Macron et Mélenchon nous font sauter dans l’inconnu du Rassemblement national !

par P.-A. Teslier
lundi 1er juillet 2024

Dimanche 07/07/24, j’aurai le choix entre les deux extrêmes !

Un du RN, proche de Maréchal et un LFI, 100% Mélenchon.

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Tout d’abord, je tiens à reconnaitre le génie incommensurable d’Emmanuel Macron. Il a réussi l’exploit de faire de l’extrême droite et de l’extrême gauche les 2 principaux partis de notre pays. Aucun Président de notre pays n'avait réussi un tel exploit depuis la création de la République, le 22 septembre 1792.

Emmanuel Macron m’impose, à moi, citoyen de base, son « en même temps », entre un extrémiste de droite et un extrémiste de gauche. Donc, un vrai saut dans l'inconnu !

Jamais, quand j’ai adhéré à la LReM à l’été 2016, je n’aurai imaginé qu’un social-démocrate, en apparence comme moi, m’imposerait un tel choix, 8 ans plus tard.

Narquois et suffisant, Macron prétend, depuis les résultats du désastreux 9 juin 2024, avoir pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale, quelques secondes après l’annonce de la victoire incontestable et massive du Rassemblement national. Décision qu’il prétend avoir prise, en responsabilité. Il a seulement oublié qu’un vrai dirigeant, quel qu’il soit, ne doit jamais, au grand jamais, réagir dans l’émotion. Surtout quand ce dirigeant est aussi chef d’État, et que tous les sondages, sans aucune exception, avaient prévu cette situation, de longue date !

L’histoire dira que cette décision était plutôt totalement improvisée et donc totalement irresponsable. Décision prise à l’image d’un gosse gâté, capricieux et suffisant qui, en colère d’avoir pris une raclée dans la cour de l’école, voulait subitement se venger en jouant à la roulette russe avec 5 balles dans son révolver constitutionnel, dont le barillet est prévu pour 6.

Malheureusement…, … Macron n’a pas utilisé son revolver constitutionnel, dont il aurait été la seule victime, mais une grenade dégoupillée, selon ses propres mots (sic).

Comme vous le savez, quand une personne lance une grenade dégoupillée, fut-elle constitutionnelle ou pas, elle explose sur les personnes où elle atterrit et… elle épargne le lanceur.

Dans le cas qui nous occupe, ces personnes sont nos concitoyens, vous et moi, les élus sous l’étiquette Macron, Modem et Horizon, et tous ses ministres, y compris le talentueux et prometteur Gabriel Attal.

Macron a sacrifié l’ensemble de la macronie, et même ses « cloportes », sur l’hôtel de son orgueil… incommensurable, et finalement immature.

Il a tout simplement « disjoncté », bien qu’il feigne d’avoir organisé le b….l inqualifiable dans lequel il vient de placer le pays ! La 7ème puissance mondiale, membre du Conseil de sécurité.

En se vantant sur tous les médias, de ce geste « fou à lier », Macron nous a montré, à nous ses concitoyens, mais aussi au monde entier, qu’un pouvoir de 7 années consécutives dans une tour d’ivoire, pouvait rendre fou ou du moins altérer le jugement cognitif d’un individu trop jeune pour gouverner un pays. Il a vu son joujou, la France, lui échapper en ne votant pas comme il l’avait décrété, isolé qu’il était depuis 7 ans dans sa cage dorée élyséenne entouré de cloportes, tous plus supers intelligents les autres que les autres.

Un comportementaliste vous dira d’ailleurs, que depuis quelques mois Macron a adopté une attitude de fermeture, de repli sur soi, n’écoutant plus que jamais, lui-même. En effet, quand on le voit déambuler avec une personne, souvent un dirigeant d’un autre pays, avez-vous remarqué que Macron met généralement sa main gauche dans la poche gauche de son pantalon. C’est selon l’une de mes connaissances comportementalistes, l’aveu qu’il se désintéresse totalement de ce que dit l’autre. Une seule personne l’intéresse : lui-même, Emmanuel Macron, bien sûr. Peut-être parle-t-il déjà de lui-même à la 3ème personne, comme le faisait Alain Delon.

Et maintenant le président de la République s’érige en pompier, pour essayer d’éteindre, en vain, le feu qu’il a déclenché.

Je termine ce préambule, et reviens au dimanche 7 juillet 2024, c'est-à-dire dans quelques jours

Dimanche 7 juillet 2024, funeste jour où j’aurai le choix entre un candidat du RN et un de LFI… pur mélenchoniste.

Je ne connais personnellement aucun des deux candidats !

Je ne connais du candidat du Rassemblement national juste ce que disent les médias de son chef, Jordan Bardella : brillant lycéen ayant eu son bac économique et social (SES) mention très bien, avec une moyenne de 18,25. Exceptionnelle ! Orateur talentueux malgré son jeune âge (29 ans en septembre 2024). Certainement promis à une belle carrière politique… à l’extrême droite, c'est-à-dire encore plus à droite que Marine Le Pen. Comme un clone de Jean-Marie Le Pen.

