Macron - Même pas peur ?

par gruni
mercredi 13 septembre 2017

Sur l'illustration de l'article qui appartient au "Syndicat-Commerce Indépendant Démocratique", Emmanuel Macron semble tout droit sorti de l'enfer. Pour un homme qui porte un prénom qui signifie "Dieu avec nous", le contraste est saisissant. "`Immanuw'el" (Hébreu) tombé du ciel pour mettre "Nos droits à feu et à sang" selon le SCID. Mais arrêtez donc de vous plaindre bandes de "grognons râleurs" (Mailly). De toute façon Macron n'a pas l'intention de céder "ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ! La petite phrase qui tue ; récent éclair de génie de notre président jupitérien comme s'il voulait attiser le feu qui couve. Avant que la fête foraine commence tôt le matin avec des blocages pour protester contre "une ordonnance qui impose aux municipalités d'organiser un appel d'offres pour tous les emplacements publics d'animation". Et tournez manège pour les citoyens qui ont décidé de travailler, bien qu'une majorité d'entre eux soient opposés à la loi travail.

La grande question pour les éditorialistes c'est le chiffrage, combien seront-ils à manifester dans la rue et à partir de combien de milliers de manifestants la mobilisation sera considérée comme une réussite ou un échec. Ou encore, Macron a-t-il peur de la rue ?". Une chose au moins est certaine, si le chef de l'Etat cède sur la loi travail la suite de son mandat est définitivement compromise. Et dans ce cas le président de la République deviendrait comme les rois Mérovingiens, "Faits néants" réduits à rien par leurs propres vassaux" (Le Républicain Lorrain). Ce journal local précise tout de même qu'aujourd'hui ce sont les travailleurs en CDD, les contrats aidés, les chômeurs et d'autres encore, "les gens qui ne sont rien" qui sont "faits néants", c'est-à-dire qu'ils voudraient pouvoir travailler mais sont des victimes impuissantes de la précarité. La loi Macron-Pénicaud pourrait en rajouter une couche. Mais fallait-il remonter aux Mérovingiens pour trouver des rois fainéants et faits néants au pouvoir, les Chirac, Sarkozy et Hollande, tous incapables de réduire le fléau du chômage de masse.

Mélenchon et Martinez se marchent sur les pieds ?

Le leader cégétiste a prévu une autre manifestation le 21 septembre alors que "La France Insoumise doit défiler le 23, ce qui fait dire aux soupçonneux, à tort ou à raison, que ce n'est pas franchement l'entente cordiale entre Martinez et Mélenchon. Pourtant c'est le même combat contre la réforme du code du travail. Si vous interrogez le patron de la CGT, il vous dira que le choix du 21 n'a rien à voir avec le leadership de la lutte contre la loi travail. Mais que la date choisie est en rapport avec le conseil des ministres du 22, ou les ordonnances seront adoptées (LCI). Quant à Mélenchon, interrogé avant la manifestation il a distribué les rôles, "les syndicats c'est de l'or pour les entreprises", alors que nous la France insoumise nous parlons à la population du pays. Dans ce bal des faux-culs ne pas oublier Jean-Claude Mailly de FO qui ne veut pas jouer le suiveur de la CGT, sous prétexte qu'il faut garder ses forces pour se mobiliser contre les réformes du chômage et des retraites. Mais également Laurent Berger, qui même "très déçu" a déclaré que "la CFDT ne répond pas à la convocation d'une autre organisation syndicale". Bonjour l'ambiance et la désunion.

180 villes concernées par des manifestations

D'après Philippe Martinez il y avait 60 000 manifestants à Paris et 24 000 selon la police, plus quelques centaines de casseurs, des gens cagoulés sans doute pas concernés par la loi travail. Mais peu importe les chiffres qui d'un côté sont surévalués et de l'autre minimisés. Reste à vérifier si les deux prochaines manifestations de la CGT et de la France Insoumise auront plus de succès. Pour l'instant, Macron, même pas peur.

 


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