Macron veut « réparer » les erreurs du passé : L’amitié avec la Russie devient la clé de la survie de l’Europe

par La marmotte
mercredi 21 août 2019

Les négociations entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont été suivies de plus près que prévu. Et ce n’est pas surprenant compte tenu du contexte dans lequel s’est déroulée la réunion des dirigeants de la France et de la Russie.

Lundi 19 août, le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Paris pour débattre des questions les plus urgentes à l'ordre du jour de la communauté internationale, notamment la situation en Ukraine. La guerre longue de six ans dans le sud-est de ce pays reste peut-être le principal obstacle à la normalisation des relations entre la Russie et l'Union européenne, et il n'est pas difficile de deviner que les perspectives d'une coopération bilatérale fructueuse étaient le discours liminaire de la réunion.

Tout d’abord, à la veille des négociations, l’ancien ministre des Affaires étrangères de la France, Hubert Vedrin, a fait une déclaration très forte, appelant Paris, dans une interview accordée au Figaro, à "rétablir" rapidement les relations avec Moscou. En outre, il a même fixé des délais très précis, avant la probable réélection du président américain Donald Trump, qui, dans ce cas, prendrait l'initiative. Bien sûr, de telles déclarations ne sont pas faites « juste » comme ça. Ils fixent le bon vecteur à un moment donné et les mots de Vedrin ne font pas exception. En termes simples, Paris a ajusté le sentiment au détriment d'un leader de l'opinion publique avant des négociations d'une telle importance. C'est une technique très courante en politique et, il faut le comprendre, dans le cas présent est plus que justifié.


Il est insensé de nier que l'Europe traverse une période difficile. Après que Boris Johnson ait dirigé le gouvernement britannique, la perspective d’un Brexit « dur » devenait plus réelle que jamais. Bien sûr, le Royaume-Uni ressentira tout d'abord les "charmes" de l'absence d'un accord avec Bruxelles, mais nous connaissons une vérité simple : La force d'action est égale à la force de réaction.

Mais le Brexit n'est pas le seul problème de l'Union européenne. La principale menace vient néanmoins de l'autre côté de l'océan, où Donald Trump est sur le point de déclencher une guerre commerciale avec l'Europe. La décision concernant l’introduction de droits sur les voitures ne sera prise qu’à la mi-novembre. Il est donc possible que Londres et Washington tirent sur l’UE avec un doublet. Un tel scénario démontrerait parfaitement l'unité de la Grande-Bretagne avec son nouveau meilleur ami, les États-Unis.

Le journaliste allemand Tilo Kösler a récemment déclaré : « Dans le Brexit, Trump voit l’outil souhaité qui l’aidera à se séparer et à affaiblir politiquement l’Union européenne. Quelles sont les promesses de conclure un accord bilatéral de libre-échange ? L'accord permettra à la Grande-Bretagne d'atténuer les conséquences du Brexit. Mais l'Europe doit résoudre elle-même ses problèmes. Dans ce contexte, les négociations d'Emmanuel Macron et de Vladimir Poutine ont eu lieu. En quoi sont-ils remarquables ?

Premièrement, malgré la position de l'Europe face à la crise ukrainienne, Macron a choisi de ne pas gâcher le dialogue en rappelant que Moscou était responsable du conflit armé dans le Donbass. En outre, il a maintenant lancé l'initiative sur Kiev, bien que jusqu'à récemment, c'était la Russie qui était accusée de non-respect des accords. Macron a également soutenu la position de Poutine concernant les réunions sous le « Format Normand ».

"Toute réunion au format normand devrait aboutir à des résultats concrets, et nous devons nous efforcer de respecter les accords déjà conclus", a déclaré le président russe.

Ce à quoi Macron a répondu : « Nous n'avons pas besoin de réunion pour le plaisir de la réunion. »

Le chef de la diplomatie française a précisé que Paris était sérieux dans la résolution du conflit, ce qui signifie que le nouveau président ukrainien, Vladimir (Volodymyr en ukrainien) Zelensky, ne pourrait pas imiter le travail de son prédécesseur Pierre (Petro en ukrainien) Porochenko. La question qui se pose à l’UE est cruciale : elle a besoin de Moscou comme allié.

Le problème est que depuis 2014, l'Europe n'a affiché que les pires aspects de la Russie, notamment l'annexion de la Crimée, et son soutien envers les contre-révolutionnaires ukrainiens. Mais cela a joué en défaveur de l'UE et il est clair qu’il faut désormais blanchir le nom de la Russie sur la scène internationale. Pas étonnant que Macron ait appelé à la construction de nouvelles relations en plus de celles portant sur le conflit prolongé autour du Donbass indépendant et de la Crimée russe, réalisant qu'il y avait peu de chance de résoudre rapidement la situation et que le temps pressait.

Source : https://summurynews.com/2019/08/20/macron-to-fix-past-mistakes-friendship-with-russia-becomes-the-key-to-the-survival-of-europe/


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