Mama mia ! Tous Ensemble peuchère !

par alinea
lundi 23 mai 2016

L' Espagne et le Portugal viennent de recevoir une correction ; il faut dire qu'ils se sont mal comportés, ils se sont engagés et n'ont pas honoré leurs engagements ; vient un moment, quand on ne peut pas faire confiance à ses gosses, il faut sévir, les priver de dessert, c'est fait, ne leur laisser qu'un bol de soupe par jour jusqu'à ce qu'ils comprennent que l'ordre c'est l'ordre et qu'il faut s'y plier. La Grèce est rouée de coups, et elle en a reçu une, bien claquée, avec les deux autres récemment aussi.

Alors nous, si nous traînons encore un peu les rues, on l'aura notre baffe, on l'aura bien cherchée.

Au fond, on se demande s'ils ne veulent pas les répudier, ces traîne-savates, ces buveurs de vin, toutes ces tignasses noires qui préfèrent Bacchus à Merkel. Tous ces péquins qui ont encore des cambrousses et bien que pas protestants protestent. Tous ces enfants prodigues, ces ingrats, ces flemmasses, ces graines d'anarchistes ! Et puis on sait bien qu'on peut faire pousser des tomates sans terre et sans soleil, que l'huile d'olive n'est pas très prisée là-haut et qu'on y préfère la bière.

Si on se faisait une monnaie commune, on l'appellerait Bacchus, hein ? Mais on n'aurait pas intérêt, on voit ce que ça a donné et notre paresse aidant on sait que c'est moins fatigant de tirer les leçons du passé que de s'entêter dans les mêmes erreurs éternellement.

On aurait avec nous l'Italie et la Slovénie, on embarquerait la Serbie puisque la Croatie risque bien de nous préférer leurs cousins germains, la méditerranée pèserait de tout son poids. Le hic, c'est la France, blonde au nord, brune au sud, bière au nord, vin au sud, protestants à l'est, cathos à l'ouest. Ah, cette France braque de bric et de broc. On leur laisserait Paris Strasbourg Lille - provinces allemandes, ça ne changerait pas beaucoup- et on enrôlerait le reste ?

Mais on mettrait des frontières, les Turcs ne passeraient plus comme l'eau dans une passoire jusqu'à ce que leur pays change de visage, et on rendrait au nord tous les intrus du sud, ça ferait de la place. On n'a pas encore réfléchi à ce qu'on ferait de la droite, car au sud, c'est la droite dure et la gauche dure, on est paresseux mais on est durs. On commence par un étourdissant charivari, et que le meilleur gagne. Le meilleur, tout le monde sait qui c'est, après, une fois place faite nette, on s'organise.

À chacun sa monnaie, à chacun ses frontières mais on est potes. On se serre les coudes, on s'entraide, on commerce avec qui on veut, sauf avec le nord ; pendant un temps, pour leur montrer. Quand tout est calmé, on voit. Les marchés se cogneront à nos portes closes, rira bien qui rira le dernier ; on n'aura pas de pétrole mais on aura du gaz : on sait faire tourner les moteurs de voitures avec du gaz, puisque tout le monde n'est pas comme moi à vouloir revenir au cheval sans vapeur et à la bougie, d'ailleurs celle de préchauffage n'aura plus d'usage.

Le TGV s'arrêtera à Lyon, ils pourront, vite fait, aller voir s'ils le veulent, les illuminations du 8 décembre. Et la fête de Fourvière. Mais pas plus.

On sait tout faire au sud, les fringues, les avions, les trains, on nationalise.Un petit effort à faire question écologie avec l'Espagne, mais ce n'est pas insurmontable.

Moins on est de fous, mieux on vit. On dégage les importuns, d'ailleurs beaucoup partiront d'eux-mêmes n'ayant plus rien à espérer dans le coin, on se déplie dans nos campagnes, serpettes et houes au poing. Nous n'aurons de frontières physiques qu'au nord puisque au sud les immigrés de ses colonies ne viendront pas chez nous, nous serons aussi pauvres qu'eux. Dans un premier temps, puisque tout reconstruire pourra nous rendre heureux.

Oh là ! Nous ne dégagerons pas de haine pour nos anciens bourreaux, nous leur tournerons le dos ; la chose sera aisée, la méditerranée en reflet de nos âmes comme une visée rétrograde nous avisera d'un éventuel danger. Tous autour de la mer, d'abord nous la nettoierons et nos échanges seront clairs exempts d'abominables contritions. La France, son nom, sera-ce eux, sera-ce nous ? Eux privés de leurs mers, une Manche !

Ceux qui se sentiront pousser des ailerons de requins seront manu militari reversés à leurs origines, il s'y soigneront peut-être car chez des peuples de cette trempe, et tous autant qu'ils sont, ces anomalies ne seront pas mises en camps ou en travaux forcés, mais rendus à leur paradis. Ils y seront accueillis à la hauteur de leurs mérite ; en échange, nous recevrons ceux d'en haut que la malchance a posés là mais dont le cœur et les bras sont avec nous. Nos échanges culturels seront libres, c'est plutôt en haut qu'il y a des blocages et le Vatican choisira l'appartenance de son enclave.

On ne pourra pas empêcher les fleuves de descendre de l'enfer et quant au nucléaire on tâchera d'être au clair.

Le choix des hymnes :

https://www.youtube.com/watch?v=JLxa33HR3gY&list=PLfRgBJmsltwkKHRp2noSUy8UymkKAA4yg

https://www.youtube.com/watch?v=QnaHyUteA14&list=PL9EA33F78AC1F95F8&index=2

https://www.youtube.com/watch?v=TegxC5hIE-k&list=PLA0BF6DFF9A2521EE

https://www.youtube.com/watch?v=pq4Ft_OmzJk&index=2&list=PL89Dzyvtq7TkqKampdi54ER_YP_HzHeV-

 

Hélas, nous ne sommes pas tous égaux devant le chant des luttes.

