Marx, Rousseau et Mélenchon : le tiers-mondiste attardé à l’épreuve des principes

par politzer
vendredi 21 mars 2025

Marx, Rousseau et Mélenchon : le tiers-mondiste attardé à l’épreuve des principes

Jean-Luc Mélenchon, autoproclamé héraut du "peuple" et figure de la gauche radicale française, se drape depuis des années dans un tiers-mondisme bruyant, célébrant les révolutions sud-américaines et prônant une immigration "généreuse" au nom d’un universalisme supposé.

 Pourtant, ce positionnement, soulève une question : que reste-t-il de ses racines marxistes ou d’une quelconque fidélité à une communauté rousseauiste ? À travers le prisme de Karl Marx et Jean-Jacques Rousseau, cet article explore comment Mélenchon, loin d’incarner une idéologie cohérente, s’est mué en un opportuniste électoral, sacrifiant les ouvriers français pour des gains matériels et un pouvoir politique au prix d’une France fracturée.

Marx : la lutte des classes trahie

Karl Marx, dans Le Capital, identifiait l’immigration comme un outil bourgeois pour diviser le prolétariat. L’importation de travailleurs irlandais en Angleterre au XIXe siècle, par exemple, servait à faire baisser les salaires et à briser la solidarité ouvrière – une "armée de réserve" au service du capital. Georges Marchais, secrétaire général du PCF, appliquait cette analyse dans une lettre ouverte au Monde le 6 janvier 1981, dénonçant l’immigration massive comme une "opération organisée par le grand capital" pour "affaiblir la classe ouvrière française". Sa position, illustrée par l’épisode de Montigny-lès-Cormeilles (1980), où un maire PCF détruisit un foyer de migrants au bulldozer, était marxiste, non raciale.

Mélenchon, formé dans le trotskisme, aurait dû hériter de cette grille. Pourtant, il l’a abandonnée. En juin 2018, il déclarait à l’Assemblée nationale : "L’immigration n’est pas un problème, c’est une chance", célébrant une vision qui ignore l’analyse marxiste de la concurrence salariale. Là où Marx et Marchais voyaient une lutte des classes à préserver, Mélenchon substitue une lutte des races, opposant Français "fascistes" à minorités opprimées. Lors de la campagne de 2022, il qualifiait les opposants à l’immigration de porteurs de "passions tristes", un discours culpabilisant qui rejette les inquiétudes économiques des ouvriers pour flatter sa base terra novienne – jeunes, banlieues, minorités.

Pire, Mélenchon intègre le lumpenprolétariat – ces déclassés que Marx jugeait peu fiables pour la révolution – en minimisant leurs crimes. Après le meurtre de Samuel Paty par un Tchétchène en octobre 2020, il évoquait sur LCI un "problème avec la communauté tchétchène" lié à la "misère", une nuance perçue comme une excuse pour un acte terroriste. Marx y verrait une trahison : au lieu de discipliner le lumpen pour la cause ouvrière, Mélenchon le cajole pour ses voix, servant ainsi le capital qu’il prétend combattre – un capital qui, selon l’INSEE, bénéficie de 40 % des emplois immigrés dans les secteurs précaires comme le BTP ou les services.

Rousseau : les "voisins" sacrifiés

Jean-Jacques Rousseau, dans Du contrat social, plaçait la communauté immédiate – les "voisins" – au cœur de la vertu politique. Il fustigeait ceux qui "préfèrent porter leur soin sur l’étranger lointain pour s’exonérer du soin de leurs propres voisins", une hypocrisie qu’il abhorrait. Pour lui, la "volonté générale" naît d’une solidarité locale, pas d’un universalisme abstrait.

Mélenchon, avec son tiers-mondisme attardé, incarne cette faute. En novembre 2019, il participait à une marche contre l’islamophobie aux côtés de groupes controversés comme le CCIF (dissous en 2020 pour liens islamistes), un geste interprété comme un appel aux banlieues radicalisées. En parallèle, il dénonçait sur France Info en juin 2019 une police qui "tue", visant les Français modestes qui réclament sécurité et ordre. Ces campagnes "anti-françaises", comme les nomment ses critiques, mettent une cible dans le dos de ses "voisins" – les ouvriers subissant la précarité et l’insécurité – en les qualifiant de "racistes" ou "fascistes". En octobre 2022, il associait les anti-immigration à une "haine" lepéniste, légitimant implicitement les rancœurs du lumpen étranger contre eux.

