Mardi gras, déguisement invisible
par RichardB
jeudi 7 février 2008
D’année en année, Mardi gras perd des couleurs ; est-elle en marche vers le royaume des choses de France perdues ?
Après les sacs de billes de la récré “virtualisés” en consoles de jeux abêtissantes ; après le poisson d’avril noyé dans le soyons sérieux ! ambiant ; après le franc, “écuifié” par l’Histoire ; après le 12, “centdixhuitifié” par le fric et la médiocrité publicitaire ; est-ce au tour de la fête de Mardi gras de quitter notre real pour se réfugier dans l’incertaine réassurance de notre nostalgie ? Mardi gras, fête d’enfance, est-elle en marche vers le royaume des choses de France perdues où se lamentent le franc, le 12, le poisson d’avril, les billes et... les tomates, qu’elles étaient meilleures avant... ?
Allons donc ! What ? Mardi gras = carnaval = déguisement = enfants ? Et Halloween alors ! Of course, mais, comme pour la pub, “ça en a le goût, l’odeur", mais ce n’est pas... Mardi gras ! Absolument rien d’anti-américain, vu que Halloween serait d’origine... gauloise et que le meilleur déguisement des enfants est (était) souvent un cow-boy ou un indien ! Et, puis, où donc fête-t-on le mieux Mardi-gras : en Louisiane ?
Allons ! z’enfants de la patrie... réinventons cette fête de l’enfance. Que nos rues
débordent à nouveau des piaillements de minots, gones, titis, mouflets,
marmots, gosses, mômes, gamins, mioches, petits frères, lardons, mouflets,
loupiots, pitchounets, gafets (il en manque peut-être). A l’année prochaine, les Indiens.