Macron ou l’arrogance affichée...

par rosemar
mardi 12 septembre 2017

Lors de son voyage en Grèce, le président de la République a prévenu "qu'il ne céderait rien ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes" qui se dressent contre sa réforme du Code du travail.
 
Un discours de fermeté face à la grève prévue ce mardi 12 septembre par les organisations syndicales...
Mais aussi un discours plein d'arrogance et de mépris dont use volontiers Emmanuel Macron, président Jupitérien...
 
On se souvient de ses propos sur les "illettrées" de Gad, on se souvient de ce qu'il avait dit aussi à un gréviste qui le prenait à partie : "Vous n'allez pas me faire peur avec votre tee-shirt : la meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler."
 
On se souvient de cette expression maladroite qui opposait des "gens qui réussissent à des gens qui ne sont rien".
 
Après les "gens qui ne sont rien", voilà que le président fait encore appel à l'insulte pour évoquer les opposants à sa réforme.
 


Les mots ont un sens et ceux qu'a employés Emmanuel Macron sont chargés d'opprobre et ont une connotation fortement péjorative.
 
Qui sont ces opposants ? Des "cyniques", nous dit Emmanuel Macron, c'est à dire des gens qui refusent la morale, dans le sens moderne du mot.
 
"Des fainéants", précise-t-il et le terme est particulièrement dévalorisant : il contient le mot "néant" et nous rappelle cette expression négative : "des gens qui ne sont rien".
 
Les Français, ceux qui iront manifester dans la rue ce mardi 12 septembre, et les autres sont-ils donc des fainéants ?
Les travailleurs, les salariés qui ont construit la France, qui se lèvent tôt le matin, qui oeuvrent pour le pays sont-ils des fainéants ?
 
Enfin, il est tellement commode de traiter "d'extrêmes" ceux qui ne sont pas favorables à une réforme voulue par le gouvernement.
 
Une réforme qui prévoit la précarisation des salariés, des plans de licenciement plus faciles, des accords à la carte sous pression patronale, et sous prétexte de modernité, des régressions et un retour au XIX ème siècle...
Vive la modernité et vive le changement !
 
Mais qui est "cynique", en l'occurrence ? Qui méprise la morale ? 
Avec la réforme du droit du travail, on s'achemine vers ce que certains appellent "l'enfer du miracle allemand", un "modèle" économique qui vise à précariser les salariés pour plus de profits et de rendements.
 
Un "modèle" dont on nous vante sans arrêt les mérites, oubliant tous les laissés-pour-compte de cette économie : salariés précarisés, retraités sans ressources, obligés de travailler pour survivre.
Un "modèle" qui en vient à oublier l'essentiel : le bonheur de l'humanité, la santé, le bien-être.
Mais où est le cynisme ?

 

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