Mohamed Merah pris dans la toile de la veuve noire
par morice
jeudi 5 juillet 2012
On ne remerciera jamais assez, je pense, le juge Trévidic pour son travail de fond, méticuleux et minutieux, quel que soit le sujet auquel il s'attaque (le Rwanda étant un bel exemple de son activité salutaire). Là où son prédécesseur le juge Brugière s'était parfois fourvoyé, le juge français se démène davantage pour filer les écheveaux, et semble bien plus efficace que celui qu'il a remplacé (peut-être lui même bloqué par un pouvoir embarrassé...). Sa dernière enquête lui a fait mettre la main sur un beau pot aux roses, celui des filières jihadistes contrôlées depuis le début par un pouvoir, justement, qui y voyait-là un double intérêt : de surveiler ainsi les jeunes prétendants, en l'occurrence des français, qui s'engageaient (tel Mohamed Merah), et en même temps d'obtenir des renseignements sur des zones très particulières du Pakistan, celles qu'avaient décrites en détail une personne telle que Willy Brigitte (qu'avait repéré Bruguière en son temps avec cette fois une belle efficacité, on doit lui concéder). Dans ce jeu immonde du chat et de la souris, où des sites islamistes ont été laissés ouverts afin de mieux pouvoir pister ceux qui s'y inscrivaient, un responsable de Toulon vient d'être repéré et arrêté hier. Or cet individu, dont le site avait pignon sur rue, était lié à un individu cité par la dépêche d'agence... sans qu'on ne fasse immédiatement le lien avec ses antécédents (le comportement des agences d'infos laisse à désirer, visiblement !). Car ce second individu, pourtant nommé dans la dépêche, n'est autre que Moez Garsallaoui, le second mari de la célèbre Malika El Aroud, la veuve "noire" de l'assassin de Massoud ! Comme on la retrouve ! Squarcini à peine parti, des portes jusqu'ici bloquéees s'entrouvent pour les enquêtes ... qui confirment que les filières anciennes subsistent, et que Mohamed Merah était bien affilié à un réseau terroriste, et pas n'importe lequel !
Le changement survenu à la tête de la DCRI semble donc déjà porter ses fruits, et de manière spectaculaire : hier, donc, un activiste du djihad déguisé en toulonnais bon teint (il habitait à 50 mètres à peine de la mairie et n'avait rien extérieurement d'un islamiste !) qui tenait un site de recrutement de jihadistes à été arrêté par la DCRI, "nouvelle version" (débarrassée de Squarcini) : on notera surtout que dans les mois qui précédaient, son activité n'avait pas eu ce genre d'honneur, et ce, pendant même... quatre longues années : "surveillé depuis près de 4 ans, il a été interpellé vendredi dernier par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), puis mis en examen et incarcéré mardi. Nabil A. est soupçonné d'avoir, depuis son ordinateur, « transmis des informations et relayé des instructions à des organisations terroristes », a indiqué le parquet de Paris. Le parquet cite parmi les organisations avec lesquelles il était en lien al-Qaida et al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)." Jusqu'ici, rien de transcendant me direz-vous, à part que la pelote laissée derrière lui par Squarcini se déroule bien plus loin que dans le Var... ou la proximité de la mairie de Toulon ! Car le site incriminé n'a rien à voir avec celui du forum de "paint-balleurs" de Forza Alizza : pour y rentrer, il fallait présenter patte blanche, et communiquer... de façon cryptée : manifestement, ce site-là ne jouait pas dans la même catégorie que les appeleurs habituels au jihad avec leurs sites.... d'amateurs ou de clowns médiatiques !
