Licencier Sarkozy pour faute (extrêmement) grave… Et pourquoi pas ?

par Mutamuta
mercredi 9 février 2011

La malhonnêteté s’étant installée sans honte dans le monde politico-économique, il devient urgent et indispensable pour le peuple d’avoir une procédure simple, rapide et à sa portée qui lui permette de démettre d’autorité un élu, à quelque niveau que ce soit même le plus haut, si celui-ci ne fait pas montre de droiture et de loyauté envers les citoyens et le Pays au cours de son mandat.

Dans tout groupe de quelqu'importance, tout ce qui s'y passe est, dans l'esprit, le fond et la forme, inspiré par le chef.  Comme dans un orchestre où c'est le chef qui donne le "La", le chef du "groupe" (association, entreprise, ville, région, ministère, nation, coalition) organise ou inspire explicitement ou implicitement l'organisation du groupe et les actions de ses membres.

C'est la direction suprême qui est toujours responsable tant pour ce qui est bon et bien que pour ce qui est mauvais et mal.

Si une défaillance dans le groupe se produit, c'est parce que le dirigeant n'a pas fait en sorte que cela ne se produise pas. Pire, sa responsabilité est extrême et impardonnable s'il a organisé volontairement son groupe de telle manière que le dysfonctionnement ne puisse que se produire.

La première personne devant être condamnée pour les dysfonctionnements des institutions de ce pays est Monsieur Sarkozy lui-même puisqu'il est le chef de l'État. C'est lui, et lui seul puisqu'il décide de tout en piétinant la démocratie, qui impose la politique suivie. Les conditions de fonctionnement des institutions sont imposées par lui. Il est d'autant moins pardonnable que les dysfonctionnements sont de toute évidence provoqués par sa gestion volontairement handicapante à l'égard des institutions. Ceci est évidemment fait dans le but inavoué, mais si limpide que nul éveillé n'est abusé désormais, d'avoir un prétexte (incapacité de remplir son rôle, manquement à ses objectifs, mauvaise qualité du travail, …) pour justifier de casser ces institutions qui ne lui conviennent pas afin de les refaire… à son idée, ce qui fait frémir quand on a compris qu'il n'agit pas dans l'intérêt des citoyens.

Il n'est pas question non plus de trouver des excuses de novisme ni d'héritage à Monsieur Sarkozy puisqu'il est aux responsabilités depuis très longtemps, bien avant 2007 et à des postes importants et clé (maire de Neuilly-sur-Seine, président de l'UMP, président du conseil général des Hauts-de-Seine, député, porte-parole du gouvernement, ministre du Budget, ministre de la Communication, ministre de l'Intérieur, ministre de l'Économie et des Finances).

Son expérience est grande et son pouvoir est suffisamment important depuis longtemps. S'il l'avait voulu, la Justice, la Police, l'économie, le commerce, l'industrie, la diplomatie, les services publics, la santé, la Sécurité Sociale, les retraites, … fonctionneraient bien aujourd'hui. S'il l'avait voulu, les Français vivraient bien moins mal aujourd'hui qu'hier le pays étant de plus en plus riche chaque année passant. Et pourtant cela n'est pas.

Cela n'est pas pour deux raisons : soit c'est sa volonté d'organiser le pays ainsi dans la poursuite d'un dessein caché et peu honorable, soit c'est un incompétent.

Il s'est suffisamment imposé aux citoyens depuis 2007 pour que ceux-ci aient la conviction que les deux raisons sont néanmoins valables. Monsieur Sarkozy est un voyou politique, social, économique qui est corrompu et qui corrompt à tours de bras – d'autres l'ont brillamment démontré. C'est aussi un traitre à notre Patrie, un ennemi de l'intérieur qui privilégie des intérêts qui ne sont pas ceux des citoyens français et du Pays, qui vont même à l'encontre de ceux des citoyens français et du Pays. Il rend la Nation dépendante et même inféodée à d'autres puissances, militaires, économiques, sociales. Il promeut des idéologies qui ne peuvent que nuire et détruire ce que les Français ont mis des décennies et souvent au prix de leur sang à acquérir. Mais Monsieur Sarkozy est aussi un incompétent car, même dans ses actions, des plus grandes aux plus petites, il se montre d'une maladresse effarante. Le manque d'attention du peuple pour ses propres intérêts, la passivité du peuple devant le mépris cinglant du personnage à son égard, la naïveté du peuple gobant inlassablement ses bobards même les plus gros et le manque de courage du peuple et celui des opposants politiques pour mettre fin à ce déshonneur sauvent Monsieur Sarkozy et lui permettent de parvenir souvent à ses fins.

