Macron, un matamore de peur
par siatom
jeudi 18 janvier 2018
Les éditorialistes en extase depuis l’intronisation de Macron saluent le numéro époustouflant de ces illusionnistes de génie tendant à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, une capitulation en rase campagne pour une décision courageuse.
Certains d’entre eux pourtant plus sourcilleux d’ordinaire en matière de morale politique bien que ces deux termes semblent de plus en plus antinomiques n’hésitent pas à ériger la duplicité en vertu comme Christophe Jaunet dans son éditorial sur Ouest-France qui vante le savoir-faire des deux compères « Comme il se doutait bien que les engagements du candidat Macron de « faire » NDDL et de respecter la consultation allaient ressortir, avec des accusations de trahison de sa parole, le Président de la République s’est effacé pour laisser son Premier ministre en première ligne. Tour de force aussi, Édouard Philippe a réussi jusqu’au bout à garder le secret, en maîtrisant les fuites. »
Pour résumer la pensée de ce scribouillard plus griot manding chantant la louange des puissants que journaliste objectif, Frère Emmanuel le parjure jésuitique aurait confié à Frère Edouard le rôle peu reluisant du jocrisse de service chargé d’annoncer au bon peuple la décision au bout d’un faux suspense de six mois censé nous tenir en haleine et ponctué d’une médiation bidon et de concertations pipées.
Pendant que ce dernier nous vendait sa salade flétrie sur toutes les chaînes de télévision le garant de l’ordre républicain Gérard Collomb se tenait droit comme un piquet aux côtés du bonimenteur comme pour faire oublier que ce fameux ordre dont on nous rebat les oreilles à nous en rendre sourds venait une fois plus de se coucher.
Nous n’évoquerons que pour mémoire le respect de la parole donnée et le résultat de la consultation populaire qui n’était que péripétie scénarisée par l’ectoplasme procrastinateur qui se croyait président avant que ne survienne le matamore qui n’a pas peur des retraités mais semble saisi d’épouvante devant quelques centaines de zadistes excités.
Pour terminer ce billet sur une note résolument positive et dithyrambique nous n’avions pas mieux sous la main en guise de conclusion que celle du cire-pompes de notre journal local « L’exécutif sort renforcé et gagnant sur plusieurs tableaux : il se débarrasse d’un dossier explosif qui aurait pu gangrener son quinquennat, il verdit sa politique en préservant des terres agricoles, il affiche son autorité en menaçant d’une évacuation si les zadistes ne partent pas ».
Cette apologie ton sur ton puisque le gouvernement se verdit tandis que la menace d’expulsion est de nature à rendre verts de rage les zadistes ne peut que réjouir les écolos et leur tête de gondole médiatique Nicolas Hulot.