Par contre, je connais personnellement bien le chef du candidat LFI qui est en finale dans ma circonscription. Ce chef, érigé en guide suprême, véritable ayatollah de LFI, est Jean-Luc Mélenchon !

J’ai « cohabité » avec Mélenchon, au Parti socialiste, de 1977 à 2008. J’ai subi de sa part, comme des dizaines d’autres camarades, son ton véhément et violent, hurleur, sentencieux et colérique. Déjà à cette époque, les germes de l’autocrate sommeillaient… bouillant en lui. Il est aujourd’hui ce qu’il a toujours aspiré à être : un dictateur autocentré, à l’image de ses modèles : Fidel Castro (Cuba) et Hugo Chavez (Venezuela).

À cause de Mélenchon, la mélenchonie n’a pas trouvé son public et ne le trouvera désormais jamais avec lui.

L'individu est même un véritable refouloir pour 90 % du corps électoral et est considéré comme étant aussi dangereux pour la France que Marine Le Pen, voire plus.

Les travailleuses, les travailleurs, les ouvriers, les ouvrières, ainsi que les employés lui ont rapidement préféré la blonde Le Pen et le jeune Bardella, en votant massivement pour le Rassemblement national dimanche 30 juin 2024.

Selon moi, Mélenchon reste le principal obstacle à la victoire de la gauche, dimanche 7 juillet. Il est même, avec Macron, la principale cause de la future victoire du Rassemblement national.

Je suis persuadé qu’en l’absence de Mélenchon, beaucoup de socialistes, comme moi, et d’électeurs modérés auraient fait barrage aux candidats du RN.

Attention, Mélenchon est n’est pas mort politiquement. Il est désormais un politicien âgé et aux abois. Il n’a donc plus le temps de faire dans la dentelle. Et, si comme cela est probable, Mélenchon et ses affidés, parmi lesquels la célèbre Mathilde Panot (l’hurleuse de l’Assemblée nationale), ayant perdu dimanche prochain, vont tout entreprendre pour semer le chaos dans le pays. JO ou pas !

Je n’oublie pas que Mélenchon est le seul lambertiste qui n’a pas encore fait sa mue. Il est toujours d’extrême gauche et trotskiste. Pour lui la prise du pouvoir ne passe pas obligatoirement par les élections. La rue peut aussi en décider ! Raison pour laquelle il a réussi, pour atteindre ses objectifs strictement personnels, à imposer Philippe Poutou du NPA, aux autres partis démocratiques du Nouveau Front populaire. Avec le NPA, bras armé de Mélenchon, le Nouveau Front populaire (ex-NUPES) c’est désormais 5 partis et non plus 4.

Cela dit, je ne vais pas, non plus, voter pour le Rassemblement national !

Les valeurs que n’ont inculquées mes parents sont celles de la sociale démocratie.

Aparté :

Mes parents, résistants sous l’occupation nazie, ont pris le maquis dans le Vercors… où ils se sont rencontrés pour la première fois. Ils n’ont jamais admis que des personnalités de droite, comme De Gaulle et consorts, aient pris le maquis… dans les beaux quartiers de Londres. De Gaulle, un « résistant » de droite, et le président F.D Roosevelt ne voyait pas en lui un grand démocrate (le terme de dictateur aurait même été avancé). De Gaulle était un Européen extrêmement frileux : contre la CECA, contre le Marché commun… avant de plier !

Les valeurs de droite n’ont jamais été les miennes. Même celles de la droite de De Gaulle. De Gaulle créateur du RPF (Rassemblement du peuple français). J’ai le souvenir que dans les années 50, toute personne, même l’enfant que j’étais, qui criait dans la rue ou à l’école « Abat de Gaulle ! » était immédiatement conduit à la gendarmerie et ses parents convoqués.

Bref, en 1967, j’adhère au PSU et j’y reste jusqu’en 1974 pour suivre Michel Rocard au PS. Puis Mélenchon nous rejoint. Etc.

Fin de l’aparté.

Revenons à nos moutons !

Le 9 juin 2024, j’ai voté Glucksmann. Je n’ai pas voté Mélenchon ni Poutou !

Je ne peux pas être antisémite, et je ne suis pas antisioniste. Je ne suis pas contre les musulmans ni contre les Français de souche comme semble l’être Mélenchon. Mélenchon est lui-même un Français de souche. L’individu n’est pas à une contradiction près.

Je suis juste anti-droite, anti-Mélenchon … et naturellement anti-Hamas, le mouvement terroriste qui sévit dans la bande de Gaza. Mouvement qualifié de résistant par les amis de Mélenchon.

Trop, c’est trop ! Et Maintenant, Mélenchon : ça suffit !

Dimanche 7 juillet 2024, je n’ai pas l’intention de me boucher le nez : j’irai voter.

Je voterai BLANC !

Donc : "Pas une voix au RN, pas un siège de plus pour le RN !"

 

Anciens articles :

Ni Panot ni Mélenchon !

La montée inquiétante des nationalismes !

Voter utile le 9 juin, c’est voter à gauche !

Elections européennes du 9 juin 2024 : je vote utile !

Crédit photo : lien. (Traduction : « tu ne sauras jamais si tu sais voler jusqu’à ce que tu sautes dans l’inconnu. »)

 


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