Macron : comment transformer l’élection présidentielle en élection ’covidentielle’

par moderatus
vendredi 7 janvier 2022

 

 "Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout.".

Erreur, provocation gratuite ou stratégie machiavélique du candidat Macron ?Surprenant, inattendu, incompréhensible pour certains, mais en vérité, calculé, préparé, chaque mot a été pesé au trébuchet.

Et il enchaîne, "Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force," s'est-il exclamé. Puis de conclure : "Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné…"

"Je ne vais pas les mettre en prison'', phrase extraordinaire et révélatrice.

Ce je est terrible, c'est celui d'un roi qui par lettre de cachet pouvait embastiller quiconque lui déplaisait. L’hybris de ce président est démesurée et inquiétante.

le summum, le déni de citoyenneté virtuel pour les non vaccinés, mesure que l'on n'a pas osé appliquer aux terroristes.

 

 

Pourquoi cette sortie belliqueuse en contradiction totale avec ses promesses récentes de compréhension et de modération dans ses expressions. ? 

Le candidat a pris la place du président.

Le sondage Harris qui vient de paraître l'inquiète. Il est premier bien sûr, mais il y a un tir groupé derrière lui.

Zemmour, Pécresse et Marine le Pen dans un mouchoir. Les trois ont un programme sur des sujets régaliens qu'il a totalement négligés pendant son quinquennat.

Mais celui qui l'inquiète le plus c'est Zemmour, car si il est au second tour, ce candidat sera capable de rallier au voix de son parti « la reconquête » celles de Marine Le Pen et celles de Ciotti qui représentent la moitié des votes LR et là , c'est l'échec probable car l'élection se joue au second tour sur les ralliements.

 

 

Il a analysé comment ce trublion de Zemmour a réussi à sortir du néant et à se hisser en capacité de l'affronter.

Pas difficile à comprendre, Zemmour a réussi à imposer les thèmes que lui avait négligé, Immigration, Sécurité, Violence, Justice, Identité.

Alors, solution évidente, se zemmouriser, il sait qu'imposer les sujets est une stratégie gagnante.

Alors il lui faut absolument proposer des thèmes différents des autres candidats, sur lesquels il soit plus à l'aise. Cela dans un seul but, occulter tous les autres problèmes que Zemmour a soulevé mis au premier plan et que toute la droite a repris peu ou prou.

Alors il va égrener son plan. Les Énarques sont formés aux méthodes de manipulation des foules.

Une de ces méthodes enseignées.

Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter.

Depuis plusieurs années, un décalogue circule sur Internet inspiré des textes de Noam Chomsky, le célèbre intellectuel américain, qui concerne la soi-disant "manipulation de masse" et ses stratégies mises en œuvre par les médias et les politiques.Techniques apprises à l'ENA.

https://www.psychologue.net/articles/les-10-principales-strategies-de-la-manipulation-de-masse

 

Le plan est établi, sa mise en place assurée grâce à certains médias qui en sont les relais complaisants.

-Primo, radicaliser sa position contre les non vaccinés afin de créer une réaction vive par ses propos outranciers qui vont déchaîner la colère, colère qui va se transformer en manifestations qui par leur violence proportionnelle à l'outrage vont gravement perturber le climat social. Un peu le scénario des gilets jaunes. Les inquiets lui demanderont alors de rétablir l'ordre.

-Monter les pro vaccins plutôt âgés qui sont une grande part de sa clientèle électorale contre ceux qui ne veulent pas se faire vacciner.

Focaliser le débat sur la vaccination et le passe sanitaire pour en faire le débat phare et une source de provocations et différents entre pro et anti passe vaccinal.

Transformer le covid de problème sanitaire en arme politique.

-Secundo continuer d'envahir les médias, faire défiler les ministres porteurs d’alarmantes nouvelles sur les variants successifs et la contamination afin que le climat de peur pousse les français à se regrouper autour du sauveur éventuel qui ne saurait être que lui même. Les moutons apeurés ne se regroupent-ils pas autour du berger ?

-Tertio, essayer que cette campagne présidentielle soit comme celle de 2017 escamotée et qu'on ne parle dans cette campagne que du covid.

Zemmour a senti le piège

 "Emmanuel Macron ne m'aura pas, je ne tomberai pas dans le piège qu'il me tend"

Qu'il tend à tous les candidats bien sûr.

 

Alors, les Zemmour, Pécresse, Marine Le Pen les électeurs se laisseront-ils voler cette élection, comme ce fut le cas en 2017 ?

 Le peuple se laissera-t-il prendre au piège et ne pas voir que le péril le plus important est de loin celui des problèmes régaliens qui si ils ne sont pas traités conduiront la France au chaos ?

Les électeurs raisonnables décideront-ils que la pandémie soit en effet un des sujets mais en aucun cas pas l'alfa et l’oméga de leur avenir ?

Espérons le réveil du peuple, et sa résistance au lavage de cerveau qui va se déchaîner sur certains médias pendant 3 mois.

 


Lire l'article complet, et les commentaires