Ne rien attendre au fond des gilets jaunes

par ddacoudre
samedi 13 avril 2019

Il y a très longtemps j'ai écrit un article, nous tournons en rond dans la nasse. Cela pour expliquer que nous cherchons des solutions aux maux que nous créons sans en supprimer les sources.
Il est bien évidemment que si cela nous était facile nous aurions le bonheur sur terre. 
Il faut donc se persuader que le travail n'est pas une finalité car il est la cause de nos peines pour produire notre nécessaire. Afin d'y parvenir nous avons asservi l'homme, puis les animaux et enfin la matière pour créer des outils et des machines. Demain ce seront des robots qui nous remplaceront au travail. Le travail n'est pas une valeur mais un nécessaire pour obtenir, par le moindre effort, la satisfaction de nos désirs.

Que vont-ils changer.

Le mouvement gilet jaune est-il en mesures d'en arriver à cette fin. Vont-ils changer les rapports de l'homme au travail alors qu'ils restent enfermés dans l'organisation libéral capitalistique qui est la nôtre.
Nous disposons d'intelligence, des capacités au travail, de la matière première, des technologies et en démocratie du pouvoir politique. Que lui manque-t-il donc pour se réjouir de l'existence et pour paniquer quand ce qui est sans valeur, la monnaie, vient à manquer. Nous pourrions continuer notre vie dans autres soucis et établir des reconnaissances d'échanges. Nous en sommes incapables, il nous faut un garant, pourquoi, à chacun de trouver.
Il semblerait que nous soyons toujours à la traîne d'un être salvateur. En démocratie c'est celui auquel nous avons délégué notre pouvoir et dont nous espèrons qu'il nous rendra la vie agréable. Cela fait 30 ans que les citoyennes vivent de cette espérance. Les gilets jaunes ont-ils compris que leurs réclamations ils auront à les payer. 


Quelle que soit la transformation politique du pouvoir, quelle que soit la relation du citoyen à ses élus, quelle que soit la participation aux décisions qui sera la nôtre si nous restons dans l'ordre de nos relations au travail dans le cadre du capitalisme, rien ne changera.

Se réjouir de la Vie.

Le capitalisme n'est pas un gros mot c'est une organisation qui continue la servitude de l'homme à d'autres. Nous poursuivons cette relation depuis plus de 3000 ans. Contrairement que nous pensons, nous n'avons pas besoin de capital financier pour travailler et entreprendre. Beaucoup de civilisations ont innové et entrepris sans avoir de la monnaie à leur disposition pour le faire.
Il y a un comportement naturel qui nous pousse à trouver le moyen le plus rapide, le moins pénible pour satisfaire nos désirs. 
C'est un des moteurs essentiels de notre évolution que nous appliquons tous les jours. Il vaut bien plus que celui de possession. Nous sommes également capable de faire de grands efforts pour arriver à vivre facilement, sans peine pour nous réjouir de l'existence.
Le grand débat national n'apportera aucune solution dans cette perspective. Il servira de justificatif pour nous expliquer que nous ne pouvons dépenser plus, et donc nous devons choisir.
Aux employeurs, s'enrichir consiste à revendre plus cher le travail à ceux qui l'ont accompli. Pour ne pas perdre cette source de richesse ils maintiennent le désir du matérialisme.
Un vieux débat séculaires. Cet intérêt peut effectivement être satisfait par la recherche du bien être sans devoir en passer par une organisation totalitaire du travail en pleine démocratie. Car l'organisation de l'entreprise est pyramidale avec un chef suprême. C'est une organisation totalitaire. Bravo à ceux qui soutiennent que l'état doit être géré comme une entreprise.

De bulle en bulle.

Est-ce que le RIC apportera un changement à cela, aucunement. Retrouver le moyen d'émettre de la monnaie est une solution. Souvent on y oppose le risque de l'inflation, il est tout à fait réel. Pour autant il ne faut pas croire que dans la situation que nous vivons ce risque n'existe pas. Il se présente sous un autre aspect qui est l'explosion d'une bulle financière. L'inflation ou la bulle financière conduisent tous deux à détruire de la monnaie en excès.
Il ne faut pas oublier que seuls les hommes financent toutes leurs activités.
Il faut garder à l'esprit que ce sont les millions d'actifs qui financent le budget de l'État en 2019 il est estimé 330 millards €.
 Il faut garder à l'esprit que ce que nous achetons n'est pas un produit, mais le coup de la vie de ceux qui l'ont réalisé. Que vont apporter les gilets jaunes dans cette perspective, rien. 
Pour cela il faudrait qu'ils se structurent pour développer une vision politique de la société qu'ils veulent et des moyens pour l'obtenir.
De fait ils sont une bulle politique qui explose et donc seul les précédents présidents en ont la responsabilité pour avoir transféré le pouvoir financier à des particuliers, qui eux ont disposé des moyens de s'imposer au pouvoir politique par le chantage à l'emploi. Dans ce jeu de dupes les pouvoirs n'ont eu de cesse d'expliquer aux citoyens qu'ils dépensaient plus que ce qu'ils gagnaient. Alors que ce sont ceux à qui ils ont donné le pouvoir de disposer de la création monétaire d'investir dans les pays de moindre coût sociaux, qui viennent creuser le déficit extérieur.
Nous avons encore une comptabilisation seigneuriale qui n'est plus adaptée au monde technologique qui s'est développé et continue d'opposer les niveaux de vie des hommes qui vivent sur différents territoires.
L'organisation mondiale du commerce est une nécessité, sauf que c'est celle capitaliste qui est proposée, comme l'a été l'Europe et dont nous savons nous être fait abuser. Alors qu'elle est nécessaire dans le concert des grandes nations phagocitaires qui ont accédé au capitalisme et comptent bien nous piller comme nous l'avons fait.


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