Nature, à propos ?

par alinea
mardi 18 septembre 2012

Une émission de France Culture ( lien en bas de page) a provoqué ces petites réflexions :

Il est question de l'intervention de François Hollande au cours de sa mouture personnelle d'un grenelle de l'Environnement.

 

L'homme n'est plus un être de nature, certes, et chez celui en qui il en reste quelques bribes, on s'efforce de lui expliquer « qu'il est démodé ».

Cependant, l'homme, tout malin qu'il soit, ne peut pas vivre sans eau ni sans air respirable, il ne peut vivre sans agriculture, sans repos ni sans abri.

De cela, il n'a pas encore réussi à se défaire.

Alors, même si l'on est un citadin qui déteste la nature, on ne peut rester coi devant la destruction définitive de sites naturels, d'eau potable, de campagnes cultivables.

Même si on pousse l'égoïsme jusqu'à se contrefoutre du sort des autochtones, on ne peut pas, en connaissance de cause, se foutre de son propre sort !

Notre Président s'est exprimé au sujet des gaz de schistes et, semble-t-il, il nous laisse ( à nous autochtones, paysans..) quelques temps de répit.

Cependant, sous-entendu, la certitude que l'homme trouvera le moyen de saccager sans saccager.

Vaste programme et monumental défi !

On apprend que, globalement, les réserves sont toujours surévaluées ; si bien que l'on comprend qu'une fois les derricks mis en place, les routes élargies pour le transport, le risque assumé de voir l'eau potable polluée, la campagne polluée elle aussi par les produits toxiques utilisés,il y a de fortes probabilités de voir : soit les bulles de gaz ne pas représenter la quantité escomptée ou bien de voir une bulle ( non pas de gaz celle-là) financière se créer sur le prix à la baisse de ce gaz extrait en quantité ; ce dernier risque rendant non rentable l'extraction.

Ainsi, notre malin bipède doit-il compter sur le juste milieu qui ne sera dû qu'à la chance !

Les compagnies pétrolières qui aiment les défis ( technologiques) et les risques ( financiers : on a vu par le passé que ces risques-là ne leur coûtaient pas grand chose) sont seules à vouloir tenter le coup.

Pour ce qui est des vilains écolos et des pauvres autochtones : c'est tout vu : no pasaran !

Nous en sommes là, avec toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, avec le souvenir que tout ce qui s'est fait par le passé s'est fait longtemps après le début des luttes, quand les militants fatiguent et relâchent leur attention.

C'est curieux, dans ce monde de l'immédiateté, les entreprises pétrolières ( ou de quelques énergies que ce soit - sauf renouvelables) prennent le temps d'arriver à leurs fins.

Quant à l'alibi politique - réaliste peut-être bien- et néanmoins hypocrite et ambigu qui consisterait à prôner ( comme aux USA) l'autonomie énergétique, dans un monde ( Europe de manière plus modeste) où nous oeuvrons pour la paix et l'évolution des moeurs ! ( à noter que la guerre pour l'eau, pour la nourriture ou l'énergie semble être de l'étage le plus animal qui soit !)

Et nous ? Qu'en disons-nous ?

Nous utilisons le gaz pour nous chauffer ou cuire notre côte de boeuf ( qui, fort heureusement n'est pas un produit de corrida).

Nous ne pourrions faire ceci sur la lueur d'une bougie de paraffine. Certes. D'autant plus que la paraffine est issue du pétrole.

Nous fatiguerons-nous à protéger nos espaces comme ne peuvent pas le faire tous les animaux chassés de leur paradis par l'homme ?

Ou réussirons-nous à induire une politique et une société dans laquelle la frugalité et le bonheur de vivre n'auront plus besoin de cette gabegie d'énergie ?

Saurons-nous persuader les politiques et les citoyens d'aller vers, d'une part l'économie, mais aussi vers d'autres énergies, non polluantes, non destructrices et, puisque l'on parle encore et toujours d'emplois, largement plus créatrices en ce domaine ? ( géothermie, éolien, solaire et d'autres à inventer...)

À nous de voir de quel monde nous rêvons, de quelle énergie nous disposons ( énergie renouvelable celle-là) pour lutter contre les trusts, l'argent roi mais surtout, contre le rêve, l'illusion d'un homme capable de s'adapter à tout, d'une part, et pour une autre part plus infime, trouver remède à chacun des maux qu'il crée.

Le fait est qu'aucune confiance jamais ne doit être faite à aucun gouvernement que ce soit.

Cela nous renvoie donc à notre responsabilité, notre courage...

 

http://www.franceculture.fr/emission-le-magazine-de-la-redaction-gaz-de-schiste-le-tresor-empoisonne-2012-09-14


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