Loi contre le « séparatisme » : évitera-t-on que la montagne n’accouche d’une souris ?

par Daniel MARTIN
mardi 16 février 2021

 

Après un prologue d’une cinquantaine d’heures d’auditions, puis autant en commission spéciale pour le passage en revue des mesures, le 1er acte du projet de loi contre le « séparatisme » a commencé à se jouer le 1er février 2021 à l’assemblée nationale avec des débats parfois très mouvementés.

Pourquoi cette loi ?

En ouvrant les débats le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin déclarait : « Notre pays est malade d’un séparatisme, dont le premier d’entre eux, l’islamisme, gangrène notre unité nationale », Il faut savoir nommer la maladie, il faut trouver les médicaments »… Mais à l’ouverture des débats Jean-Luc Mélenchon commençait par déclarer : « On ne construit pas la France contre ceux qui la composent. Ce texte ne sert à rien, il est dangereux. La porte de l’universel ne s’ouvre pas à coups de pied, l’amour de la République ne vaut rien sous la menace. » Autrement dit, selon Mr. Mélenchon, les criminels islamistes qui ont tué 240 personnes en France, dont en dernier, le professeur Samuel Paty par décapitation faisaient bien partie de la population qui compose la France, ce serait donc déconstruire la France que de s’opposer à ces criminels et leurs futurs disciples. Scandaleux !

Vouloir mettre fin aux dérives séparatistes islamistes, ce n’est pas « stigmatiser » les personnes de confession musulmane, comme peut le prétendre Mr. Mélenchon et certains autres responsables politiques de gauche. S’opposer à cette loi sur le séparatisme islamique par les arguments de Mr. Mélenchon est inadmissible, car c’est refuser une réalité dramatique, entretenir une confusion inacceptable et traduire une méconnaissance cultuelle, fort dommageable, de l’islam.

N’en déplaise à certain(e)s, l’islamisme politique, violent et conquérant est un réel danger, y compris pour la majorité des musulmans qui le récusent

Aujourd’hui le gouvernement Français, comme tous les autres dans le monde, doit prendre des mesures sévères pour répondre à un réel danger sociétal du à l’islamisme politique, violent et conquérant, dont les éléments théologiques qui le conforte sont inscrits dans le coran depuis la période « Médinoise » (période où le prophète du fuir la Mecque et s’attacha avec ses fidèle, à l’inscription de cette partie politique et violente du coran). La période « Mecquoise » étant celle où fut rédigée la partie essentiellement religieuse du coran avec ses dogmes d’éthique, de miséricorde, d’amour de son prochain etc. Bref, ce qui est le fondement d’une morale religieuse et à laquelle se réfère la majorité des croyants musulmans, sans toutefois bannir quelques versets de la période « Médinoise », auxquels ils peuvent se référer dans la confusion et c’est bien là le problème.

Faut-il préciser que le système politico-juridique et social de l’islam interdit toute émancipation et libre arbitre du croyant. Le croyant n’a pas d’autre alternative que la soumission à la parfaite et infaillible loi d’Allah. Si tel n’est pas le cas, il devient un infidèle, un mécréant qu’il faut soumettre ou éliminer.

A l’évidence, l’histoire récente en Syrie et Irak nous montre que seule la force peut stopper l’expansion de la partie politique totalitaire et criminogène de l’islam. Mais battu militairement, L’islam politique violent diffuse ses métastases mortelles partout pour atteindre les symboles de notre société laïque. L’église avec le père HAMEL. La presse avec Charlie Hebdo. La police avec plusieurs assassinats de leurs membres, dont ce couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines. L’armée avec le gendarme BELTRAME. l’éducation avec Samuel PATY. 