Cette posture tranche avec son train de vie. Mélenchon vit confortablement dans un appartement de 110 m² dans le Xe arrondissement de Paris, acquis grâce à des émoluments cumulés (eurodéputé, député, ministre), partageant sa vie avec une compagne maghrébine de 25 ans sa cadette. Loin de la précarité des "lumpens étrangers" qu’il défend – financée par le contribuable français via les aides sociales –, il incarne une élite déconnectée, prônant la solidarité globale depuis un confort bourgeois. Ce sacrifice n’est pas gratuit. Comme la CFDT en mai 1968, qui sécurisait des hausses de salaires (SMIG +35 %) avant d’abandonner les ouvriers exigeant l’échelle mobile des salaires, Mélenchon sécurise ses gains électoraux – 75 députés en 2022, soit 37 000 € par siège par an plus 1,6 million d’euros par point de pourcentage au-dessus de 1 % – avant de se détourner des classes populaires françaises. Lors d’un discours à Lille en avril 2022, il vantait ses combats sociétaux (droits trans, féminisme intersectionnel) comme une avancée pour "le peuple", mais ignorait les ouvriers du Nord demandant des salaires décents. Rousseau y verrait un cynisme pire : la CFDT protégeait ses syndiqués ; Mélenchon sacrifie les siens pour son ambition, au profit de l’"étranger lointain" qu’il instrumentalise.

Le tiers-mondiste attardé : opportunisme électoral

Le tiers-mondisme de Mélenchon – soutien aux révolutions sud-américaines, défense de l’Algérie – n’est pas une idéologie sincère, mais un prétexte. En mars 2022, sur France 2, il plaidait pour une "relation apaisée" avec Alger, critiquant la "nostalgie coloniale" française, un discours qui plaît aux banlieues et renforce son image anti-impérialiste. Dans les tensions internationales (ex. crise des visas 2021), cela peut être lu comme une complaisance envers l’Algérie, flattant sa base immigrée. Il sait que les ouvriers français, attachés au communisme "comme on va à la fontaine" (Picasso), ne reviendront pas : en 2022, le RN raflait 31 % de leurs voix contre 11 % pour LFI (sondage IFOP).

Alors, il applique Terra Nova à la lettre, ciblant une base hétéroclite – jeunes, féministes, trans, banlieues, voire islamistes – avec des combats sociétaux. En juin 2021, il soutenait Assa Traoré sur Twitter comme symbole antiraciste, et en octobre 2023, il refusait de qualifier le Hamas de "terroriste" sur BFMTV, ménageant des sensibilités radicales. Ces "nouveaux clients" lui rapportent des sièges, du pouvoir, et de l’argent sonnant et trébuchant – pas moins de 10 millions d’euros annuels pour LFI en financements publics post-2022.

Mais ce choix fracture la France. En attisant un "rapport de forces internes" – Français stigmatisés contre minorités flattées – et en relativisant les violences (ex. "pas d’amalgame" après les attentats de 2015), Mélenchon joue avec le feu d’une guerre civile. En janvier 2024, des graffitis fascistes sur sa maison (swastikas, pro-Le Pen) montraient une riposte extrême, symptôme d’une polarisation qu’il alimente pour ses ambitions.

Verdict : un anti-Marchais

Marchais, marxiste conséquent, défendait les ouvriers français contre l’immigration bourgeoise dans son discours du 3 janvier 1981 à Vitry, unifiant la classe sans s’égarer dans des luttes sociétales. Mélenchon, tiers-mondiste attardé, renie Marx en divisant le prolétariat par la race et le sexe, et trahit Rousseau en abandonnant ses "voisins" pour des gains électoraux – 75 députés, des millions d’euros, un appartement parisien cossu. Son universalisme n’est qu’un vernis, comme le tiers-mondisme de la CFDT jadis, masquant un opportunisme qui sert le patronat (immigration bon marché) et fragilise la France. Marx le vomirait pour avoir déserté la lutte des classes ; Rousseau le maudirait pour avoir vendu sa communauté depuis son confort bourgeois, loin des lumpens qu’il défend sur le dos du contribuable. Mélenchon n’est ni révolutionnaire ni moraliste – juste un stratège dont les victoires matérielles se bâtissent sur une nation en cendres.

 


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