Manuel Valls - Le « jouet cassé »

par gruni
vendredi 26 mars 2021

Manuel Valls, revient avec la ferme intention de se rendre utile aux Français. Il ne manquait plus que lui qui pourtant ne manquait à personne. Lucide, le torero catalan ne se fait aucune illusion sur un avenir présidentiel. L'ex premier ministre dès son retour dénonce "la France qu'il n'aime pas, celle d'Eric Zemmour et d'Assa Traoré", qu'il qualifie des "deux bras de la tenaille identitaire". Valls, cite également ses combats, la "défense de la République, de la laïcité, l'alarme contre l'islamisme, la lutte contre l'antisémitisme et la haine d'Israël, mon combat contre Dieudonné, mon engagement contre l'extrême droite". Du Valls pur jus ! 

Après une vaine tentative pour prendre la mairie de Barcelone, afin de "se réinventer" dit-il. La France semble manquer terriblement à l'ex premier ministre de François Hollande. En Catalogne, il était un "jouet cassé", pas à sa place et mal dans sa peau avec la France qui coule dans ses veines et dont il ne peut plus se passer, malgré son amour pour l'Espagne. Son nouveau livre s'intitule "Pas une goutte de sang français".

Mais même dans le pire des cas, son bouquin ne battra jamais le record de Christine Boutin avec seulement 38 exemplaires de son livre vendus. 

"Deux cent pages de marketing politique, qui achèvent de convaincre l'infortuné lecteur que la comparaison entre l'homme politique moderne et le baril de lessive est décidément tout à fait pertinente" ("Marianne")

L'ancien maire d'Evry, considéré comme un félon par les socialistes pour son soutien à Emmanuel Macron en 2017, devenu député affilié LREM, n'en revient pas d'attirer sur lui tant de haine comme s'il était l'incarnation de tous les échecs de la hollandie.

Pour se défendre Valls explique qu'il n'avait "pas pris conscience par exemple du fait qu’ayant rompu la promesse de ne pas soutenir un autre candidat que celui issu de la primaire citoyenne en 2017, cela allait faire de moi le traître. C’était assez naturel pour moi de soutenir Emmanuel Macron, parce que je voyais la chute de Benoît Hamon et ce que cela pouvait provoquer, à savoir un deuxième tour entre François Fillon et Marine Le Pen". 

L'inconscient aurait donc trahi sa famille politique par défaut de lucidité, et en aucun cas pour tenter de se garder un avenir politique. Vous avez vraiment des gens qui osent tout ! Rien d'étonnant à la perte de confiance de la population dans ses élus. 

Après sa cuisante défaite à la primaire socialiste contre Benoît Hamon qui promettait aux Français de faire 35 heures couchés sur le canapé à regarder la télé aux frais de la princesse. Le Matador "avait ressenti physiquement une forme de mort, de déchéance physique". 

Un peu comme un taureau dans l'arène. Heureusement pour lui, le fan du Barça a encore ses deux oreilles.

Revenons à Valls qui déclare...

"J’ai essayé de me rebeller face à cela. Je ne voulais pas crever, être chassé par mes propres électeurs. Je me suis représenté aux législatives, j’ai été réélu mais j’ai senti à la fois la critique de l’électorat de gauche, une campagne de haine sur les réseaux sociaux, une campagne profondément antisémite, j’avais en face de moi Dieudonné que j’ai combattu à cause de cette haine qu’il a propagée dans le pays. J’ai ressenti une forme de mort, je devais partir. Et comme il y avait cette possibilité à Barcelone, je suis parti."

Ce n'était qu'un au revoir ! Aujourdhui il ne fait aucun doute que Valls ne dirait pas non si Emmanuel Macron l'appelait en renfort, mais Valls a certainement plus besoin de Macron que le contraire. 

Maintenant, d'autres anciens socialistes voudraient bien réssusciter - Arnaud Montebourg, Najat Vallaud-belkacem, Ségolène Royal, Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, et... François Hollande qui ne renoncera jamais tout à fait à l'idée d'un retour triomphale au palais sous la pluie.

Il faut cependant reconnaître que Manuel Valls ne se trompait pas lorsqu'il prétendait qu'il y avait deux "gauches irréconciliables". Mais, n'en parlons plus, tout cela n'a plus beaucoup d'importance puisque la gauche passera encore son tour l'année prochaine. Forcément, le responsable de la défaite sera l'autre gauche. La routine !


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