Macron : Capitaine d’un navire en perdition : « A droite toute ! »
par Carlo Gallo
mercredi 17 janvier 2024
Je m’étais promis de ne pas suivre l’exercice d’autosatisfaction (ça porte un autre nom ce terme, non ?) d’Emmanuel Macron. Nonobstant, je n’ai pas pu éviter d’écouter les comptes rendus divers et variés des différents médias.
Je n’ai pas pu éviter non plus les hagiographies du « grand capitaine, lucide et volontaire », peintes par ses subordonnés, ses amis, ses obligés, ses ministres, sa famille ; que des analyses objectives ces dernières : ils ont tous vu un homme qui sait ce qu’il veut, qui travaille dur pour le pays, un homme un vrai, quoi ! Un homme sensible aussi, proche du peuple et prêt à pardonner…
Sur ce dernier point juste une petite réflexion : Emmanuel (permettez-moi de l’appeler par son prénom puisqu’il est proche du peuple) a dit que sa ministre de l’Éduction a commis une erreur sans s’en rendre compte, comme lui-même quelques années auparavant quand il a blessé des femmes en les qualifiant sans s’en rendre compte, a-t-il dit, « d’incultes » (Emmanuel n’a, néanmoins, pas prononcé le mot inculte hier soir) : Tout est pardonné, Emmanuel, si tu as pris conscience de ça, chose pour laquelle j’ai des doutes ; il s’agit d’une astuce de communicant car tu ne sais faire que ça.
Et puisque j’y suis, j’ose la question : Quelqu’un a-t-il expliqué à Emmanuel qu’il est président maintenant, et ce depuis sept ans ? Ou il ne s’en est pas rendu compte ?
Mais passons à autre chose. Tout ce qu’il a dit, toutes les « annonces fracassantes » que les sbires du Palais nous promettaient depuis des semaines ont fait pfff… Comme d’habitude, comme toujours, rien de concret. Cependant, il a poursuivi sur sa lancée des vœux pour la nouvelle année : il a promis la guerre et le combat à tout va.
Un exemple (ça ne vaut pas le coup de les multiplier) : L’enseignement. Il y a déjà les déjà (!) fameuses déclarations de la ministre. Il reconnaissait aussi dans sa diatribe des problèmes à tous les niveaux – profs qui manquent, écoles vétustes, niveau en baisse, etc. La réponse était claire : Je vais reconstruire le système scolaire, la discipline, je vais construire des écoles, je vais donner des crédits à l’éducation, je vais embaucher des profs. Aussi, anticipant la question sur la baisse de la natalité (qu’il a évoquée longuement dans son exercice d’hier), il a dit (il me semble qu’il l’a dit mais pas dans les termes qui suivent, enfin, je crois) : Je vais vous faire (faire) des enfants aussi…
Juste pour clore ce petit papier : Emmanuel Macron a placé la barre à droite et même à la droite de la droite, rappelant qu’à ses yeux « l’autorité va avec l’émancipation » et « l’ordre avec le progrès ». Bref, un discours de technocrate réactionnaire, hors-sol, paternaliste avec des accents zémmouristes. Un président, sans vision, toujours aussi imbu de lui-même et qui ratisse large pour se sauver.
Je me répète mais il le faut : Y-a-t-il quelqu’un pour lui rappeler qu’il est président ?