Newton et le 11 septembre

par bobbygre
vendredi 7 septembre 2007

La « thèse de la conspiration » concernant le 11 septembre souffre de nombreux défauts. Le plus patent est sans doute qu’elle n’est basée, soi-disant, sur aucune preuve directe. Elle rassemble de nombreux « indices », témoignages de survivants ou témoignages d’experts auxquels on aura vite fait d’opposer les témoins et experts qui valident la théorie officielle, si bien que, très vite, il sera impossible de distinguer le mensonge de la vérité. Je vous propose dans cet article de nous pencher sur un argument central repris dans toutes les thèses conspirationnistes, dans le but de dégager la vérité : l’argument selon lequel le fait que les tours soient tombées à la vitesse de la chute libre réduit à néant la théorie officielle.

1er point : les tours se sont-elles réellement effondrées à la vitesse de la chute libre ?

Le rapport officiel indique que les tours sont tombées en moins de dix secondes (page 322 du rapport).

Il faut se souvenir que le temps de chute pour une brique jetée depuis le haut d’une tour (417 mètres) serait de 9,2 secondes.

Tout le monde a vu et revu les images ; il est facile de prendre un chronomètre et de tenter de le calculer par soi-même...

Nous assumerons donc, comme le fait le rapport officiel que les tours se sont effondrées à la quasi vitesse de la chute libre.

2e point : cela viole-t-il les lois de la physique ?

Pour alimenter notre démonstration, nous n’allons utiliser qu’une seule loi physique : la loi de conservation de l’énergie, telle qu’elle a été établie par Newton et qui nous dit que la somme des énergies cinétiques et des énergies potentielles d’un système isolé est une constante.Cette loi, qui s’enseigne à un niveau terminale, mais elle est largement appréhendable par quiconque, n’est pas totalement allergique à la science. En voici une explicitation :

L’énergie potentielle Ep d’un système se calcule de façon trés simple.

Ep= masse * gravité * hauteur = m * g * z

L’énergie cinétique Ev se calcule quant à elle grace à cette formule Ev= 1/2 * masse * vitesse * vitesse = m * v² / 2

La loi de conservation de l’énergie nous dit simplement qu’à tout moment et pour n’importe quel système isolé Ep + Ev = constante.

Essayons de l’appliquer à notre étude sur la chute des tours.

Nous ferons les mêmes hypothèses que la théorie officielle à savoir que les étages n’ont offert aucune résistance dans la chute (sinon ça invalide la thèse officielle d’emblée).

Placons-nous à un moment quelconque de la chute et considérons les systèmes suivants :

- soit le système S1 composé de tous les étages supérieurs en train de tomber (on note Ev1 son énergie cinétique, Ep1 son énergie potentielle, E1 son énergie totale, m1 sa masse et v1 sa vitesse) ;

- soit le système S2 composé uniquement de l’étage sur lequel sont en train de tomber les étages supérieurs (on note Ev2 son énergie cinétique, Ep2 son énergie potentielle, E2 son énergie totale et m2 sa masse) ;

- soit le système S composé de S1+S2 (on note Ev son énergie cinétique, Ep son énergie potentielle et E son énergie totale).

Nous allons considérer l’instant t l’instant précis où les étages supérieurs (S1) entrent en contact avec l’étage S2 et l’instant t" l’instant suivant la rupture des ancrages de l’étage S2 et la reprise de la chute.

(Pour mieux comprendre, se reporter au schéma.)

Appliquons donc le principe de conservation de l’énergie et tâchons d’en tirer une conclusion.

à l’instant t :

à l’instant t" :

les systèmes n’ayant pas bougé, leur énergie potentielle est restée inchangée, mais cette fois S2 a été entraîné dans la chute et a acquis de l’énergie cinétique. S1 et S2 vont à la même vitesse que l’on notera v.

Et voilà, il est temps de conclure en appliquant la loi de conservation de l’énergie qui, dans notre cas, peut s’appliquer au système S puisque S est un système isolé donc :

E = E" ce qui nous donne en remplaçant les termes

Or m1 / ( m1 + m2) sera toujours inférieur à 1 et donc v² sera toujours plus petit que (v1)² et donc :

v < v1

Traduit en français : la vitesse de chute à l’instant t" est strictement inférieure à la vitesse de chute à l’instant t.

Ce qui nous conduit à affirmer de manière certaine qu’il est impossible physiquement que les tours se soient effondrées à la vitesse de la chute libre puisque, même en considérant que les étages n’ont offert aucune résistance physique, la chute aurait été forcément ralentie à chaque étage par le simple fait de l’accroissement de la masse des débris.

Qu’en déduire ?

Nous observons pourtant bel et bien que les tours se retrouvent au sol en une dizaine de secondes. Puisque cela ne peut être le fait d’un effondrement, il nous faut forcément envisager d’autres pistes et la seule qui semble rester est bel et bien l’emploi massif d’engins explosifs qui explosent au fur et à mesure de la chute (il existe des sites conspirationnistes qui font d’autres hypothèses, mais aucune ne semble crédible).

Cet article n’a pas pour but de soutenir une théorie de la conspiration globale et cohérente, mais simplement de pointer le fait que la théorie officielle est tout simplement physiquement impossible. Le rapport officiel évoque la durée de la chute, mais ne semble y voir aucune anomalie. Le site Popular Mechanics, seul site à ce jour à avoir offert une réponse aux arguments des "conspirationnistes", ne fournit aucune explication sur ce point précis. En même temps, on voit mal ce qu’il pourrait dire à moins de prétendre que, ce jour-là, les lois de la gravité aient été mystérieusement suspendues...


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