Ma journée Agoravox
par Vilain petit canard
mercredi 28 mars 2007
Samedi je me suis levé de bonne heure, pour attraper mon TGV, et me précipiter à la Première Journée du 5e Pouvoir, à la capitale. J’ai même mis une cravate. Arrivé à Montparnasse, je frémis : je vais m’immerger dans le peuple des Agoravoxiens. Récit d’une journée très connectée.
Arrivé Porte de Paris (sur la ligne 13, je me dis, chouette, un bon présage), les petites affichettes toutes bleues me guident à l’Usine, où je suis accueilli par des grands gaillards sympas habillés tout en rouge, je vais au stand d’accueil, où des jeunes filles adorables habillées tout en noir me dénichent mon badge, et me voilà participant pour de bon.
Je griffonne mon pseudo sur le badge, je raccourcis la bretelle avec un petit noeud, pour le remonter, et qu’on le voie mieux (vieux truc de congressiste), et en route ! Vite, un café, parce que debout à 5 heures, le petit déj’ est déjà loin... ! Je vais pouvoir
Moi, le 5e Pouvoir, c’est pas trop mon truc, alors tous
Allez, c’est le déjeuner, le buffet est prêt. Alors là, chapeau à l’Usine et à son traiteur, c’est magnifique. Et c’est bon ! J’ai rarement eu un tel éventail de saveurs, c’est beau, original, les serveurs et serveuses sont absolument charmants, le vin est très correct, encore bravo.
Surprise, je me fais aborder (la bouche pleine, je ne peux pas répondre tout de suite) par un gentil monsieur à lunettes, et encore surprise ! c’est docdory, qui me dit : "Bonjour, vous êtes rédacteur d’AgoraVox ?" Et la discussion part. Il est supersympa. On regrette que les rédacteurs ne se promènent pas avec un tee-Shirt portant leur
Pour l’après-midi, Alain Lambert est prévu à la Table Ronde sur les blogs et la résistance locale. Il ya aussi Quitterie Delmas et Rachid Nekkaz. Là quand même, non, j’y vais pas. Je suis venu pour ne pas parler d’élections, ni de politique. Et puis, euh, l’UDF et la "résistance locale", ça le fait pas franchement, on n’est plus en zone occupée. Tant pis pour cette table ronde, je vais encore un peu tailler une bavette avec Jean-Claude Bénard, si je le trouve. En attendant, je croque quelques personnages dans l’assistance :
Une petite pause, (trop) courte, et on annonce le débat sur le croisement avec les médias officiels, pardon, traditionnels. Aha, va y avoir du sport ? Non, non, ambiance très feutrée, Marc Tessier n’est pas là, il s’est fait excuser, sa voiture est en panne sur l’autoroute, quel manque de bol, j’aurais bien aimer lui poser une question. La température de la salle avoisine les 40°, on ouvre une fenêtre avant la cuisson complète de l’auditoire. Second Life nous emmène au-delà du réel, on découvre le [Metro] virtuel, c’est vraiment intéressant, mais je m’en tiens à ma ligne rédactionnelle : les contacts entre Agoravoxiens. Je découvre sur scène Nicolas Voisin > Nues Blog, quand même, il m’impressionne. Reste la dernière Table Ronde : l’ouvrage AgoraVox sur la campagne présidentielle.
Après ça, comme tout le monde s’en va, et que mon train avec billet Prem’s ne va pas m’attendre, il ne me reste plus qu’à y aller aussi. Un peu de pluie, un peu de métro, et à Montparnasse, je quitte le peuple des connecteurs pour rejoindre le pays des canards. Avec mon petit livre sous le bras.
Et voilà ma journée. J’ai beaucoup apprécié les conférences-débats (celles que j’ai vues), qui étaient réellement de très bonne qualité, et je félicite Carlo et toute l’équipe, autant pour la qualité des débats que pour celle de l’accueil. Mais au fur et à mesure que la journée s’écoulait, je me suis rendu compte qu’au fond de moi-même, je désirais une sorte de réunion plus tribale, où tout le monde se (re)connaîtrait, la communauté des Agoravoxiens, vous voyez le genre : ah c’est toi, Blaireau Pointilleux ! Moi c’est Dromadaire Cosmique, je ne t’imaginais pas comme ça.... Au lieu de ça, j’ai eu un congrès comme les autres. Un très bon congrès, mais un congrès tout de même. J’ai rencontré des gens super, mais pas assez à mon goût. J’aurais dû aborder plus de monde, peut-être... Du coup, il me reste un goût de "pas assez". Pas assez de contacts, pas assez d’échanges de personne à personne.
Et surtout, pas assez de chemises bleues !
N.B. L’ensemble des autres compte-rendu de cette journée sont disponibles à partir de cet article de Carlo Revelli.