La loi islamique n’est et ne peut être supérieure aux lois de la république

On peut comprendre qu’un croyant (quelle que soit la religion) pense que la loi de Dieu est supérieure à la loi de la république, mais en tant que citoyen il doit évidemment obéir à la loi de l’État républicain, ce que font la grande majorité des citoyens. Comme le disait Saint-Augustin « Il s’agit de deux ordres différents, il y a deux cités, celle des hommes et celle de Dieu ». Il va de soit que si le croyant doit obéir à la loi de l’Etat, parfois la morale religieuse peut imposer des réserves, voire inciter à s’opposer à certaines lois qui vont à l’encontre des droits humains. Par exemple, pendant la période Nazi en Europe et la collaboration en France des gouvernements Pétain, avec les lois antisémites, il était naturel que la morale religieuse soit supérieure à la loi de cet Etat qui venait de faillir et le citoyen, pour s’y opposer, pouvait légitimement se prévaloir de sa conscience, qu’elle soit fondée sur une conviction ou sur sa foi religieuse.

Aujourd’hui, la loi islamiste (« la charia ») qui va à l’encontre des droits humains ne saurait contester ou se prévaloir comme supérieure à l’État républicain et à ses lois. Les musulmans qui considèrent que « la Charia », autrement dit la loi islamiste, est supérieure aux lois de la république et refusent de s’y soumettre, ils n’ont rien à faire dans ce pays et doivent être redirigés vers les pays de leur idéal.

Entre interdit de blasphème et mensonge qui est un droit pour un musulman, ces incompatibilités avec la république

Faut-il rappeler qu’en France, aucune Loi ne punit le Blasphème, en France, il est permis de d’ironiser sur le coran si on le souhaite, ainsi que de Caricaturer et de se moquer d'un Prophète, y compris celui de l’islam, voire rappeler ses actes criminels lorsqu’il avait fuit à Médine où avec ses « fidèles », il se comportait plus en chef de bande comme guerrier, qu’en chef religieux.

Excuser les actes violents de l’islam politique au prétexte que ce n’est pas une spécificité islamique, mais aussi d’autres religions n’est pas acceptable. Vouloir le Justifier, par exemple, en évoquant certaines actions de catholiques intégristes, contre des projections cinématographiques caricaturales de Jésus-Christ, est totalement déplacé. Les autres religions monothéistes, même si parfois elles ont des positions très réactionnaires sur des dossiers sociétaux, elles n’organisent pas la terreur par le crime comme instrument de soumission et n’imposent pas des mesures de type « séparatistes » au sein des populations de certains quartiers.

Un droit au blasphème parfois difficile à imposer n’est pas également acceptable

Pour avoir insulté l’islam, la jeune Mila, 16 ans, avait dû être déscolarisée par sécurité, dans l’indifférence des professionnels des droits de l’homme. Si le parquet de Vienne avait ouvert une enquête pour « menaces de mort » à l’encontre de la lycéenne, il en avait diligenté une autre contre la jeune fille, pour « provocation à la haine », avant de la classer sans suite. Les propos de Mila, tenus sur les réseaux sociaux, étaient vulgaires et grossiers, mais ils répliquaient aux insultes et aux menaces de jeunes musulmans. Combien de fois faudra-t-il rappeler qu’en France le blasphème n’est pas un délit et nul ne peut être condamné ou agressé pour cela.

Si le blasphème est interdit pour les musulmans, voire passible de la peine de mort dans certains pays de l’islam, la « Taqqiya », ou « mensonge pieux » fait partie intégrante de la religion musulmane. Seule une refondation de la théologie pourrait l’effacer du coran, mais est-ce possible ?

Pour les musulmans, le Coran n’est pas l’œuvre d’un homme, mais d’Allah qui l’a dicté au prophète. À ce titre, selon eux, on ne peut pas changer Dieu. Les paroles de morts et de combats qui sont dans ce livre ne peuvent pas être supprimées ou effacées par les hommes puisqu’elles ne sont pas leur création. Toute la théologie musulmane repose sur le fait que le Coran est issu directement d’Allah. Changer cela, ce n’est pas réformer l’islam, c’est le détruire. On peut ne pas tenir compte de ces phrases, ou les interpréter dans un sens différent, mais nullement les supprimer. Ainsi cela ne dispense pas d’une refondation de la théologie musulmane qui exclurait les références à la partie politique et violente du coran, ainsi que la « Taqqiya », comme le réclame certains de leurs théologiens. Ne pas respecter ces nouveaux enseignements du coran serait considéré dès lors comme blasphème, avec les risque que cela implique pour un musulman croyant.