 

Notre capitale ? Nice, Marseille, Toulouse ?

Nous garderons le français, en y incluant peuchère ! Mais l'accent ne sera pas obligatoire.

Mais qui sait, Paris soi-même voudra-t-il bien venir avec nous ?

 

Non, non, ce n'est pas un délire, pas un rêve, mais une prémonition. Regardez vous-mêmes :

 

Ce que Bruxelles compte faire

Mais les autorités européennes ne s’en tiennent pas à la seule Grèce. Selon les informations publiées sur les sites bruxellois Euractiv et Politico et dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l’Espagne et le Portugal devraient faire face à de nouvelles exigences de Bruxelles sur le plan budgétaire. Le collège des commissaires mardi 10 mai se serait mis d’accord sur ce principe. Les budgets espagnols et portugais avaient été validés avec des réserves lors du semestre européen et la Commission estime désormais que les deux pays n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour réduire leur déficit et le ramener dans les clous du « pacte de croissance et de stabilité » qui prévoit un déficit public inférieur à 3 % du PIB.

En théorie, Bruxelles pourrait proposer d’infliger aux deux pays des sanctions pécuniaires allant jusqu’à 0,2 % du PIB. Mais elle pourrait aussi décider de nouvelles mesures de correction, en donnant « une dernière chance » aux États concernés. Apparemment, la Commission n’a pas encore décidé de la voie à suivre. Mais une chose est certaine : selon les nouvelles règles européennes, le Conseil européen doit, pour « casser » la décision de la Commission disposer d’une majorité qualifiée deux deux tiers, ce qui donne beaucoup de poids à Bruxelles.

Le cas portugais

Le cas des deux pays est un peu différent. Au Portugal, le nouveau gouvernement socialiste soutenu par la gauche radicale arrivé au pouvoir en novembre avait proposé un budget revenant sur un certain nombre de mesures d’austérité, mais en théorie dans les clous des 3 %. En février, la Commission avait contesté ce budget en doutant des prévisions de croissance de l’économie portugaise puis, moyennant des mesures supplémentaires d’austérité, l’avait validé temporairement. Elle reprendrait aujourd’hui cette validation, considérant sans doute que l’application de l’austérité n’est pas suffisante.

Le cas espagnol

En Espagne, le gouvernement de Mariano Rajoy a accusé en 2015 un déficit budgétaire nettement supérieur aux attentes, 5,1 % du PIB contre 4,2 %. Le budget de 2016 qui prévoyait un retour à 2,8 % du PIB du déficit a, là aussi, été mis en doute par la Commission sur les prévisions de croissance, devient donc largement caduc. L’Espagne connaît un vide gouvernemental depuis les élections du 20 décembre et revotera le 26 juin. Il est donc difficile pour le gouvernement Rajoy de procéder à un collectif budgétaire. Pour le moment, les autorités espagnoles estiment pouvoir suivre la trajectoire budgétaire tracée, mais les Communautés autonomes (régions) contestent les réductions de dépenses qui leur sont imposées. Bruxelles estime, là aussi, que l’Espagne, n’en fait pas assez. (1)

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Plus sérieusement...

À faire le tour de tous les pays concernés, au nord comme au sud, on ne voit de démocratie historique qu'en Grande-Bretagne, au Benelux et en France ; pour le reste, régimes autoritaires ou totalitaires. C'est pourquoi les peuples du sud qui ont souffert de dictatures semblent plus à même de donner un coup de pied dans la fourmilière que les Allemands, par exemple, dont le peuple a été hissé au rang de supérieur par ses dictatures, bien que sacrifié sur les champs de bataille. La France quant à elle, et cela semble logique, n'a pas su exactement sur quel pied danser. Elle est un peu l'intruse, à cause de son mélange des genres.

Néanmoins, il semble plus facile de s'entendre avec ses semblables qu'avec ses opposés même si idéalement la contradiction est source de progrès intérieur. Avant de chercher la difficulté donc, essayons de nous stabiliser sur un socle d'affinités.

L'UE telle qu'on la vit aujourd'hui n'a pas su réduire ou s'accommoder des différences, elle les a envenimées. Les Protestants qui nous ont concocté ce monde-ci ont pensé que nous pourrions nous plier à leur efficacité, à leur quête incorruptible de fric, que par admiration de leurs résultats nous nous efforcerions de les suivre. Mais non, nous sommes indécrottables, il faut s'en faire une raison.

Mais n'oublions jamais que les grandes détresses communes n'engendrent jamais la solidarité ; la déroute, l'usure, l'exploitation en sont le plus souvent les fruits ; aussi, le temps presse. Tisser une union libre pas prévue par les Américains !

 

Alors, à condition que chacun sache bien que sortir de l'enfer c'est sortir du capital intrusif... ah mais j'y pense, il faut faire, avant de planifier, sinon on file tout droit vers du déjà vu ! Il nous faut donc nous requinquer un peu pour que déborde notre envie de vivre et ne pas la confondre avec l'arrogance du petit coq qui sort de la brimade en bombant le torse, gonflant ses plumes et en chantant à tue-tête les pattes sur les cadavres de sa gloire passée.

Et ce n'est pas parce que cette attitude est habituelle qu'il nous faut faire pareil : nous avons courbé l'échine et subi, un coup de rein pour virer le joug et fi de la vengeance, on a mieux à faire.

 

1) Tiré du billet de Romaric Godin, publié par le site Les Crises)

 


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