Mort d’une enseignante...

par rosemar
mercredi 24 octobre 2012

On a des difficultés à se l'imaginer mais en France, le travail peut tuer et amener des gens au suicide : le métier d'enseignant n'est pas épargné par ce phénomène et l'actualité nous prouve, une fois de plus, les difficultés et les souffrances inhérentes à ce métier. Une enseignante d'un lycée professionnel de Béthune dans le Pas-de-Calais est décédée dimanche, après une tentative de suicide liée à des conditions de travail difficiles. "Mariée et mère d'un garçon de 14 ans, l'enseignante âgée de 48 ans a passé une semaine dans le coma après sa tentative de suicide, le 15 octobre, et est décédée à l'hôpital. "

Comment ce métier dont beaucoup jalousent les prétendus "privilèges ", vacances, horaires, peut- il conduire au suicide ? Comment ce métier qui assure une "sécurité" dans le travail peut-il amener quelqu'un à se suicider ? Comment cette profession si noble, si belle peut-elle devenir un cauchemar ?

Les enseignants considérés parfois comme des privilégiés, des fainéants, des parasites de la société peuvent donc en arriver à se suicider ? oui car leurs conditions de travail sont parfois à la limite de l'acceptable... Classes surchargées, élèves qui sont des cas sociaux, poids de l'administration qui ne soutient pas toujours les enseignants, pression des parents qui réclament des résultats : ce métier est a u fond, un métier de solitaire : même si le professeur se retrouve devant de nombreux élèves, il est seul, livré à lui-même face à ses classes...

Quand les difficultés pèsent, l'enseignant doit affronter les parents, la hiérarchie, les élèves et en général il trouve peu d'appuis et de soutiens.

On a retrouvé sur l'ordinateur de la défunte un brouillon de courrier électronique dans lequel elle évoque clairement sa souffrance professionnelle... elle y expliquait que"ça n'allait pas cette année parce qu'elle avait des classes surchargées à 36, qu'elle avait un emploi du temps assez lourd et qu'elle se sentait oppressée par la hiérarchie de l'établissement".

L'enseignante redoutait également la suppression de son poste à la prochaine rentrée scolaire, ce qui l'aurait contrainte à redevenir titulaire sur zone de remplacement (TZR), c'est-à-dire destinée "à parcourir les deux départements du Nord/Pas-de-Calais, ce qu'elle ne voulait pas. Elle avait déjà vécu cette situation pendant près de dix ans, précédemment, se retrouvant à faire de longs déplacements" explique une syndicaliste...

Les enseignants sont soumis à des condtions de travail de plus en plus dures, pafois de plus en plus précaires : il serait grand temps de revaloriser ce métier, de ne plus accabler les professeurs, de ne plus les rendre responsables de tous les malheurs de la société : il serait temps que les parents, l'administration, la société dans son ensemble reconnaissent leur rôle primordial, les soutiennent quand des difficultés se présentent.

Certains professeurs accablés de travail, qui exercent leur métier dans deux établissements différents, qui ont des classes surchargées ne peuvent plus assumer leurs tâches...

Une enseignante est morte, une de plus....

Source : Le Parisien

Documents joints à cet article


Lire l'article complet, et les commentaires