Il faut rappeler que, contrairement aux Chrétiens qui ont au cours des âges refondé la théologie, ce qui peut expliquer des divergences entre leurs églises, le coran est un livre dont le contenu est unique pour tous et immuable. Les différences entre Chiites et sunnites reposent sur des références successorales de leur prophète ou des interprétations des phrases coraniques (sourates et versets). On ne naît pas musulman, on le devient, ou non, soit par héritage cultuel, soit par conversion. Et même pour celles et ceux qui se disent croyant, la pratique peut être plus ou moins régulière, l’observation des dogmes et des règles également. 

L’islam, comme le christianisme est une religion avec ses divisions entre Sunnites, Chiites et avec entre eux des différences telles qu’on peut les trouver chez les Sunnites avec les salafistes ou les frères musulmans, ainsi que les les alaouites chez les Chiites. Mais encore les soufistes, alévi, druzes… Le soufisme exprime l’un des principes majeurs du mysticisme musulman. Il a souvent été considéré comme subversif et manquant aux principes de l’islam par les autorités religieuses. Dès le Xe siècle, l’un des plus grands maîtres soufis, al-Hallaj, par exemple, a été exécuté publiquement. De nos jours, la pratique du soufisme est condamnée en Arabie Saoudite, souvent mal acceptée en Afrique du Nord, et violemment rejetée par les islamistes politiques violents. Elle séduit toutefois, de par le monde, de nombreux jeunes musulmans en quête de renouveau spirituel, ce qui vaut mieux que l’embrigadement chez Al- Qaïda ou Daech.

Evitons les amalgames, une loi en France contre le séparatisme politique islamique est nécessaire et n’est pas une loi discriminatoire qui « stigmatiserait » les musulmans

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale qui respecte toutes les croyances. Elle n’est pas et ne sera pas comme en Birmanie, où les musulmans Rohingyas forment, selon l'ONU, la minorité la plus persécutée au monde. De même qu’en Chine où les Ouïghours, musulmans persécutés, considèrent que leur territoire historique, le Turkestan oriental, est colonisé par les Han, qui étaient 6% en 1949 et dont le nombre s'élève à 41% aujourd'hui, alors que les Ouïghours, aujourd'hui 45% de la population de la région, en représentaient 75% en 1955. Mais aussi en Thaïlande où la minorité musulmane correspond à environ 5 à 6% de la population subit la répression du régime. Ou encore en république Centre Africaine, les musulmans représentent environ 10% de la population. En mars 2015, le Comité Islamique de Centrafrique estimait que 113 mosquées avaient été détruites sur les 377 du pays, durant deux ans de tensions et de conflits.

Par l’aveuglement des pouvoirs politiques sur la question écologique et démographique dans les pays de l’islam, en regard des contraintes territoriales et climatiques, la loi contre « le séparatisme » n’accouchera-t-elle pas d’une souris ?

Le refus des pouvoirs politiques de prendre en compte les lois scientifiques de l’écologie, notamment la loi de l’équilibre général des espèces, relève de l’irresponsabilité et nous conduit inévitablement à des affrontements inter culturels et inter cultuels des plus violents. Non seulement le refus de toute autorégulation de l’espèce humaine conduira à une régulation de force par la nature avec des famines et des pandémies de plus en plus difficile à endiguer, mais Il est d’une logique darwinienne qui veut que les populations les plus prolifiques remplacent celles qui le sont moins. Lorsque de façon continue, nos dirigeants politiques encouragent une politique nataliste qui par voie de conséquence dynamise la natalité des populations musulmanes, si on y ajoute l’immigration de confession musulmane qui fuient les zones de conflits, à l’origine desquels les USA, Britanniques et Français sont responsables, logiquement l’équilibre démographique actuel entre les population de culture Arabo musulmanes et Européenne sera à terme rompu. Avec les problèmes de surpopulation et de densification de l’habitat urbain qui auront pour conséquence des replis communautaristes et identitaires, ainsi que des affrontements de plus en plus fréquents et violents entre ces populations, les recruteurs djihadistes pour Daech, Al quaïda et consorts ont de beaux jours devant eux….

La croissance démographique qui explose va contraindre les population Arabes, proche et moyen Orient à des migrations forcées vers l’Europe et à vouloir imposer les lois de l’islam.

