Merah, poseur de bombes au Pakistan, en liberté en France

par morice
jeudi 22 mars 2012

Incroyable situation, et incroyables mensonges à répétitions depuis hier. Avant de tenter de se faire réélire, G.W.Bush avait envoyé en première ligne son plus fidèle lieutenant, Dick Cheney qui s'était empressé de ressortir une menace terroriste "nucléaire", pour "septembre". La surprise de septembre, comme il avait pu l'appeler, avait consisté en une vidéo trafiquée jusqu'à la moëlle d'un Ben Laden à barbe teintée, qui aujourd'hui nous fait encore sourire, puisque ce serait la même que l'on aurait retrouvé au Pakistan, où était censé se cacher l'homme le plus recherché au monde. Aujourd'hui, voici que débarque la surprise (française) de mars : l'homme le plus recherché de France, cerné, découvert, pris au piège est aussi quelqu'un qui a connu le Pakistan, lui aussi, quel hasard. Comme l'Afghanistan, autre hasard. A vingt ans à peine, il avait déjà beaucoup voyagé, le petit délinquant de quartier toulousain. A un point assez étonnant, que je vous propose de découvrir maintenant. Un voyageur, qui, malgré ses arrestations par la police, dans un pays comme dans un autre, a toujours bénéficié d'une bien étrange mansuétude pour un djihadiste déclaré...

Prison de Sarposa, en Afghanistan, près de Kandahar, le 13 juin 2008, vers 21h 20, le soir . Un camion d'essence s'approche des portes de la prison, qui détient alors environ 1500 prisonniers, dont beaucoup arrêtés sans raison évidente, mais dont certains sont bien des poseurs de bombes et ont été emprisonnés lors d'une tentative qui a tourné court. Le chauffeur du véhicule bourré d'essence, arrivé à hauteur du portail, se fait sauter le caisson, suivi semble-t-il d'un second, volatilisant une bonne partie des bâtiments dans lesquels les prisonniers se sont regroupés près des murs opposés à la direction du souffle. Les bâtiments n'ont pas résisté, et ce sont entre 800 et 1200 prisonniers qui s'échappent.... alors qu'en face les attendent des mini-bus pour les embarquer, protégés par le feu nourri d'une deuxième équipe de talibans venus les aider à s'échapper. Parmi les gardes afghans, on relèvera 15 morts. Le lendemain la presse amércaine est attérée. Parmi les 1200 échappés, il y aurait paraît-il 350 leaders d'Al-Qaida. Des talibans massés dans le district voisin de Panjwai depuis 2006. Avec parmi eux, selon les sources anglaises et canadiennes (ce sont les canadiens qui surveillent le secteur), "plus de 4 000 combattants étrangers qui avaient afflué dans le pays pour aider les talibans, la plupart d'entre eux venus de la Tchétchénie, d'Afrique du Nord et du Pakistan" indique-t-on.

La prison en elle-même avait été l'objet d'une violente révolte quelques semaines auparavant, les emprisonnés se plaignant pour certains d'être là depuis parfois plus de deux ans sans jugement. La même prison s'était déjà rendue célèbre quand des talibans avaient réussi à s'en échapper en creusant un énorme trou, couvert par les versements discrets à des gardes corrompus. En avril 2011, la même prison fera à nouveau parler d'elle de la même façon. Des talibans creuseront un nouveau trou, énorme, sinon beaucoup plus long, et s'échapperont à nouveau de la même façon. Selon les témoins, ce sont 541 talibans qui se seraient alors échappés, un par un, entre 23H et 3H30 du matin de cette manière : difficile à croire, mais dans le pays de Karzaï, tout est possible, c'est bien connu. Le porte parole des talibans, Zabiullah Mujahid, peut bien fanfaronner, affirmant qu'ils avaient "leurs propres outils de creusement"et bénéficiaient "de conseils d'expert". Dans cette guerre qui tourne au grotesque, ce ne sont pas les seuls échappés : des proches de Ben Laden réussiront eux aussi à s'extraire au milieu d'une base militaire de 12 000 hommes, Camp Cropper, (Karkh Prison) tranquillement, et en plein jour... (*) L'Afghanistan de Karzaï, en quelque sorte, où un Jack Idema peut sévir impunément !

