Lorsque l’Europe sauve le Royaume-Uni

par Imhotep
jeudi 1er avril 2021

Voic un article qui sera très court. Il a pour objet de remettre les choses à leur place et de tordre le cou à ces légendes qui courent à la suite de la vaccination et notamment de l'affaire d'AstraZeneca. On a lu à propos de la vaccination Brexit 1 Europe 0. On va voir combien cela est totalement faux.

Le Royaume-Uni, après une politique de santé catastrophique dans la lutte contre l'épidémie du COVID 19, est apparu pour les thuriféraire du Brexit et les anti-Européens comme le modèle absolu dans sa campagne de vaccination. Sans la bureaucratie européenne, avec son autonomie et son nationalisme faisant l'orgueil de ses politiques, le Royaume-Uni a réussi sa campagne de la vaccination démontrant la totale incurie de l'Europe.

 

Quelle est la réalité ?

D’abord, lorsque l'agence de santé britannique a donné son accord pour que la vaccination débute, le Royaume-Uni était encore en Europe car, jusqu’à preuve du contraire, le Brexit n'a commencé qu'au premier janvier 2021 et au mois de décembre, date des autorisations, il faisait encore partie de l'Europe.

Europe 1 Brexit 0

 

On a alors dit que si AstraZeneca donnait sa priorité au Royaume-Uni c'était parce que cette nation, au contraire de l’Europe, avait aidé à financer la recherche et que ce n'était qu'un juste retour des choses. La réalité : l'Europe a financé les laboratoires pour 2,9 milliards d'euros. l’Europe a financé le laboratoire de l’université d'Oxford pour 480 millions d'euros. Pas d'Europe pas de vaccin.

Europe 1 Brexit 0

 

Le laboratoire AstraZeneca est à capitaux mixtes dont ceux venant de Suède. Sans la Suède, pas de capitaux. La Suède est en Europe 

Europe 1 Brexit 0

 

Le vaccin autre principalement utilisé au Royaume-Uni est celui de Pfizer. Le vaccin a été développé en Allemagne et l'Allemagne est en Europe. Sans Europe, sans Pfizer moins de vaccins au Royame-Uni et ce n’est pas ce pays qui a mis au point ce vaccin. Le vaccin qui arrive Janssen/Johnson Johnson est belgo-américain.

Europe 1 Brexit 0

 

Sur les plus de 30 millions de doses qui ont servi à vacciner le Royaume-Uni 20 millions viennent des usines européennes. Sans l’Europe seulement 1/3 des vaccinations possibles outre-manche

Europe 1 Brexit 0

 

Enfin un argument qui est sorti souvent est que le Royaume-Uni avait droit à la priorité car avait signé avant l'Europe. Outre le fait que cet argument est invalide puisqu'il s'agissait de contrats et que le contrat engageait le laboratoire à fournir l'Europe, donc peu importe la date de la signature, mais en plus c'est faux. Le 13 juin 2020 l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la France signent en commun un contrat de 400 millions de doses avec ce laboratoire et ce un jour avant le Royaume-Uni. Un jour avant. Ces doses ont ensuite été intégrées au contrat européen signé en août.

 

La réalité toute simple est que sans l’Europe la Grande-Bretagne qui a corrompu le laboratoire AstraZeneca, financé par l’Europe, par un tarif de 40 % plus élevé de la dose n'aurait pas pu vacciner comme elle l'a fait et on ne pourrait pas faire croire à ce miracle du Brexit et à une réussite en fait volée sur le dos des Européens. AstraZeneca a choisi qui sauver en profitant des subventions européennes et en trahissant ses contrats.

 

AstraZeneca est tout simplement en scandale avec détournement des doses promises à l’Europe en violant un contrat, sur le dos des Européens, qui ont financé ce laboratoire.

 

Voilà ce qu’il en est de la fable du Brexit miracle de la vaccination. Sans l’Europe, solidaire entre ses pays et avec les pays les plus pauvres - premier fournisseur au monde de vaccins pour ceux-ci - la Grande-Bretagne aurait encore beaucoup plus de morts, et ce résultat est obtenu sur les cadavres des Européens par violation de contrat et pillage des ressources financières et industrielles de l’Europe


Lire l'article complet, et les commentaires