Macron, c’est dans le pire qu’il est le meilleur !

par Denis Szalkowski
samedi 25 mars 2023

J'ai entendu sur RTL la chronique de Cyprien, hier matin. Il mettait en parallèle l'intervention de notre Président post 49.3 avec celle de décembre 2018, alors que nous étions en pleine crise des gilets jaunes. Les mots étaient les mêmes.

Le macronlepénisme en action, à coups de matraques

La séquence de violences policières que les manifestants ont eu à subir hier rappelle étrangement celle de 2018-2019. La technique est invariablement la même. L'annonce d'une grande mobilisation des forces de l'ordre justifiée, je cite, par un climat insurrectionnel amène de nouveaux manifestants radicalisés à s'immiscer dans des défilés pacifiques, venus pour casser du flic. Les chaînes d'information continue nous montrent alors les incendies de mobilier urbain, pendant que les forces de l'ordre remontées comme des balles par leur hiérarchie cassent du manifestant. Éborgnements, doigts et couilles arrachées, les CRS, les gendarmes mobiles, les policiers, les BRAV-M tapent à tout va pour dissuader le bon père de famille de se joindre au mouvement de contestation. Dans l'opinion apeurée, l'étalement de toute cette violence provoque une réaction légitimiste qui, en 1968, après la dissolution de juin, avait renforcée le pouvoir en place. En guise de remerciement pour bons et loyaux services, les forces de l'ordre très majoritairement lepénistes reçoivent une prime pour toutes leurs heures passées à tabasser et arroser la population de bombes lacrymogènes et de tirs de LBD.

La guerre des riches contre les classes moyennes et populaires

Cette guerre des élites métropolisées contre les classes moyennes et populaires ne date pas d'aujourd'hui. Elle a commencé dès 1983, lors du virage du pouvoir mitterrandien en faveur de la rigueur et du serpent monétaire. Il y eut ensuite toutes ces privatisations, qui, dans un pays colbertiste comme la France, ont amené l'effondrement de l'appareil industriel vendu à la découpe et à l'encan. Je ne vais pas ici énumérer toutes les entreprises passées sous drapeau des capitaux internationaux et des fonds de pension américains. La liste serait trop longue. En 2008, la République - ou en tout cas ses institutions aux services des oligarques riches et puissants - s'est assise sur la démocratie, après le référendum contre le projet de TCE. De l’État-providence, nous sommes passés à un État de connivence avec les plus riches : stock-options, passage aux 35 heures payées à coup d'argent public, suppression de l'ISF et passage à une flat tax (ou Prélévement Forfaitaire Unique) très avantageuse pour les revenus mobiliers, aides aux entreprises et exonérations de charges sociales financées par les classes moyennes, primes en tout genre financées par l'impôt pour calmer la colère des classes populaires, réformes des retraites successives supportées par les seuls salariés, quoi-qu'-il-en-coûte... La liste est longue de ces choix qui engendrent l'explosion de notre dette, nous exposant aux exigences des marchés financiers à l'image de cette contre-réforme des retraites. Depuis qu'il a été élu Président en 2017, Emmanuel Macron a généré plus de 1000 milliards d'euros d'endettement supplémentaire. De 2017 à 2023, notre encours est passé de 2005.5 à 3072 Md€, de 87,7 % à 111,2 % du PIB. L'andouille qui osa dire "Mon adversaire, c'est le monde de la finance" a propulsé, dans son sillage, un des personnages le plus malfaisant qu'ait connu la République française. 


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