Mort de Steve : qu’a fait la presse ?

par Henry Moreigne
jeudi 1er août 2019

« Mort de Steve : qu’a fait la police ? » titre ce matin Libération. Une fausse interrogation pour une vraie accusation. Les forces de l’ordre seraient coupables. Forcément coupables et seules coupables. Le quotidien préféré de la gauche bien-pensante est dans le sens du vent. Toutes voiles déployées. Comme beaucoup d’autres. L’extrême-gauche a gagné dans ce pays la première manche. Celle qui veut imposer au mieux la méfiance au pire la détestation des forces de l’ordre qui protègent pourtant les institutions et l’honnête citoyen. La ficelle est grosse. Enfoncer un coin entre la population et la police, développer les zones et moments de non-droit pour tenter de renverser la république. Gagner par la force là où l’on perd dans les urnes.

Cette radicalité existe depuis longtemps affirme David Dufresne, journaliste engagé reconverti en croisé et petit comptable des violences, forcément toujours policières. Souffler sur les braises et faire un direct devant l’incendie semble être à la mode chez des médias qui ont perdu, pour certains, la déontologie qui devrait les animer. La volonté de régler des comptes personnels avec le pouvoir politique en place interroge même si cette tendance a vu le jour sous la présidence Sarkozy.

Restent les faits. Ils devraient prévaloir mais nécessitent un peu plus de travail que de jouer les éditorialistes. Dans le cas du décès de Steve Maia Caniço on lira avec attention l’article de Breizh-info.com qui lui est consacré et qui est à contre-courant de bien d’autres. Basé sur une connaissance fine des lieux et du fonctionnement de la Loire, il soulève bien des questions là où l’on voudrait nous faire croire que la réponse est évidente et limpide. La réalité est différente. Entre chiens et loups, la Vérité n’est pas aisée à faire émerger. Il n’y a pas ceux qui savent d’un côté, les éclairés, et de l’autre ceux qui ne voudraient pas voir ce qui serait évident.

Faisons plutôt confiance à nos institutions. Mieux vaut une instruction longue et bien menée qu’un lynchage médiatique sur le pouce. Sauf à considérer que ce sont les règles du Far-West qui doivent prévaloir. A savoir la loi du plus fort et des braillards. Serions-nous tombés si bas ?


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