Loi Macron-Collomb pour régulariser l’immigration. Enfin !

par VICTOR Ayoli
lundi 15 janvier 2018

J’entends en écrivant ces lignes M. Martinez, de la CGT – que j'aime bien par ailleurs - s’offusquer de cette loi, s’offusquer contre ce qu’il appelle le tri des migrants, refusant ainsi à l’État le droit de connaître l’identité de gens qui pénètrent clandestinement dans notre pays, et réclamant qu’on les accepte tous. La France aurait donc les moyens d’accueillir toute la misère du monde ! Eh ! Philippe, bois un coup, ça t’éclairera.

Qui sont-ils ces migrants ? D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi viennent-ils dans nos pays ?

Il y a ceux qui fuient les guerres, comme les Syriens, les Érythréens, les Soudanais, ajoutons les Afghans.

Il y a ceux qui fuient les difficultés économiques de leurs pays, comme les Africains de l’ouest.

Il y a aussi ceux qui profitent de la passoire Schengen pour passer d’un pays européen, certes pauvre, violent et mal géré, l’Albanie pour venir parasiter les pays trop naïfs comme l’Italie, la France, l’Allemagne.

En effet, contrairement aux idées reçues, les demandeurs d’asile en France les plus nombreux, avant même les Syriens et les Afghans, sont les Albanais ! Pourquoi ? Parce que l’Albanie bénéficie d’une exemption de visa pour entrer dans l’espace Schengen. Mais que font-ils parmi toutes les victimes de persécutions, de privations de leurs droits fondamentaux, qui sollicitent le bénéfice d’une protection politique auprès de la France ? Pourquoi en France et surtout, en si grand nombre ?

À l’heure actuelle, les trois-quarts des demandes d’asile déposées en Europe par des Albanais le sont en France ! Ils viennent en France parce que l’Allemagne – leur première destination – a mis le holà à cette invasion. Thomas de Maizière, le ministre allemand de l’Intérieur, expliquait déjà, en 2015 : « Nous voulons envoyer un message clair à ceux qui ne fuient pas la guerre ou qui ne sont pas victimes de persécutions. Nous voulons leur dire : ne venez pas ! » Dès lors, ils viennent en France même s’ils savent qu’ils y sont mal reçus, parce qu’assimilés aux mafias clandestinement installées en France que comptent leurs rangs, souvent coupables, comme les Kosovars, d’avoir formé des réseaux de cambriolages, de prostitution ou des passeurs. Les passeurs de Calais seraient essentiellement albanais.

Il serait peut-être temps que les ministres français concernés suivent la fermeté de leur homologue allemand…

Puis il y a ceux qui ne fuient pas des guerres mais des conditions économiques ne leur permettant pas de s’accomplir au mieux dans leurs propres pays. Ce sont les migrants économiques. On observe une forte progression des ressortissants de pays d’Afrique de l’Ouest et francophone, notamment des Ivoiriens dont le nombre a plus que doublé parmi les demandeurs d’asile et des ressortissants de République démocratique du Congo. C’est ceux-là qui s’aventurent dans les suicidaires traversées des sables et des vagues via la Libye vers l’Europe. Là, on peut se poser des questions car la Côte d’ivoire est l’un des pays les plus riches et les plus dynamiques d’Afrique. Elle accueille elle-même une forte immigration intra africaine.

Qu’est-ce qui pousse ces Africains, jeunes, à affronter la traversée du Sahara où beaucoup laissent leurs os blanchir dans les sables surchauffés, puis la traversée de la Méditerranée au risque de servir de patapon aux requins, après avoir servi d’esclaves aux maquereaux qui trafiquent sans vergogne ces malheureux, victimes du miroir aux alouettes de l’Europe ?

Ce phénomène, aux mains des mafias de passeurs, est en constante augmentation, à toutes les étapes de la route vers l’Europe. À Agadez (Niger) comme à Tripoli (Libye), dans le sud de l’Italie, et même en France. Endettés auprès de passeurs, des migrants sont contraints de travailler, souvent à des conditions inhumaines. Les femmes comme domestiques lorsqu’elles ne tombent pas sous la coupe de proxénètes. Les hommes dans le bâtiment et l’agriculture, sans aucun salaire. Comme autrefois, sur les marchés d’esclaves, il arrive que les « clients » des passeurs – la mafia italienne - viennent prendre livraison, directement sur le port d’arrivée des bateaux. Les images récentes d’un authentique « marché aux esclaves, en Libye, attestent de la réalité de ces faits.

En Afrique subsaharienne existe une tradition bien ancrée qui veut que dans une famille, l’un des jeunes, garçon ou fille, parmi les plus forts, les plus éduqués, les plus dégourdis, soit désigné pour « partir en Europe ». La famille se cotise pour fournir l’argent nécessaire au passage. Argent qui engraissera les réseaux de passeurs. Le jeune qui réussit à arriver en Europe devra dès lors rembourser cet argent à sa famille en lui envoyant l’essentiel des subsides qu’il obtiendra en France, en Italie, en Allemagne, en Suède. Pas question pour lui ou elle de retourner au pays, la honte au front et avec l’obligation de rembourser le fric avancé. Tant que cette mentalité ne changera pas, bien des jeunes Africains risqueront tout pour honorer leur dette familiale. Parlez autour de vous, questionnez le jeune homme africain qui travaille à la benne de nettoyage ou la femme de ménage de votre immeuble, voire – c’est plus rare mais ça existe – au médecin de votre hôpital de campagne, et vous découvrirez chaque fois ce mécanisme familial et clanique qui saigne l’Afrique de ses meilleurs éléments. Il faut dire que l’envoi « au pays » d’argent provenant de ces migrants – réguliers ou clandestins – représente en Afrique un apport financier supérieur à toutes les aides des pays européens…

N’y a-t-il pas là une solution à creuser ?

Méfions-nous des jérémiades culpabilisantes des associations pseudo-humanitaires et saluons la pertinence de la loi Macron-Collomb dont le but est de mettre fin à l’immigration économique et d’accepter en la régulant l’asile politique. Ce qui n’est pas pareil.

 

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