Garsallaoui et Aroud qui envoyaient se faire tuer de jeunes recrues tel Hamza El Alami, un double parfait (les problèmes psychologiques en moins), de Mohamed Merha comme on pourra le constater à leur procés (où Garsallaoui était absent) : "l'’enquête s’attarde sur le point de passage à Istanbul parce que début décembre 2007, Moez Garsallaoui (l’actuel mari de Malika El Aroud) y séjournait en compagnie d’autres jeunes européens désirant se rendre “dans la zone” de combat sur la frontière afghano-pakistanaise. Le 7 décembre 2007, Moez Garsallaoui quitte Istanbul pour traverser les montagnes iraniennes et rejoindre le Waziristan, les jeunes tenteront de le rejoindre plus tard. Le tribunal détaille brièvement le parcours tragique du jeune Hamza El Alami : un jeune français qui contacte Malika El Aroud pour savoir s’il doit se marier avec une jeune infirmière dénommée Samira ou s’engager dans le jihad au Waziristan. Vivant en France, il séjournera quelques temps à Molenbeek, racontera son désir d’apprendre la langue arabe classique en Egypte, partira en avion vers le Caire, rejoindra les “jeunes frères” à Istanbul pour entamer sa traversée fatale vers le Waziristan. “Il faut lire la détresse des parents du jeune Hamza El Alami qui étaient tellement inquiets pour leur fils qu’ils ont même payé, en vain, 5.000 euros à des passeurs turcs dans l’espoir de faciliter le retour de leur fils. Il faut aussi lire le désespoir du père de ce jeune garçon qui raconte une conversation téléphonique qu’il a eu avec son garçon alors qu’il était sur le point de charger la chemise de sa kalachnikov. Le papa lui demande de l’écouter et de revenir mais le jeune lui réponds : ‘écoute papa, écoute papa !’ en lui faisant écouter le bruit du chargement“, explique le juge Hendrickx." Le jeune jihadiste de Faverges ne reviendra jamais, il sera tué en décembre 2009 lors de combats en Afghanistan. Lors du même interrogatoire, El-Aroud avait affirmé que son mari avait "eu l'honneur" de rencontrer Ben Laden en personne... qui, on l'a vu, ne recevait jamais personne à Abbottabad !!!! Au pays du mensonge, de larges couches auront été étalées.
Sachant que ceux qui avaient tout intérêt à l'époque à supprimer le leader susceptible de combattre les talibans étaient les membres de la CIA, et que le meurtre de Massoud est survenu la veille même du 11 septembre, on comprend vite l'enjeu énorme de l'affaire exhumée à Toulon. Mohamed Merah n'était qu'une pierre infime, mais la pyramide à laquelle elle appartenait remontait à une équipe connue : celle de la galaxie El-Aroud, qui relie au bureau de Hambourg, auquel appartenait en effet Mohamed Atta ! Autrement dit, on remonte à un historique ancien de la manipulation ! Le juge Brugière, dans son livre-testament avait bien indiqué que le 11 Septembre avait beaucoup aidé G.W.Bush, aujourd'hui encore son successeur tombe sur la même conclusion.
Sans fin, car on se moquait en effet ouvertement du monde depuis le début : " (Willy) Brigitte a mis les pieds dans un des centres d'entraînement pakistanais sur lesquels on a à l'époque aucune information, apprend Brugière. Et ce que découvre Brigitte, c'est le pot aux roses complet, nous assène l'ex-juge : "Surtout, il apprend que ses instructeurs sont en réalité des militaires de l'armée régulière, détachés dans cette base. Les liens entre le Lashkar-e-TaI'ba et l'armée pakistanaise sont plus qu'étroits. Brigitte le constatera à deux reprises. D'abord à l'occasion de l'approvisionnement en armes et en munitions du camp. L'ensemble du matériel militaire est largué en altitude par des hélicoptères de l'armée... Les stagiaires sont chargés de les récupérer de nuit pour les acheminer jusqu'au camp : des M16 américains, des FAMAS français, des kalachnikovs, des grenades, des lance-roquettes de type RPG, des munitions de tout calibre... Les inspections régulières de l'armée pakistanaise et de la CIA vont confirmer les impressions de Brigitte...(...). Pour le juge, il y a de quoi s'étrangler : ce que la France vend comme armes au Pakistan est susceptible un jour ou l'autre de se retourner ailleurs (en Afghanistan) contre ses propres soldats !"... on ne pouvait être plus clair : Bruguière avait découvert que derrière Al-Qaida au Pakistan, les manettes étaient tenues par les services secrets pakistanais eux-mêmes !
