Lucifer : La légende du paradis perdu...
par Lorelei
mercredi 27 juillet 2011
Vers célèbre : « Mieux vaut régner en enfer que servir au paradis » (Livre I 263-264 ; dans la traduction de Chateaubriand)
Paradise Lost « Le Paradis perdu » raconte l'histoire d’Eve et d’Adam tenté par Lucifer et d’un dieu et l’expulsion du jardin d'Eden.
C’est un poème épique en vers blancs écrit par le poète anglais John Milton en 1667. Publié à l'origine en dix parties, l'ouvrage est rédigé en vers non rimés. Une deuxième édition suivit en 1674, réorganisée en douze parties afin de rappeler l'Énéide de Virgile et agrémentée de révisions mineures.
Ce texte épique a été traduit en français par Chateaubriand, en exil en Grande-Bretagne, il existe toutefois des versions d'antérieures (de Louis Racine, de Nicolas-François Dupré de Saint-Maur, de Jacques Delille).
L’histoire raconte la version chrétienne de l’ange déchu vaincu par les armées divines. Lucifer, s’apprête à lancer une nouvelle attaque à l’encontre du Ciel quand il entend parler d’une nouvelle espèce. Il décide alors de partir seul et s’introduit dans ce monde nommé paradis et découvre Adam et Eve. Et là où ça devient intéressant c’est que Lucifer va apprendre que ce Dieu interdit aux humains de manger les fruits de l’arbre de science…
Alors à travers des songes envoyées à Eve, il l’a tentera avec le fruit interdit mais Adam se réveille et le chasse et le dieu monothéiste enverra alors un ange afin qu’il continu à respecter l’interdit d’avoir la connaissance.
Sous la forme d’un serpent Satan revient à la charge, profitant de l’éloignement d’Adam, il lui propose à nouveau le fruit défendu. Lucifer lui demande de manger le fruit en entier afin d’avoir la connaissance complète de sa propre nature et du monde.
Par amour pour Adam, elle y goûtera et proposera à Adam d’y goûter à son à tour qui finit lui aussi par céder, par affinité. Sitôt informé, le maître des lieux les chassera…. Escorté par l’ange Michael, Adam et Eve en plein désespoir sortiront du paradis avec une promesse de rédemption... Ensuite des chérubins prennent place pour garder le lieu désormais interdit…
Examinons donc de plus près cette version chrétienne…
Ily a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
Mais qui est donc Lucifer
Une rapide définition que l’on peut tous trouver dans Wikipédia Lucifer est un nom propre qui signifie "Porteur de lumière" (étymologie latine : Lux« lumière » – Fero, du grec « porter »). A l'origine, c'est l'un des noms que les Romains donnaient à l'« étoile du matin », autrement dit la planète Vénus (qui était appelée Vesper quand elle devenait « étoile du soir »). C'est aussi un personnage des mythologies romaine et grecque, dieu de lumière et de connaissance.
Dans la Vulgate, le nom Lucifer est utilisé pour traduire le « porteur de lumière » du Livre d'Isaïe, un roi de Babylone raillé pour sa volonté de s'élever au-dessus de sa condition d'homme et de dépasser Dieu…Non mentionné dans le texte biblique, Lucifer est alors assimilé au Satan désigné sous les noms de « Grand dragon » et d'« Antique serpent ».
Enlil et Enki
William Bramley écrit dans " Die Götter von Eden " sur les Sumériens : "Sur les tablettes mésopotamiennes, la création de l'HOMO SAPIENS est attribuée surtout à un " Dieu ". Le nom de ce " Dieu "est EA. Le prince EA était connu sous le titre " ENKI " le seigneur ou le prince de la Terre. Il avait un demi-frère ENLIL et ce dernier traitait les humains comme des bêtes de sommes…El serait Enlil et Yahvé serait Enki (ou EA) chez les sumériens
Enlil est un despote sanguinaire, un criminel un être sans moralité ni éthique, aussi étonnant que ça puisse être et choquant, si on observe les caractéristiques du dieu monothéiste on y retrouve cet aspect despotique….tandis qu’Enki un être qui voulait rendre sa liberté à l’homme décrit comme un sage, un savant, un rusé... un serpent et il est d'ailleurs associé au symbole du serpent...
