Mayotte : Les fruits de la Liberté

par Ramila Parks
vendredi 14 octobre 2011

En direct de Mayotte De tous les peuples de la Gaule, le Mahorais est peut-être le plus éloigné, mais certainement le plus brave...

Depuis le 21 septembre, Mayotte, 101ème département français est paralysé par une grève générale. Générale parce que voulue par tous. Commerçants, syndicalistes, mais aussi mère au foyer. Une grève pour protester pacifiquement contre la vie chère, pour lutter contre le monopole des grandes enseignes qui vendent le kilo de mabawa ( poulet) au prix de celui du caviar...

La population c'est la base, celle qui a pointé une douzaine de produits vitaux devenus inaccessibles en demandant de réviser leur prix à la baisse. Cette base, pourtant pleine de bonnes intentions ( améliorer son quotidien) s'est vu confronté ces derniers jours à un véritable face à face physique avec les forces de l'ordre, venus en renfort pour "baliser" ce qui est décrit par les médias comme une révolution de casseurs... Mais qui peut encore donner foi à des assertions aussi mensongères lorsque, depuis Mayotte, on assiste à une véritable agression de civils par une armée entraînée et armée de gaz lacrymogène et de flash ball. D'ailleurs un enfant de 9 ans a perdu un œil, visé par des militaires casqués et protégés par des gilets pare-balles qui défendent aujourd’hui la légitime défense ! Un argument repris en boucle par des médias qui n'ont pas peur du ridicule ! Car qui peut croire qu'un enfant gringalet de 9 ans, pieds nus et désarmé pouvait constituer une véritable menace ?

Une femme vient d’accoucher après avoir pris ce fameux coup de flash ball droit dans le ventre. Et encore, et encore...

Personne... Pas même le tout jeune préfet de Mayotte, THOMAS Degos, dépassé par les événements, qui se perd dans des explications fallacieuses et qui pour seule solution, a envoyé une délégation de consommateurs Mahorais, en promenade à la réunion, histoire de pouvoir comparer les prix et surtout gagner du temps

Mais le Mahorais, s'il est déterminé est patient. Il survit en consommant ses produits locaux et tout produit qui échappe à la monopolisation des grandes marques : Manioc, banane, fruits à pain, poissons du lagon ..... Aucun grand distributeur ne vend les fruits de la liberté....


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