Mais pourquoi ce gugusse ridicule et malfaisant n'a-t-il pas encore été viré comme un malpropre-à-gouverner qu'il est, et ce malgré la volonté de la grande majorité des citoyens et constatée depuis longtemps ? La raison est qu'il n'y a pas de procédure légale à la disposition du peuple pour démettre un élu.

Le peuple peut installer quelqu'un à une responsabilité élective par la procédure du vote mais aucune procédure n'existe pour qu'il puisse l'en désinstaller. Une fois élu, un malhonnête, un petit chef, un tyran, un malandrin, un corrompu peut faire ce qui lui plait pendant toute la durée de son mandat sans qu'il soit pratiquement et légalement possible de l'empêcher de nuire avant la fin. Et certains élus ne s'en privent pas. Il y en a même qui ont le culot de le dire tout haut : réponse entendue d'un maire face à des citoyens qui contestaient une de ses décisions qui leur portait grand tort prise sans concertation préalable : "Si j'ai été élu, c'est pour décider et je n'ai donc pas de compte à vous rendre." !!!

En ce qui concerne Monsieur Sarkozy, les preuves de ses bidouillages, mensonges, promesses bidons, magouilles, corruption passive et active, trahisons, … la liste est longue, ces preuves ne sont plus à présenter : elles se trouvent exposées, analysées, disséquées, commentées chaque jour dans tous les média, même dans ceux qu'il croit contrôler et censurer. Et chaque semaine apporte la révélation d'une nouvelle faute grave de son fait ou de celui de ses commis serviles, sans conscience ni droiture, corrompus, profiteurs, dilapideurs, ... à son image.

Il n'y a plus que les dindons sarkolâtres ou ses complices pour n'y rien trouver à redire.

Pour la bonne santé démocratique d'un pays, il doit être possible pour le peuple de se débarrasser facilement et sans délai d'un malfaisant élu par inadvertance, ayant abusé les électeurs par tromperie et mensonges sur ses intentions. A ce propos, l'obtention par tromperie, ne serait-ce pas une qualification proche de la définition de l'escroquerie ?

Sans une telle possibilité que la déplorable mentalité politique actuelle rend justifiée et urgente, la dérive que nous vivons aujourd'hui continuera. Celui qui empoisonne le pays depuis 2007 espère sa réélection en 2012 non grâce à son mérite mais grâce à un calcul de magouilleur s'appuyant sur l'incapacité à réagir de l'opposition. Son calcul se base sur la bêtise de bon nombre de pauvres d'esprit politique qui voteront FN au premier tour pour protester contre sa gestion. Le FN en lice au deuxième tour, les mêmes pauvres d'esprit politique feront volte-face, rejoints par d'autres dormeurs empêtrés dans leurs contradictions et leurs compromissions, et tous ces petits esprits glapissant comme des vierges effarouchées éliront dans un même élan de connerie collective celui qu'ils exècrent et qu'ils ne veulent plus voir… Du déjà vu.

Élu avec 80 % des voix, le malfaisant ne se sentira plus...

Le supporter cinq ans de plus, vous vous en sentez capable ? D'ailleurs, seulement cinq ans ? Bien plus peut-être…

Souvenez-vous : en 2007, il disait "Je ne ferai qu'un mandat". Il veut en faire un deuxième.

Souvenez-vous encore : il n'y a pas longtemps, il a dit “Moi, vous savez, je suis là pour deux mandats, PAS PLUS." Deux mandats maximum est ce que prévoit la Constitution depuis 2008. Alors pourquoi "pas plus" ?

Si ce qu'il dit aujourd'hui a autant de valeur que ce qu'il a dit en 2007 (et depuis), on peut penser qu'il prévoit de faire un troisième mandat en modifiant la Constitution lors de son deuxième (il n'est plus à un tripotage près à son avantage). Peut-on se fier à un tel menteur ? Avons-nous affaire à un Ben Ali ou à un Gbagbo à la française ? Ce ne sont que conjectures mais c'est quand même troublant connaissant le personnage. Chat échaudé craint l'eau froide !


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