Ainsi, avons initialement un frère associé au symbole du serpent, la sagesse, la vie et l'agriculture (Enki) et qui tente de libérer ou élever l'homme au statut de divinité, et qui se verra (Enki) plus tard incarné comme l'ennemi de l'humanité, alors que le tyran, son demi-frère, Enlil sera élevé au rang d’un dieu (associé avec le ciel et les tempêtes), comme l’est le dieu Baal et Zeus le dieu de la foudre, ce dernier pensait que l'homme doit être conservé comme esclave ignorant et soumis. Ce qui engendra la guerre entre Enki et son frère Enlil, qui va se terminer à l’avantage du méchant…qui n’est pas celui que l’on a toujours pensé…
Les légendes sumériennes
D’abord il faut savoir que le terme D’Eden lui-même, à une origine sumérienne "Edinu"qui signifie la plaine. C’est aussi à Sumer que nous trouvons la plus ancienne notion de "Gan", désignant un champ, une terre cultivée en sumérien. Ce Gan sumérien donnera le "Gannatu" Akkadien (le parc) et par la suite le Gan hébreu qui désignera le jardin d’Eden.
Il apparaît clairement que le monothéisme juif s'est constitué progressivement en 3 étapes clé : l'hénothéisme d'Abraham, la monolâtrie de Moïse et le monothéisme des prophètes de l'exil à Babylone. il est possible de reconstituer les étapes qui marquèrent l'histoire de la présence de Dieu chez les hommes ».
Lucifer un libérateur versus "le" et "les" dieux félons
L'histoire de Zeus et Prométhée reflète la Genèse ainsi. Prométhée décida lui aussi de donner à l'homme la connaissance du feu et Zeus exigeait aussi l’ignorance et l’asservissement de l'homme.
On y lit que Prométhée instruisit Deucalion l’aidant à construire une arche et de tout mettre dans ce qui est nécessaire pour sa survie et celle de sa femme Pyrrha rappelant ainsi l’histoire de Noé et D’Enki et Enlil.
L'expression « connaissance du bien et du mal » ne désigne pas la capacité de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais. Elle fait plutôt référence à un savoir total, une maîtrise parfaite des mystères de la vie.
Les deux arbres représentent donc les caractéristiques même de Dieu : immortalité et savoir illimité. Adam et Ève commettent une faute en saisissant le fruit de cet arbre car cela constitue une tentative d'échapper à la condition humaine. Une chose inadmissible et qualifié de crime car l'homme était fait pour être un esclave et il a été toujours considéré comme inacceptable dans ses légendes par les dieux que l'homme puissent devenir lui même plus qu'un dieu..Et c'est pourquoi l'accès à l'arbre de vie (immortalité) est désormais coupé à l'être humain (Genèse 3, 24). Lucifer voulait donner cette liberté à l'homme...et il échoua.
Dans les tablettes sumériennes, Ea (qui était aussi symbolisée par un serpent) a été banni sur Terre et a été largement vilipendés, calomniés par ses adversaires pour s'assurer qu'il ne pourrait jamais obtenir une écoute chez les êtres humains.
Le Titre Ea a été changé de "Prince de la Terre » à « Prince des Ténèbres". Il a été étiqueté d'autres épithètes horribles : Satan, le Diable, Mal incarné, monarque de l'enfer, le Seigneur de la vermine, prince des menteurs, et plus encore. Il a été dépeint comme l'ennemi mortel d'un Être suprême et comme le gardien de l'Enfer. Les gens ont appris que ses intentions étaient l’esclavagisme et que tout le mal sur Terre a été provoqué par lui.
Toutes les croyances et les pratiques nommées d'après ses appellations diverses (« satanisme », « culte du diable", etc..) devaient être horribles et dégradantes afin qu'aucune personne sensée ne veuille avoir à faire avec eux. Lui et ses partisans devaient être considérés avec la haine la plus grande.
Dans le livre "Les Dieux de l'Eden par William Bramley (page 55," Confrérie du Serpent ")les tablettes mésopotamiennes indiquent que "ea" , prince extra-terrestre de la terre, créateur de l'homo sapiens, se rebella, n'acceptant pas les cruautés que ses congénères infligeaient aux hommes, et fonda la "confrérie du serpent" qui plus tard sera infiltré et deviendra une de ses confrérie qui servira à soumettre l’homme…Nous savons que Enki / Satan est appelé Baal, car cela signifie" Seigneur ». Pourtant, Baal est associé à Moloch, qui est un dieu haïssant l’homme et sacrifiant des enfants, ce qui est encore une fois l’œuvre du dieu unique qui demanda le sacrifice d’un enfant et qui a été à l’origine du déluge…
Évidemment le film va relater la version chrétienne, toutefois j’ai trouvé intéressant de faire connaître une autre version basée sur l’histoire des religions sur Lucifer, celui qui apporte la lumière...
Au final je dirais le paradis n'est pas un endroit mais un état d'esprit, c'est un état d'être comme l'enfer...