La croissance continue de la population des pays arabes, proche et moyen orient qui est à l'origine de l'augmentation rapide de la demande de nourriture et ne peut pas être satisfaite par l'agriculture locale, vu les contraintes physiques, surtout l'insuffisance de l'eau et les contraintes politico-économiques va inévitablement déboucher sur des conflits locaux et amplifier ceux existant, avec des vagues migratoire forcée vers l’Europe. La dépendance alimentaire est devenue une barrière du développement économique et social en général. Certains pays, tel le Qatar investissent dans des terres à l’étranger qu’il transforme par ailleurs en arme diplomatique. Il est évident que le financement de l'agriculture par les recettes pétrolières s’avère un fardeau trop lourd, même pour les pays les plus riches.

Rappel de quelques chiffres qui résument en partie les raisons démographiques des migrations à venir vers l’Europe

Pour les pays qui s’étendent du Maroc au pays du golfe (pays Arabe - moyen orient), avec une superficie totale de près de 12 millions de km², mais avec une très faible superficie de terres arables, en 50 ans la population totale de ces pays a été multipliée par 3,7 passant de 139 millions fin 1960 à 516 millions d’habitants en 2018 (comparable à celle de l’UE, avec 4,4 millions de km², mais une superficie beaucoup plus importante de terres arables). Avec le développement économique, le régime alimentaire s’est occidentalisé, aussi bien en quantité qu’en qualité. Au final, la demande en produits agricoles a été multipliée par 6, celle de produits végétaux pour l’alimentation animale par 8, et celle de produits végétaux pour l’homme par 6. Or la production agricole a été multipliée par un peu moins de 4 en 50 ans dans ces pays.

Tous les pays de cette région du monde présentent des taux d’urbanisation supérieurs à 60 %, à l’exception du Yémen et de l’Egypte, qui en 2015 étaient urbanisés respectivement à hauteur de 35% et de 43% de la population nationale.

De l’Afrique du Nord au moyen Orient, on a 17 villes de plus de 4 millions d’habitants, dont Le Caire 22 millions, Téhéran 15 millions.

On a aussi une population plus jeune que celle de l’UE. 30 % d’un population de moins de 14 ans quand dans l’UE c’est 16 %. La population de 15 à 64 ans est de 65 % comme celle de l’UE, par contre des plus de 65 ans représente 5 % de la population quand elle est de 19 % dans l’UE.

Si 8 pays ont un taux de fécondité inférieur ou égal à celui de la France (1,9 en 2019 qui est l’un des plus élevé de l’UE), 9 ont un taux de fécondité beaucoup plus élevé, tel l’Irak avec 4,2 enfants par femme.

Malgré une superficie de près de 12 millions de km² les pays arabes et le Moyen-Orient sont des régions où les marges d'extension de la culture pluviale sont inexistantes  : le développement de l'irrigation apparaît donc là comme la seule possibilité d'abonder les superficies cultivables, à condition que la ressource en eau soit disponible et si les terres sont aptes à leur mise en culture. Ce qui est loin d’être le cas. Avec l’explosion démographique et la rareté des surfaces agricoles disponibles, on peut imaginer le choix qu’il reste à ces population en croissance démographique constante pour éviter la famine, alors que les plus fortes proportions de terres avec des superficies très importantes et convenables à l'agriculture par rapport à leur superficie totale sont en Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est.

L’explosion démographique avec migrations forcées, encouragé de fait par les Etats Arabes ne peut que favoriser la progression des partisans de la loi islamiste dans les pays occidentaux.

Pour conclure

On peut toujours regretter qu’une loi portant sur le « séparatisme islamique » se dilue dans un ensemble de dispositifs élargis à d’autres thématiques, ce qui peut apparaître comme une faiblesse. Mais sans une refondation de la théologie musulmane excluant la partie politique et violente de ses écrits, la loi sur « le séparatisme islamique », fut-elle la plus dissuasive possible, n’empêchera jamais les terroristes islamistes d’assassiner des personnes, soit parce qu’elle sont considérées comme infidèles ou soit pour créer un climat de peur, mais il est urgent que nos responsables politiques cessent d’être faibles, voire pour certains complices.

 


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