MACRONITE AIGUE

par Kalman SCHNUR
lundi 5 septembre 2016

MACRONITE AIGUE.  Par Kalman Schnur

 

Franchement ? Le Macron, on dirait un « toon » sorti d’un « cartoon » ; un vrai Roger Rabbit. La bestiole est très colorée et s’agite sans cesse dans tous les sens ; sauf qu’à bien y regarder c’est un hologramme marketing, image de synthèse fabriquée par ordinateur ; deux dimensions, aucune profondeur. Certainement pas de celles qui s’accompagnent de rides et autres stigmates du temps qui passe et qui garantit au porteur de savoir que l’Histoire est tragique.

 

Le Macron n’est pas un personnage politique mais une créature de télé-réalité. Rien d’étonnant que Nabila ait tweeté à son sujet : c’est un confrère. On attend d’un moment à l’autre le soutien de Loana.

 

Qui peut ignorer la quasi impossibilité en France d’accéder à la Présidence autrement que par le système des partis ?

 

Le monde politique français et sa caisse de résonnance médiatique font, bon an mal an, une surconsommation de ces figurines ; on ne les compte plus, ceux qu’on adulait hier et brûlait le lendemain ; sinon pire : laissait sombrer dans l’oubli.

On les adore, on les dévore à longueur de JT, on les digère et on les évacue par la voie naturelle… 

 

Le Macron, tout sauf stupide, n’en ignore rien ; mais il n’en a cure, disposant, la métaphore marine étant de rigueur ces temps-ci, certes d’une bouée mais aussi d’un paquebot de sauvetage, lui permettant de surnager, au besoin, ailleurs qu’au marigot politicien hexagonal.

 

La bouée étant le parachute doré qu’il ouvrira en cas de traversée du désert politique : son statut de fonctionnaire (énarque inspecteur des finances, excusez du peu) duquel il se garde bien de démissionner, en conformité avec les mœurs de la caste dont il est membre.

Le paquebot, en revanche, est d’une autre stature : ancien associé-gérant chez Rothschild, ce rongeur quitte le navire en perdition au moment le plus opportun conformément au « plan de carrière » qui guide sans doute ses pas ; toujours avec méthode….

Disposant dorénavant d’une carte de visite et un carnet d’adresses qu’il pourrait monnayer cher auprès de nombreux organismes financiers à l’échelle mondiale.

Mais surtout du statut de possible futur potentat de la République Française ; sur les faveurs duquel des intérêts colossaux, souvent discrets (suivez mon regard…), pourraient chercher à miser à titre de placement long-terme… Après tout, pourquoi acheter le PSG et non l’Elysée ?

 

En attendant, foule sentimentale que nous sommes, on nous tend un miroir aux alouettes ; et l’opprobre est jeté, encore et toujours, sur la démocratie française et sur sa classe politique.

 

 K. Schnur  septembre 2016


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