Mariage homosexuel : Pour moi aussi c’est NON !

par Antoine Vermeersch
samedi 20 avril 2013

Le mariage homosexuel, encore appelé « mariage pour tous » par quelques hypocrites indécrottables, sera voté le 23 avril 2013 en seconde lecture à l’Assemblée Nationale.
Cependant les articles sur le sujet ne cessent de fleurir, sur Agoravox et ailleurs, preuve s’il en fallait que la question est loin d’être réglée, et que cette loi laissera des traces, des marques, des blessures profondes dans notre société.

Parmi les articles récents, on note celui de Denis Thomas : « Mais à qui donc profite le crime homophobe ? » ici
Et l’auteur de stigmatiser une nouvelle fois la droite, et la droite de la droite, et l’Eglise, comme seuls opposants au mariage homo.
Le tout appuyé par la photo racoleuse de cet homosexuel, Wilfried, agressé récemment dans le 19ème arrondissement.
J’ai habité dans le 19ème arrondissement, le long du canal St Martin, à une époque où mes excentricités vestimentaires pouvaient me faire passer pour homosexuel. Et je me suis fait agresser, plusieurs fois. Cela allait des simples injures, aux crachats, aux jets de pierres, jusqu’à l’agression physique, par deux fois.
Et mes agresseurs n’avaient rien de catholiques extrémistes !
Ce n’étaient pas non plus des skinheads.
Pour mettre les points sur les « i », parce que j’aime bien mettre les points sur les « i », c’étaient des Arabes.
J’avais peur de sortir de chez moi, j’avais peur de rentrer chez moi.
Parler ? Se plaindre ? Mais à qui ? A l’époque, dans les années 90, le seul fait d’évoquer l’appartenance ethnique de mes agresseurs aurait provoqué en retour la sempiternelle interjection culpabilisatrice si chère à Anne Sinclair : « Amalgame ! ».
J’ai fini par déménager, et assagir mes tenues vestimentaires, entérinant le fait qu’en France, désormais, on ne pouvait plus s’habiller comme on voulait.


Rejoindre l’extrême droite ? J’avoue avoir été tenté. Mais décidément, non. Je suis de gauche. Mes valeurs sont des valeurs de gauche.

Je suis de gauche, donc, et pourtant je suis farouchement, violemment opposé au mariage homosexuel.
Un enfant, c’est fait pour avoir un papa et une maman.
Pas deux papas.
Pas deux mamans.
A la sortie de l’école, aux réunions de parents d’élèves : Un papa et une maman.
A la maison jour après jour, une vraie maman, pas un monsieur efféminé qui joue à la poupée.
A la maison jour après jour, un vrai papa, pas une madame tatouée qui fait la grosse voix.
Sur la plage en été, pas deux papas qui se tiennent par la main, pas deux mamans qui se font des bisous, ouvertement ou en cachette.
Un papa et une maman, qui parfois s’engueulent, qui peut-être un jour divorceront, mais qui resteront toujours un papa et une maman.
L’enfant n’est pas un jouet.
Il a besoin de repères pour grandir.
De repères précis.
A mes yeux, l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel est un crime aussi grave qu’un acte pédophile, dans la mesure où l’on abuse de l’Enfant, où l’on dispose de lui sans son consentement, dans le but d’assouvir une pulsion d’adultes contre-nature.
Contre-nature, parce que deux pédés qui s’enculent ne tomberont jamais enceintes, pas plus que deux gouines qui se godent. Pour dire les choses clairement.
A ceux qui se retranchent derrière le fait que le mariage homosexuel faisait partie du programme de François Hollande, je réponds que c’est tout à fait malhonnête.
L’immense majorité des gens qui votent à gauche, l’ont fait en 2012 parce qu’il était urgent de virer l’abominable Sarkozy. Parce qu’il était urgent de mettre un frein à une politique ultralibérale, à l’enrichissement des riches au détriment des pauvres, au saccage de la fonction publique.
Dans ce contexte, glisser le mariage homosexuel dans votre programme, monsieur Hollande, c’était rien moins qu’un abus de confiance.
A ceux qui se retranchent derrière le fait que la démocratie permet à la majorité de voter cette loi, je répondrai qu’un tel bouleversement de nos institutions ne peut déontologiquement se décider à une majorité de 50% plus une voix.
Une réforme d’une telle importance, touchant à la famille dans sa définition même, touchant à l’éducation et à l’enfance, doit, pour être légitime, être adoptée à l’unanimité, et rassembler les Français par-delà les clivages politiques.
A défaut d’unanimité, recevoir au moins un soutien franc, massif et indiscutable.
Or, ce débat qui enflamme et divise la France depuis des mois montre bien que tel n’est pas le cas.
Le texte, approuvé par le Sénat le 14 avril, sera voté en seconde lecture le 23 avril à l’Assemblée Nationale.
La question que je me pose, est de savoir si le Conseil Constitutionnel peut encore nous sauver de cette folie.


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