Une rumeur est apparue très vite, à propos de cette fameuse prison : le terroriste français toulousain, Mohammed Merah en aurait fait partie et se serait échappé parmi les 1200 envolés ce 13 juin 2008. "Selon l'agence Reuters, citée par le Monde, le directeur de la prison afghane de Kandahar, Ghulam Faruq, affirme que Mohammed Merah avait été condamné en décembre 2007 à une peine de trois ans de prison, pour avoir posé des bombes dans cette région du sud de l'Afghanistan"En fait, il y a manifestement confusion, introduite par une dépêche de Reuters, qui citait le directeur de la prison annoncer que le français aurait bien fait partie des prisonniers. Ce qu'aujourd'hui l'avocat français du jeune toulousain dément en révélant que ça lui aurait été impossible : "l'avocat français de Merah, Christian Etelin, a déclaré que son client avait été emprisonné en France de décembre 2007 à septembre 2009 après une condamnation pour vol avec violences. Il ne pouvait donc pas, selon lui, se trouver à la prison de Kandahar pendant ce laps de temps". On avait eu affaire manifestement à un cas d'homonymie.

Son client est alors encore très jeune, il n'a à peine que 18 ans, il est français, et les neuf mois de prison qu'il purge alors ne sont pas vraiment une peine légère, c'est de la prison ferme qui semble représenter tout un cumul de méfaits remontant à plusieurs faits de délinquance : il aurait été mis une quinzaine de fois en défaut dans son adolescence mouvementée. On en est plus à de simples bêtises : « Il y a trois ans environ, il a fait un fait un séjour de quelques mois en prison. Il avait déjà commis des petits vols et il avait été arrêté pour un défaut de permis alors qu'il conduisait un Yamaha T-Max », poursuit l'avocat. "Le scooter utilisé par le responsable des tueries de Toulouse et Montauban." précise le Figaro. Sa famille ayant toujours eu du mal à le contrôler, au point qu'en 2010, juste avant qu'il ne se décide à se rendre en Afghanistan. Dans le quartier, un témoignage montrera pourtant qu'une forme de radicalisme mélangé à un comportement violent fabriqueront des heurts dans son propre quartier : ainsi une voisine, qui "rapportait un incident datant de 2010 où Mohamed Merah, menaçant, était apparu dans le quartier des Izards, en treillis sombre, encagoulé, un sabre à la main et criant "Allah Aqbar". "C’est nous qu’il menaçait ce jour là, révèle notre témoin anonyme, que nous appellerons Aïcha. Et c’est aussi ce jour là qu’il a agressé mes enfants." "J'ai porté plainte contre Mohamed Merah deux fois et j'ai relancé à de très nombreuses reprises. En vain." ajoute la plaignante.

La violence en effet fait partie de sa vie et de son parcours. Une violence extrême, jusqu'ici fortement minimisée par les autorités, dont le procureur, qui n'a pas fait allusion à ces violences pourtant patentes dans sa présentation de l'individu. Claude Guéant en personne parlant de quelqu'un de "calme" et de "posé", ce que le témoignage recueilli hier soir par Le Télégramme anénantit complètement. Il raconte : "la veille, le fils d'Aïcha, alors âgé de 15 ans, est apostrophé par Mohamed Merah. "Il est monté dans sa voiture. Il lui a fait écouter un CD de chants, en lui faisant croire que c'était le Coran." Les chants sont en fait des appels à partir au combat. "Il a conduit mon fils à son domicile, là où il est encore retranché. Dans son appartement, il y avait un immense Coran dans son salon et plusieurs grands sabres accrochés au mur. Il en a décroché un, puis lui a imposé de regarder des vidéos d'Al Qaïda." Les scènes sont "insoutenables". Des femmes exécutées d'une balle dans la tête, et des hommes égorgés." Ces images insoutenables nous les connaissons : ce sont celles que diffusait SOS Minbar le site de Malika el Aroud, la veuve de Dahmane Abd al-Sattar, alias. Abdessatar Dahmane l'auteur kamikaze de l'assassinat d'Ahmad Shah Massoud ; le célèbre lion du Panshir.  Le site qui recrutait de jeunes dihadistes qui finissaient tous par se faire prendre, comme par hasard. Une site tenu par quelqu'un qui n'écrivait pas un mot en arabe, et qui s'affichait pourtant... en arabe. Le même site et d'autres du même tonneau abondamment repris par le SITE group de Rita Katz, et par IntelCenter, deux émanations connues de la CIA qui affichaient en même temps que les décapitations d'otages les appels au djihad d'Adam Yahiye Gadahn ; cet étudiant américain prétendu passé djihadiste particulièrement ridicule. Un autre cas d'espèce, qui avait fini par lire en arabe ses textes, via un prompteur, mais en les lisant de gauche à droite, visiblement, preuve que ses prêches étaient rédigés en phonétique., 

