Mes chroniques italiennes 8

par Françoise Beck
mercredi 15 mai 2019

La politique, c'est la cité.

En Italie, il y a un désintéret pour la politique avec divers prétextes : absence de confiance, réalité trop compliquée, pas le temps nécessaire, ... Les plus jeunes et les femmes sont au premier plan de ces réactions.

Les débats politiques n'intéressent meme pas un quart de la population. L'intéret pour la politique est l'apanage des universitaires (une grande minorité en ce pays), il va décroissant avec le niveau d'études. 30% des étudiants ne parlent jamais de politique. (it.reuters.com)

Il y a quelques jours, un Italien, instruit, bourgeois, m'a dit : "Il y a des élections prochainement ?" Communales dans tant de communes italiennes, et européennes. Un autre m'a dit : Tant qu'il y a du football, les Italiens ne se rebelleront pas et ne demanderont aucune amélioration.

Autant d'éléments, ignorance, défaitisme, indifférence qui mettent en danger la réalité démocratique. Plus il y a de difficultés sociales, de précarité, plus l'opposition à la classe politique est vive. Mais, c'est une opposition larvée, exprimée seulement autour de la table familiale. Elle se concrétise seulement par une distance abyssale entre le pratique effective de la politique et les électeurs.

Ces opinions populistes poussent le populisme politique à faire sa place. Et on le constate actuellement.

Il faut VOULOIR une information valable pour la trouver, en Italie, en ce qui concerne les prochaines élections européennes. Et pourtant, elles seront importantes. Le gouvernement aux idées de droite extrême et populistes sera-t-il déstabilisé ?

Las ... on accorde, dans les sondages, 30% à la Lega. Le Parti démocratique dépasserait les populistes 5Stelle. Si les citoyens pataugent dans une dangereuse indifférence, Salvini (Lega) discute beaucoup avec Marine Le Pen (FN). Cela ne semble pas interpeler grand monde. En revanche, nombreux sont ceux à se laisser raconter des contes sur les immigrés, et à contempler l'arbre qui cache la forêt.

A suivre ...

Françoise Beck


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