Manifestement, on avait fait comprendre au juge de ne pas aller plus loin alors qu'il avait découvert que les jihadistes européens faisaient leurs entraînement sous la protection des militaires pakistanais censés les pourchasser ! La collusion Pakistan-talibans, que les Etats-Unis n'ont même pas voulu reconnaître après avoir affirmé que Ben Laden se cachait depuis 10 ans dans le pays (je n'ai pas dit que je croyais à cette fable !). Dix années après, on retombe sur une manipulation évidente de divers services secrets (à ce stade on en est à cinq : la CIA américaine, le MI6 anglais, la DGSE-DCRI, les services secrets belges, et les services secrets allemands), tous se surveillant mutuellement, tous tentant de jouer de mauvais tours aux autres.
Avec au bout, Mohamed Atta, membre de la cellule de Hambourg comme l'était Naamen Meziche, qui recrutait dans la mosquée Al-Quds, un endroit avait été fermé fort tardivement par les autorités allemandes en 2010, pour les propos extrémistes tenus par ses dirigeants. "C’est là qu’il a fait la connaissance de Mohamed Al Fizazi, prédicateur marocain extrémiste dont il a épousé la fille en mai 2001. Al-Fizazi sera condamné à trente ans de prison après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, qui firent 45 morts et dont les auteurs auraient fait partie de ses émules". Un Naamen Meziche annoncé comme mort en avril 2010... et ressorti vivant fort récemment par les pakistanais eux-mêmes, qui ont annoncé l'avoir arrêté, après l'épisode Ben Laden (sans nous le montrer pour autant, si bien que l'on reste sceptique sur cette annonce). Le communiqué de l'arrestation de Meziche du 20 juin dernier étant lui sans ambiguité :
"Naamen Meziche, Français d'origine algérienne né à Paris en 1970, a été interpellé fin mai dans la région de Quetta (sud-ouest) alors qu'il se rendait dans les zones tribales du nord-ouest, principal repaire d'Al-Qaïda dans la région, selon un expert occidental du dossier. "C'est un jihadiste connu pour ses liens confirmés avec Al-Qaïda et présent sur la zone Pakistan-Afghanistan-Iran depuis plusieurs années", a-t-il ajouté. Naamen Meziche a été arrêté à la suite de renseignements donnés en détention par Younis al-Mauritani, un haut responsable d'Al-Qaïda dont il était le lieutenant, ont précisé des responsables pakistanais. Al-Mauritani, qui avait été arrêté dans la même région en septembre dernier, avait selon l'armée pakistanaise été chargé par Oussama ben Laden de mener des attentats en Australie, en Europe et aux Etats-Unis. Des sources concordantes décrivent de plus Meziche comme un cadre, ou au minimum un habitué, de la cellule de Hambourg (nord de l'Allemagne), un groupe d'islamistes radicaux dont étaient issus plusieurs des pirates de l'air qui ont perpétré les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis." L'intriguant Meziche devrait-on dire plutôt : il avait été pourtant arrêté plusieurs fois par la police allemande, sans jamais avoir été inculpé ou maintenu en détention. En somme il possédait le profil du parfait... indic de la police allemande. Encore un ! Merah n'était donc pas un prototype !