"Mon fils m'a appelé. On a finalement pu le récupérer. Il est resté enfermé là bas de 17h à minuit...". Aïcha porte plainte, ce qui provoque la colère de Mohamed Merah. "Il est venu devant chez nous. Il m'a menacée et frappée. Il disait que j'étais athée et que je devrais payer comme tous les Français. Il n'arrêtait pas de répéter qu'il était un moudjahidin et qu'il mourrait en martyr, qu'il effacerait de la Terre tous ceux qui tuaient des Musulmans... Il disait aussi que lui et ses amis viendraient prendre mon fils et qu'il ne me resterait plus que mes yeux pour pleurer". Le surlendemain, Mohamed Merah s'en serait pris à son fils : "Pourquoi t'as tout raconté à ta mère ?". "Il l'a frappé, reprend celle-ci, et ma fille est intervenue. Il l'a rouée de coups. Il y avait beaucoup de monde, mais personne n'a bougé". De ces scènes de violence (elle évoque aussi un flash-ball avec lequel il aurait menacé son neveu), Aïcha a "tout gardé" : "la robe de sa fille tâchée de sang et déchirée, le dépôt de plainte, les courriers de relance, des photos et les certificats médicaux..." Bref, notre djihadiste en herbe présenté partout comme "calme" n'était pas qu'un auteur de rodéos en Mégane...

 
Au Mirail, le voilà donc qui commence tôt à écouter les sirènes de la tentation islamiste, d'autant plus facilement qu'il possède un frère plus âgé Abdelkader Merah,qui est déjà tombé dans la sphère salafiste, en embarquant son frère avec lui (en photo ici lors de son interpellation). Il va faire de même, pour se faire surtout oublier, comme beaucoup de ses jeunes écervelés qui avaient pu être tentés par cette forme de terrorisme mais qui étaient revenus en déchantant. Hier matin, Gillles Kepel ; qui est l'homme qui connaît le mieux en France cette mouvance, et de loin, avait eu une remarque fort intéressante en citant le très bon film "La Désintégration", de Philippe Faucon (qui se situe à Lille !) pour expliquer comment de jeunes influençables peuvent ainsi dériver à ce point. Il y a du Ali, Nasser et Hamza dans Merah, les trois se faisant emmener par un islamiste radical au verbe haut, prénommé Djamel. Pour cela, il faut le plus souvent se découvrir un mentor. "Mais pour Aïcha, c'est le frère de Mohamed, Abdelkader, qui est "le cerveau". "C'est lui qui lui a bourré le crâne. C'est lui qui partait souvent à l'étranger, en Egypte." Ce soir Aïcha se dit "à bout de forces". "Pourquoi, malgré tous mes signalements, Mohamed Merah n'a-t-il pas été arrêté ? Nous l'avons encore vu la semaine dernière. Il nous narguait. J'ai tout raconté à de nombreuses reprises à la police et à la préfecture. Et aujourd'hui, on en est là. C'est incompréhensible et révoltant." Il y aurait eu deux dépôts de plainte, qui, ajoutés aux neuf mois passés en prison, commencent à peser lourd sur le personnage, avant même qu'il ne se décide à le devenir vraiment, djihadiste.
 

Le voilà en tout cas envolé vers l'Afghanistan, alors qu'il a peine un peu plus de vingt ans : son aventure djihadiste se révélera un fiasco complet. Il reviendra d'Aghanistan avec une hépatite, et se fera... expulser du pays. C'est tout d'abord en 2010, où il aurait séjourné dans le district de Darra Adam Khel, du côté de Darra, cette fois, à savoir au Pakistan, avant de passer en Afghanistan, un endroit qui explique beaucoup de choses. Depuis très longemps, c'est le fief de la copie d'armes. Dans un de mes épisodes sur les trafics, j'avais déjà montré ce sidérant reportage signé Eddy Moretti et Shane Smith "The gunmarket of pakistan", (ou "Pakistan Zindabad !") sorti en 2006 chez Vice Films. on y voyait la Mecque... des armes, un endroit où on pouvait impunément acheter une copie de Mauser 9 mm facturé 50 dollars ou un Ruger Muzzelite US valant 250 dolllars seulement. S'il fallait chercher l'origine de l'arsenal que possédait Merah, on peut légitimement penser que le marché à ciel ouvert de Darra Adam Khel aît pu être un de ses fournisseurs (mais il reste comment rapporter ce genre d'engin en France, via une ligne aérienne officielle !).

