pas de la facilité de modifier des images, surtout de nos jours, avec certains logiciels comme Photoshop ou Gimp, mais bon je me dis qu’il s’agit-là d’une action qui n’est pas anodine et, de ce fait, bien contrôlée.

J’ai quand même oublié de vous parler d’une loi déjà existante, la loi antiterrorisme de 2006, qui rend obligatoire la conservation des logs de connexions, les logs de connexions sont tout simplement les informations qui permettent de savoir avec quel logiciel vous vous connectez, la durée, s’il y a eu échange de fichier... et j’en passe. Ils vont mettre à jour la LOPSI (plus d’information ici), une loi qui leur autorise déjà à vérifier à distance si une enquête judiciaire a lieu.

Il s’agit ici de savoir où s’arrêtent nos libertés, s’il nous en reste encore un peu, car comment vérifier qu’une enquête n’a pas lieu sur nous ?

Elle dit je cite : « La lutte contre la délinquance classique, comme la lutte contre la cybercriminalité, ne supporte aucune faiblesse. Mais, dans notre lutte contre la cybercriminalité, comme dans celle contre la délinquance ordinaire, nous ne saurions empiéter sur les libertés individuelles. »

Va-t-elle utiliser la même méthode que pour retrouver les jeunes de banlieue qui ont tiré sur des policiers, c’est-à-dire retourner comme au Far-West avec des récompenses monétaires ?

« Il ne s’agit pas de surveiller à la "Big Brother". Il s’agit de protéger les utilisateurs d’internet. » Pourquoi Big Brother ? La justice compterait-elle utiliser des moyens qui peuvent laisser prévoir des contrôles automatiques, comme sur la route avec les radars, ou alors utiliser les mêmes techniques que ceux qu’ils combattent ? Il n’y a pas encore d’information sur le sujet pour le moment, donc on ne peut faire que des suppositions.

Il fut un temps où M. Orwell George avait écrit un livre, 1984, était-il devin ? Notre monde a-t-il régressé pour que des livres de 1948 puis revenir d’actualité ?

Seul l’avenir nous le dira.


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