Des retours que j'avais ainsi décrits : "En 2007 en prime, c'était déjà une répétition, car"ce n'est pas la première fois que de jeunes extrémistes se revendiquant d'Al Qaïda font parler d'eux à Toulouse" écrivait alors la Dépêche. "Preuve de l'enracinement d'un phénomène inquiétant dans les cités, comme du travail de fond de la mouvance salafiste. Fin 2006, en Syrie, non loin de la frontière avec l'Irak, deux jeunes hommes sont arrêtés. L'un est un Albigeois de 28 ans, Thomas Barnouin, l'autre un Toulousain de 22 ans, Sabri Essid. « Des frappés qui étaient prêts à se faire sauter en Irak », lâche alors une source proche de l'enquête. Expulsés en France, les deux jeunes sont cueillis à Roissy par la police qui les attend." Des jeunes, en 2006, provenant des mêmes quartiers : "Issus des quartiers de la Reynerie, de Papus, des Izards, Stéphane Lelièvre, Imad Djebali, Mohamed Megherbi et Sabri Essid, ainsi que l'Albigeois Thomas Barnouin, partageaient leur vie entre petits boulots et prières à la mosquée. Ils s'étaient mis en tête de résister aux Américains présents en Irak". Regroupés par ce que la Dépêche résume ainsi sans hésiter : "c'était le bureau de recrutement pour le djihad islamique". Le salafisme toulousain, c'est donc comme le cassoulet du même coin ; aujourd'hui, c'est la version réchaufée qui est celle la plus prisée. Dès 2007, on savait tout de la filière, comme quoi les "entraînements" armés n'avaient pas lieu au Pakistan mais... en Egypte : 'La filière toulousaine, elle, fonctionnait depuis plusieurs mois, et aurait recruté une dizaine d'apprentis djihadistes, dont certains auraient rallié la Syrie en bus. « Il y avait une première phase d'endoctrinement, explique un enquêteur. Puis, les jeunes étaient envoyés en Égypte, pour des séjours de plus en plus longs. » Une phase de préparation, plus dure, était ensuite organisée : stages sportifs, conditionnement à base de vidéos de combats de djihad. Les candidats djihadistes devaient compléter leur « formation » en Égypte, dans une école du Caire, avant d'atteindre l'Irak, via la Syrie.'
L'intriguant de l'histoire étant aussi que le 30 mai 2011, un jeune jihadiste toulonnais, de retour du Pakistan s'était déjà fait arrêter, interrogé... et avait été relâché, par la CDRI. Il serait étonnant que celui qui vient d'être arrêté hier n'ait pas été au courant de son séjour, et inversement que la DCRI n'ait pas songé à perquisitionner chez lui... à moins de le "surveiller" à distance via des logiciels adéquats, ou de surveiller ne serait-ce que la provenance de ses contats IPs. "Mais quand un jihadiste rentre en France, il est surveillé de près. Et même écroué. C’est ce qui est arrivé à deux jeunes cette semaine ; l’un a été interpellé à Toulon, l’autre dans le Pas-de-Calais. Les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur les ont entendus. Aucun projet concret d’attentat n’a été mis au jour" avait noté la presse. Merah était rentré de son dernier séjour à la mi-octobre 2011, alors que l'ISI l'avait désigné comme jihadiste potentiel aux autorités françases et qu'il avait utilisé un ordinateur à Miransha, dans le Waziristan, fief militiaire des talibans : il sera interrogé par la CDRI sans que sa déposition comme quoi il était allé y faire "du tourisme" soit mis en cause. Parmi les retours du jihad, la DCRI a visiblement appliqué deux poids et deux mesures, au temps où Bernard Squarcini la dirigeait.
L'autre élément étant la découverte manifeste d'un logiciel de cryptage pour communiquer chez notre webmaster varois. Or les attendus du procès d'Hicheur avaient révélé (à la page 6 du jugement) une autre surprise de taille : "Phenix Shadow" (l'alias de l'isamiste Debchi) et "ABDJ" (Adlène Hicheur) les deux internautes en communication, avaient appris à discuter via un logiciel aimablement prêté par... Hamadi Aziri, celui qui s'en était le mieux sorti, pourtant, du procès d'Hicheur, un logiciel pour crypter leurs échanges appelé "Asrar Al Mujahidin" selon le compte-rendu du jugement : est-ce le même qui était utlisé, au quel cas les juges auraient perdu beaucoup de temps à décrypter à nouveau ce qui avait déjà été découvert ? Ou notre nouveau webmaster, plus doué en a-t-il créé un autre, plus performant ? Au quel cas sa dangerosité aurait été plus frappante encore ? La question demeure posée, à ce jour...