En 2010, son voyage au Pakistan démontre que ces exploits dans les cellules des prisons françaises ne semblaient pas encore pesé à la frontière : "selon nos sources au Pakistan", précise Slate, Mohammed Merah (parfois orthographié Mohamed Merah), principal suspect dans les tueries de Toulouse et Montauban, est arrivé au Pakistan courant 2010 avec un visa en bonne et due forme. Il a été brièvement arrêté à Kandahar en novembre 2010 et le NDS (les services afghans) l'a interrogé et prévenu l'ambassade de France à Kaboul". Au Pakistan, à Peshawar, non loin d'où se cachait Ben Laden et où logeait tout le gratin d'Al-Qaida, plusieurs attentats à la bombe avait été perpétrés contre des... mosquées début novembre, provoquant la mort de près de 70 personnes et en blessant plus d'une centaine. "La mosquée a été réduite à un amas de béton, seul un des quatre murs étant encore debout, a témoigné un journaliste de l'AFP. Du sang et des morceaux de chair jonchaient encore les décombres plusieurs heures après l'attaque". Quatre grenades ont par ailleurs été lancées contre une mosquée de Suleman Khel, un village situé à une vingtaine de kilomètres, a déclaré un responsable de la police, Kalam Khan. Le bilan de cette deuxième attaque est d'au moins quatre morts et 21 blessés, a dit à l'AFP le docteur Asmat Ullah, chargé du service des urgences à l'hôpital de Peshawar où les blessés ont été admis." aurait-il figuré parmi cette deuxième vague de lanceur de grenades ?

Il y a deux ans, donc, en revanche, les services secrets français devaient être déjà au courant de ce qu'il vient faire au Pakistan, puisque les autorités du pays vont alerter les officiels français sur son comportement sur place, suite à ce qui semble avoir été une rixe (le comportement importé du jeune délinquant toulousain).... Une attitude en contradiction complète avec ce que Mohammed Merah tente de faire à son retour, ou un peu avant : il a essayé en effet de s'engager en France, dans la Légion Etrangère. De laquelle il se fait rejeter le jour-même pour une raison qu'il n'est pas difficile d'imaginer : un dossier le suivait, c'est évident. Celui de sa potentielle dangerosité, liée à une influence islamiste extrême difficile à accepter au sein de l'armée : la clé de la duplicité gouvernementale réside aussi dans de refus de l'intégrer dans l'armée : car ce sont les critères de refus qui seraient intéressants à étudier ! Selon de nouvelles informations, il aurait même tenté une deuxième fois de le faire. Et effacé le même rejet... sur dossier, obligatoirement ! Selon d'autres encore, avant même la Légion, il aurait même tenté l'armée française... en 2008, celle-là même qu'il a attaquée hier. 

Et comme en France on semble bien ne pas trop évoquer l'épisode, trop gênant pour le pouvoir, il nous faut chercher en Angleterre, ou ce matin un reporter de SkyNews donnait des informations fort compromettantes pour le pouvoir français. Tout d'abord en citant qui a avait "raccompagné" le terroriste au sortir d'Afghanistan : "M. Molins a également dit aux journalistes que l'armée américaine a renvoyé le Français en France après l'avoir été arrêté en Afghanistan." Ensuite comment il s'était fait prendre là-bas  : "La police afghane, apparemment arrêté l'homme à un poste de contrôle routier et l'ont remis à l'armée des États-Unis "qui l'ont mis dansle premier avion qui se dirigeait vers la France,"a-t-il ajouté. Ce qui donne un tout autre éclairage, qui n'est guère mieux pour Mr Guéant qu'un prisonnier échappé rentré par ses propres moyens, car dans ce cas on imagine mal les américains ne pas faire de remontrances sur ces voyages futurs au Pakistan et lui accoler un dossier plutôt chargé sur le dos ! Notre jeune toulousain serait repassé par la case Afghanistan, après le Pakistan, et serait revenu.... "gratuitement" (on imagine la note envoyée à l'ambassade française, plutôt !). Au total, quel que soit le cas de figure, revenu par lui-même ou renvoyé par avion spécial affrété par les USA, cela entâche sérieusement la version d'un Guéant en train de nous dire que ces services ont pris connaissance du phénomène depuis hier seulement, ou tout comme ! On imagine en aucun cas les américains, rois des scanners d'aéroports, qui bannissent toujours les fluides à bord laisser passer à n'importe quel douane semblable cas d'espèce de terroriste en puissance. Et encore moins de ne pas en avertir les français !

