Libye - Recherche désespérément BHL-Botul
par Allain Jules
jeudi 7 avril 2011
Diantre !
Mais où est-il donc passé ? Qui ? Le chantre des indignations sélectives qui bondit comme un cabri ici et là, et a réussi l'exploit d'entraîner l'ONU, ce machin -merci au général de Gaulle-, dans le bourbier libyen. Après avoir squatté indéfiniment tous les écrans de France et de Navarre avant l'attaque des coalisés contre la Libye, Bernard-Henri Levy Botul est aux abonnés absents. On ne l'entend plus alors que lui, le roi des médias, l'homme qui peut faire et défaire qui il veut d'un hochement de tête, ne s'invite plus. Un étourdissant silence qui qui en dit long sur l'improvisation et l'entrain qu'il a mis à vouloir faire tomber Mouammar Kadhafi, l'homme qui veut l'unité de l'Afrique.
Lorsque Bernard-Henri Botul faisait le tour des médias serviles qui l'accueillaient en guest star, sans toutefois lui apporter une quelconque contradiction lors des talk show où l'animateur lui posait des questions et puis s'en va, sa sûreté et son arrogance ne semblait choquer personne. Mais lui, devenu ministre français des Affaires étrangères et stratège militaire sous le commandement du général Pinocchio-Sarkozy, semble avoir pris la poudre d'escampette. Finalement, les sorties de cet homme ne relèvent-elles pas de la psychiatrie lourde ? Dans la vidéo en dessous, il parle de Kadhafi comme d'un crypto-nazi et pourtant, leur action ressemble aujourd'hui à un impérialisme nazi.
En Libye, sur le plan militaire, les rebelles sont aux abois. Ils font le yoyo entre Brega qu'ils ont perdu, et le désert libyen. A Misrata, c'est la panique générale. Les renégats ont même poussé un coup de gueule contre l'OTAN qui ne bombarderait pas assez les kadhafistes. Ne doivent-ils pas faire finalement appel au roi de l'imposture chevelu à la chemise ouverte ? Arnaqueur devant l'Eternel et les hommes, ce dernier déclinera probablement l'offre, conscient qu'il s'est considérablement discrédité, son général avec. La pantalonnade est telle que, les Occidentaux veulent outrepasser à nouveau la résolution onusienne 1973.
A cet effet, sans vergogne et toute honte bue, Alain Juppé le mutirécidiviste condamné pour droit commun et ministre français des Affaires étrangères a osé dire à propos des armes que réclament les voyous de Benghazi : "Il y a un embargo sur les armes destinées à la Jamahiriya, c'est à dire aux troupes de Kadhafi". Par cette déclaration, il contredit son homologue de la Défense Gérard Longuet qui avait bel et bien précisé : "Une telle assistance n'est pas compatible avec la résolution 1973". Un flou artistique qui en dit long sur un bateau ivre qui tangue et dont personne, en réalité, n'est à la barre, ne tient le gouvernail d'Etambot. Jusqu'à quand les Français vont-ils tolérer que leurs impôts servent aux desseins malsains de certains ?
Pourvu que notre André Malraux du pauvre sorte de son trou comme Laurent Gbagbo terré dans son bunker. Nous avons besoin de lui, qu'il nous parle un peu de ses insurgés armés, de ses accointances avec Al Qaïda, qu'il nous donne leur programme politique et ce qu'ils feront de l'argent du premier chargement de pétrole qu'ils viennent de faire. Ce serait intéressant. Pourquoi ne dit-il rien sur la Côte d'Ivoire par exemple ? Le philosophe du vide-ordure est finalement le plus gros mythomane français de la décennie. Les insurgés de Tunisie ou d'Egypte, ont combattu les mains nues !
Vive la diplomatie du m'as-tu vu !