Les projets d'attentats en France auraient dû interpeller la DCRI depuis longtemps. En mars 2004, par exemple, lors du procès de David Courtailler et d'Ahmed Laidouni, deux jihadistes français recrutés par Jamal Zougam, le principal suspect des attentats de Madrid, des tentatives d'attentats avaient été évoquées, notamment celles de militaires français en partance pour l'Afghanistan ! Exactement ce qu'avait fait Merah (qui ne savait pas si les militaires auxquels il se prenait avaient ou non participé au conflit). Son co-accusé du moment, Mohamed Baadache, alias « Abou Qassim », membre du GIA, avait été fort peu loquace, et pourtant : "sa stratégie de défense consiste à reconnaître l'accueil de volontaires mais de nier tout lien « avec le terrorisme en France ». Pourtant, les instructions menées en France démontrent que la plupart des projets d'attentats ont été préparés par des « vétérans » d'Afghanistan". Baadache avait pourtant bien servi de guide sur place : "Il y avait des volontaires qui venaient de France. Ils nous appelaient de l'aéroport (Peshawar). (ce que je faisais) c'est rendre un service, c'est le guide", a déclaré Baadache qui est soupçonné d'avoir joué un rôle de premier ordre entre 1993 et 1996 dans l'organisation des stages de volontaires dans les camps de ben Laden". Des stages de guerre, et non de tourisme contrairement à ce qu'il clamera à son procès : "Mohamed Baadache fut entre 1993 et 1995, l'un des pivots de l'accueil des volontaires dans le zone pakistano afghane, il devint à Peshawar, l'un des responsables de la maison d 'accueil des algériens points de départs vers les camps d'entrainements au djihad. Lui parle d'avoir été "un simple guide, comme cela existe dans le tourisme", qui va chercher les volontaires à l'aéroport et facilite leur démarches administratives".Un hôte accueillant, mais qui faisait peu de cas de la chair à canon qu'il recrutait : "Pour le président du tribunal, la logique de ces entraînements "veut qu'on rentabilise l'investissement en rentrant en France. "Je ne suis pas responsable de ce qu'il va faire en France (...) J'attends rien de lui. Il refait sa vie", lui a répondu Baadache à propos de ces volontaires." Baadache était un vétéran de la guerre anti-soviétique, et avait déjà auparevant été condamné à cinq ans de prison... en Belgique, d'où il avait été extradé pour son procès en 2004 en France ! A son procès, huit ans avant ce que fera Merah, Baadache avait lance, bravache, à l'encontre du juge Bruguière : "si votre lutte contre le terrorisme est à l’image de cette instruction, je prédis au terrorisme un avenir plein de réussite"... Baadache savait bien ce qui l'avait fait chuter, et tentait alors de dissuader les futurs juges de trop allez fouiner dans ces filières jihadistes dangereuses passant par le Pakistan. Mieux encore, toujours lors de ce procès, il avait clairement laissé entendre que Ben Laden n'avait rien à voir dans l'affaire : « Pour vous, tous les camps d'entraînements, c'est ben Laden », ironise-t-il à l'adresse du tribunal. « Vous êtes loin de la réalité ». Mohamed Baadache avait écopé au final de 10 ans d'emprisonnement, assortis d'une interdiction à titre définitif du territoire français. Ce qui fait qu'à ce jour, logiquement, notre homme est... libre, logiquement.
La découverte varoise d'hier est d'importance, en effet, car elle relie au noyau central du terrorisme en Europe, pilotée par de sites qui se cooptent : quand l'un tombe, un autre prend le relais. Tous étant étroitement surveillés par les services secrets dès le début de leur existence. Visiblement, Nabil Amdouni avait repris le flambeau de Minbar SOS, le site défunt de Malika-el-Aroud ; et tentait encore de recruter des candidats au jihad, plus de trois mois après l'affaire Merah. La nébuleuse de la veuve noire étend toujours sa toile, hélas.
Mes articles ici sur Agoravox sur l'affaire Merah et sur les réseaux islamistes :
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/affaire-merah-on-a-menti-sur-les-119231
Sur Malika el Aroud
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cherchez-la-femme-48670