Macron, un quinquennat réduit à six mois

par Carlo Gallo
samedi 15 décembre 2018

L’issue du combat des gilets jaunes n’est pas encore connue. Après quatre semaines de mobilisation, blocages et manifestations, la suite de ce mouvement populaire est plus que jamais incertaine, d’autant plus que l’attentat abject du marché de Noël de Strasbourg complique encore davantage les choses (cet acte terroriste n’est pas le propos de cet article ; j’y reviendrai dans un autre papier).

Néanmoins, je souhaite revenir sur le discours d’Emmanuel Macron, lundi dernier, à l’issue du quatrième volet de manifestations. Ce discours, soigneusement mis en scène et scénarisé (jusqu’à la posture des mains du président et à son maquillage qui laissait entrevoir un week-end difficile consacré au travail) étudié et rédigé par les communicants du Palais, n’a convaincu personne, à part, probablement, ses rédacteurs (quoi que j’en doute !) et les adoubés de la macronie…

Même si Emmanuel Macron arrive par la suite à marcher sur l’eau, peu de choses resteront de son quinquennat : la posture royale, le mépris affiché à l’égard du peuple, l’arrogance et quelques actions symboliques dont celle qui a mis un terme à son quinquennat. Je veux parler de l’abolition de l’impôt sur la fortune.

Lancer quelques miettes à la populace (le langage présidentiel, utilisé à maintes reprises, me conduit à emloyer ce mot, malgré ses dénégations et la déclaration d’amour aux Français lors de ce discours), comme il l’a fait dans son discours en question ne suffit pas : cela rajoute, au contraire, à ce mépris affiché à l’égard des gens. En plus ces miettes sont prises dans le pot commun et pas chez ceux qui possèdent la richesse.

En parallèle, demander à ceux qui l’ont porté au pouvoir de faire l’aumône au profit des plus démunis, par l’intermédiaire de la prime de fin d’année - prime facultative -, est encore une insulte à l’intelligence.

Et tous cas, c’est comme ça que j’ai perçu cette parole présidentielle.


Lire l'article complet, et les commentaires