Mère Theresa May contre Poutine le diabolique ou « Je t’aime, moi non plus »

par J.MAY
jeudi 22 mars 2018

Belle unanimité chez les alliés occidentaux, "démocrates" auto-proclamés, pour féliciter Theresa May de sa "fermeté" et de son intransigeance à l'encontre d’une Russie déclarée tout bonnement, voire uniment, coupable d’avoir empoisonné un de ses anciens sujets, espion réfugié en Grande Bretagne.

Les E.U, of course, appuient sinon commanditent leurs fidèles alliés.

De la part de Bonn (natürlich), et de Paris (cela va de soi), sont désormais oubliées les vitupérations, les blâmes et les condamnations à l’encontre de Theresa Brexit. Louanges, félicitations, promesses d'appui inconditionnel remplacent les incriminations et les récriminations des mois écoulés.

Concert de véhémentes réprobations et de vertueuses indignations dans la presse mainstream et les médias officiels français.

En même temps, comme dirait l’autre, approbation unanime s'agissant des mesures de rétorsion à l'encontre du maître du Kremlin, supposé avoir organisé ou laissé exécuter la « neutralisation » (comme il se dit désormais en langage châtié).

Permettons-nous cependant quelques remarques que d’aucuns jugeront pertinentes, et d’autres ingénues :

- en premier lieu l’on est en droit de se demander quel intérêt pouvait présenter pour le pouvoir russe, dans les circonstances actuelles de guerre froide ressuscitée, l’assassinat en question.

- en second lieu, si l’acte est évidemment condamnable, il mérite toutefois des investigations poussées pour en déterminer les responsables. À l’heure actuelle, des preuves flagrantes quant à ses auteurs, sinon ses instigateurs, ne sont toujours pas fournies par l’accusation. Une affirmation péremptoire, quand bien même elle serait maintes fois répétée, ne saurait constituer une preuve.

- en troisième lieu, une telle orchestration et un tel tollé seraient bien plus « recevables » si les innombrables liquidations pratiquées par les « services » des pays qui aujourd’hui font mine de s’émouvoir, n’étaient chez eux (également, sinon davantage) pratiques courantes, usuelles et presque officielles (Cf. à ce propos les vantardises de François Hollande).

Précisons pour terminer qu’à l’heure où en France une loi liberticide supposée lutter contre les "fake news" est en préparation, il y tout de même lieu, pour l’instant, de s'interroger sur les allégations de Theresa May, aussi probantes que celles d'un certain Colin Powell qui brandissait une fiole de poudre de perlimpinpin à la tribune de l’ONU à l'époque de la guerre d'Irak.

 


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