MELENCHON, le seul candidat de gauche ?
par Bertrand DA POZZO
mardi 24 août 2021
En 2017, Emmanuel MACRON renvoyait les partis traditionnels au placard. Il se présentait comme un candidat anti-système bien que soutenu par l'establishement. En effet, il a eu de généreux soutiens et donateurs ainsi qu'un temps d'antenne considérable.
Depuis son élection les crises se sont succédées. Le peuple français semble ne pas apprécier sa politique. Il faut dire que pour l'ancien protégé de François HOLLANDE, sa politique n'est pas très socialiste.
Les Verts tentent d'exister. Ils arriveront peut-être au pouvoir en Allemagne mais nos Verts n'ont rien à voir avec leurs cousins d'Outre-Rhin.
Sandrine ROUSSEAU peut créer la surprise avec une instrumentalisation du malheur des victimes. Eric PIOLLE vend de l'espoir mais son livre n'apporte rien de plus.
Les socialistes sont au fond du trou. Ils vont sortir Raphael GLUCKSMANN ou Anne HIDALGO du chapeau mais tout cela reste bien dans l'entre-soi parisien.
Or, le peuple n'habite pas à Paris. Il fuit car les prix de l'immobilier sont prohibitifs. Il fuit car il est à la recherche d'une qualité de vie. Il fuit car les villes ne semblent plus faites pour les familles.
À droite, ce n'est pas mieux, c'est la guerre des égos. 10 ans d'opposition n'auront pas renouvelé le logiciel. Ainsi, on fait appel à François-Xavier BELLAMY, un autre philosophe, pour les européennes avec le même résultat que le PS.
Il y a un dilemme en politique, c'est que les personnes qui disent la vérité ne sont pas assez radicales pour êtres élues et que les personnes trop radicales sont maltraitées par le système.
Ainsi, puisque le pays est au fond du trou malgré les injonctions au bonheur, il n'est pas impossible de voir MELENCHON être le seul à gauche capable de gagner la présidentielle. Il a bien échoué de 600000 voix comme il le dit en 2017.
La poussée de la gauche radicale à Lyon, par exemple, ne date pas d'hier. On a pu le constater à la présidentielle, aux législatives ou encore aux municipales.
Il y a bien deux gauches irréconciliables comme le dit Manuel VALLS mais on n'est pas à l'abri de voir quelqu'un d'inconnu émerger mais cette personne devra parler aux classes populaires.
Avec l'abstention croissante, les Français semblent avoir compris que ce petit jeu politicien ne mènerait nul part.
Il faut redéfinir les règles du jeu.
Peut-être que l'offre éclatée des européennes sera celle de 2022. Les grands partis vont peut-être s'en remettre à des figures peu médiatiques pour tenter d'enrayer le chaos crée par les politiciens depuis 40 ans.