Pour couronner le tout, le Pakistan ajoute une belle couche à cet échafaudage manipulateur monté de toutes pièces : selon "le ministre de l'Intérieur, et une source proche de l'enquête a indiqué qu’il a été arrêté à Kandahar en Afghanistan fin 2010 pour des faits de droit commun. Les autorités afghanes auraient alors prévenu la police française, qui a rajouté son nom à partir de cette date dans les fichiers des renseignements". Il y retournera même en 2011, au Pakistan toujours, avec encore semble-t-il un passage par l'Afghanistan. Et sans que les services compétents ne prennent en compte sa dangerosité ou ne se souviennent de son fichier pakistanais. Il n'y a pas que Guéant qui a failli dans cette histoire. Entré au Pakistan "par des chemins différents des passeurs habituels", nous a indiqué candidement le procureur de Paris François Molins, qui sait donc très bien qui l'a aidé à chaque voyage. Il devra s'en expliquer un jour, je pense, de cette phrase pour le moins chargée de sens. Et toujours sans aucune difficulté diplomatique, malgré le fait que les deux partis en cause savent pertinemment ce qu'était l'individu et ce qu'il avait pu faire auparavant : autrement dire qu'aux USA, il n'aurait pas pu à deux reprises reprendre l'avion pour se rendre en Afghanistan ou au Pakistan ! Mais en France, depuis 2007, tout semble possible, il est vrai... Au comble de cette manipulation de personne, on apprenait hier soir sur BFM qu'en novembre dernier, Mohammed Merah aurait été entendu par la DRCI, qui n'aurait donc eu rien à lui reprocher, tout en le mettant "sous surveillance" a-t-on appris par ailleurs. La DRCI, organisme dirigé, on le sait, par Bernard Squarcini, un proche, très proche de Nicolas Sarkozy. Un Squarcini "l'espion du Président" qui semble très au courant de de qui se passe au Pakistan, pourtant.

"La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait dressé « deux courtes listes de suspects potentiels dans les deux pistes principales retenues, celle de l'ultra-droite radicale et celle de l'islamisme radical dans la région Midi-Pyrénées ». Mohamed Merah « était suivi depuis plusieurs années par la DCRI et ses agents toulousains, mais jamais aucun élément de nature à (faire) penser qu'il préparait une action criminelle n'était apparu », a précisé ce mercredi le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant" nous a appris RMC.

Aux Etats-Unis, qu'aime tant notre président, depuis lundi dernier, on aurait réclamé (au miniumum) la démission du ministre de l'intérieur. 

 

(*) lire à ce sujet 

1) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

2) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

extrait : "Or qu’apprend-t-on, justement, dix ans après ? Que l’un de ces ignobles agitateurs jouait à un autre jeu tout aussi malsain, celui de la traîtrise : "Abou Qotada Al Falestini, l’imam d’origine jordanienne qui est considéré comme le chef spirituel du GIA puis du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) à Londres, a été durant 7 années une « taupe » des services secrets britanniques dans les milieux islamistes algériens en Grande-Bretagne. Celui qui a été à l’origine de la publication Al Ansar du GIA entre 1992 et 1995 et qui a permis de recruter des dizaines d’afghans algériens à Londres est depuis quelques jours impliqué dans une sombre histoire d’infiltration des groupes terroristes algériens. C’est le quotidien britannique The Guardian qui rapporte l’information selon laquelle Abou Qotada Al Falestini a travaillé pour les services du contre-espionnage britanniques du MI5 depuis 1996, soit trois années après sa venue à Londres en 1993, et avoir bénéficié de l’asile politique". Le "Londonistan, "surveillé" de près par les services secrets anglais ? Mais voilà qui nous ramène à notre épisode précédent ! Et à Mohammed Hamid et son groupe de poseurs de bombes déficientes du métro !" 

3) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

4) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

5) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

6) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

7) http://www.agoravox.fr/tribune-libr...

 

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