Montebourg ou le projet de nouveaux « jours heureux »

par Christophe GACHE
lundi 12 avril 2021

La crise sanitaire de la Covid-19 marque un tournant au regard de la place qu’occupe la France dans le concert des nations. En effet, dans bien des domaines, cette pandémie sonne comme l’épilogue de la chute inexorable du modèle français. La grandeur qui fut celle de la France en matière d’industrie, de recherche vaccinale et pharmaceutique ou bien encore de grandes décisions politiques qui ont fait le panache de notre pays aux yeux du monde, tout cela est aujourd’hui devenu une chimère.

Plus d’un an après le début de cette crise mondiale, la grande majorité des hommes et des femmes, qui compose le paysage politique français, ne semble pas avoir pris la mesure de l’impasse que le libéralisme économique européen nous a fait prendre. Les responsables des formations politiques de gouvernement s’interrogent encore sur le pourquoi du désamour qui se creuse entre eux et les Français. Mais peut-on vraiment se rendre compte du côté « hors-sol » des hautes strates du monde politique français, lorsque l’on en fait encore partie ? La réponse est non. Pour prendre conscience du mal qui ronge la représentation démocratique française, il faut parfois avoir le courage de se défaire de ses mandats. A gauche comme à droite, plusieurs grands chefs de partis préfèrent bien souvent manger une soupe bien chaude quitte à parfois s’étouffer en pensant aux idéaux jadis portés, plutôt que de se lâcher financièrement des deux mains. 

Le seul homme politique qui a récemment relevé ce défi se nomme Arnaud Montebourg. En revenant à un engagement citoyen, l’ancien ministre et néo-apiculteur a pu toucher du doigt les problèmes actuels des gens de la vraie vie. Après s’être formé aux techniques de promotion de marques et de produits, l’homme de Saône-et-Loire a mis à profit ses compétences. Il a ainsi créé une entreprise au service d’apiculteurs, afin que ces derniers puissent avoir de meilleurs débouchés économiques concernant la vente de leurs récoltes de miel. L’offre politique à gauche comme à droite ne suscite ni d’engouement, ni d’adhésion populaire. En effet, Le Rassemblement National et l’héritière de Montretout se contentent de surfer sur le mécontentement général, la France Insoumise et le Che Guevara des calanques caressent affectueusement leurs minorités électives, tandis que Jupiter fièrement perché sur son nuage se dresse en rempart d’un modèle démocratique qu’il a lui-même grandement fissuré. Plus que jamais, la France cherche une issue qui pourra lui faire retrouver des jours heureux. Comme à la sortie de la Seconde guerre mondiale, nous avons besoin d’un programme ambitieux à la fois social et sociétal digne de celui du Conseil National de la Résistance (CNR).

Quand chacun s’enferme dans son couloir, Arnaud Montebourg peut, lui, devenir l’animateur et le porteur de projet de ce nouveau CNR afin que nous puissions à nouveau « faire France » et « faire République », autour d’un projet qui fédère une majorité de français au-delà des considérations partisanes. Si Arnaud Montebourg doit faire retour, c’est parce que la situation valide ses analyses : cela fait plus de 10 ans que le chantre du Made in France dénonce la globalisation. En mai 2011, Arnaud Montebourg a par exemple publié chez Broché « Votez pour la démondialisation », force est de constater que l’actualité lui a donné totalement raison.

C’est pourquoi, nous appelons de nos vœux une candidature d’Arnaud Montebourg à l’élection présidentielle de 2022. Tel un sursaut national plus que jamais salvateur, cette candidature est la seule qui peut réellement agréger une majorité populaire et peut s’élever au-delà des tripatouillages d’appareils qui font qu’élections après élections, les Français se rendent de moins en moins aux urnes. La candidature d’Arnaud Montebourg ne permet pas seulement de sortir du marasme et de la répétition du scrutin de 2017, qui a débouché sur un désastre, elle est la seule alternative crédible qui saura redonner à la France sa grandeur perdue et, à chacun de ses enfants, la place qui lui revient.

Christophe GACHE - Secrétaire Départemental Mouvement des Citoyens du Gard 

Claude BARRAL - Vice-Président du Conseil Départemental de l’Hérault 

Sébastien SAGUER - Juriste, Spécialiste en Droit Public    

 


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