Mistrals russes : Françoa a décidé de ne rien décider...

par VICTOR Ayoli
mercredi 26 novembre 2014

Françoa, égal à lui-même dans son incapacité à décider, a décidé de ne pas décider de livrer ou non les bateaux construits pour le compte de la Russie. Un fournisseur refuse de décider de livrer ou non à son client des marchandises que celui-ci a déjà payées ! Bonjour la fiabilité commerciale. Après ça, va-t'en chercher de nouveaux clients !

Oui mais, ce ne sont pas des marchandises ordinaires mais des armes, et ce n'est pas un client ordinaire mais la Russie. On patauge en plein fantasme. Si Françoa décide de ne pas décider, c'est sous la pression des États-Unis, - premier marchand d'armes du monde - qui voient d'un mauvais œil d'une part un concurrent s'émanciper, de l'autre une puissance qui les ont faits trembler au temps de l'URSS relever la tête et montrer ses muscles.

Françoa, comme d'habitude, a tout faux. Dans la crise ukrainienne, il a engagé la France dans une politique de suivisme des USA, dont la politique est de mettre la main sur les richesses de l'Ukraine, puis de l'intégrer dans l'Otan afin de parfaire l'encerclement belliqueux de la Russie. Dès lors il a le cul entre deux chaises notre président : en tant que membre à part entière de l'Otan (machine de guerre au seul service des intérêts des multinationales yankee), il se comporte en caniche d'Obama qui lui donne l'ordre de ne pas livrer les navires Mistral à la Russie. Mais en tant que marchand d'armes (le quatrième du monde), il se déconsidère vis-à-vis de ses clients. Avec en plus l'humiliation et la perte vraisemblable d'autres juteux marchés, notamment des Rafales aux Indes.

Bon. Ça c'est le conjoncturel. Puis il y a la géopolitique mondiale. Cette crise ukrainienne – une guerre au sein même de l'Europe, ne l'oublions pas – affaiblit l'ONU, incapable de lui trouver une solution acceptable. C'est une très mauvaise nouvelle. Ensuite elle jette la Russie dans les bras de la Chine, déjà – malgré les démentis d'amour-propre – première puissance économique du monde, et qui deviendrait alors, avec une alliance étroite avec la Russie, une puissance militaire équivalente à celle des USA. De quoi faire trembler et jeter dans une course à l'armement aussi bien l'Inde que...le Japon, et les autres puissances asiatiques. Avec à la clé bien des menaces dans cette partie maintenant majeure du monde. Ce résultat découlant directement de la politique cupide et aveugle dictée par les multinationales et les banksters à l'administration étasunienne. Décidément, plus kon qu'un dirigeant étasunien, il n'y a que deux dirigeants étasuniens...

Et l'Europe dans ce merdier ? La géographie, l'histoire, la logique économique et le simple bon sens voudraient que l'Union européenne et la Fédération de Russie travaillent à l'établissement d'une large coopération mutuellement fructueuse et gage de stabilité sur notre continent. Pour ce faire il faudrait commencer par être réaliste et ne pas tromper l'Ukraine en lui faisant miroiter une intégration européenne prochaine assortie d'une entrée dans l'Otan. Ce qui est un casus belli légitime pour la Russie. Mais comment faire cela en étant totalement inféodé aux USA ?

Au lieu de ça, on laisse s'établir une ligne de partage arme au pied de l'Europe, une véritable césure du continent. Une stupidité rare et porteuse de bien des dangers. D'autant plus stupide que les véritables ennemis des Européens, ce ne sont pas les Russes, mais les fondamentalistes islamistes qui menacent l'essence même de notre civilisation. Une menace à laquelle est aussi confrontée...la Russie !

Françoa, s'il te reste quelques neurones en état de fonctionner et un restant d'aliboffis pas trop occupé par tes conquêtes féminines, fait pression sur l'Allemagne et la Pologne pour mettre en route une négociation uniquement entre Europe et Russie sur le problème ukrainien. Et en gage d'indépendance, livre à Poutine les bateaux qu'il a commandés et payés.

 

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