No sexism à TF1 : l’excellent clip de Michel Izard sur le foot féminin

par hommelibre
mercredi 26 juin 2019

Le sujet a déchaîné les justiciers de Twitter. Il s’agit du clip sur le mondial féminin diffusé le 17 juin dans le JT de Jean-Pierre Pernaut. On y voit des joueuses filmées au ralenti, avec gros plans sur les mains qui touchent le ballon. Le commentaire est jugé sexiste.

 

 Tricote

Ce sujet n’est pas de l’info mais un traitement particulier des images, une chronique, et présenté comme tel. Le journaliste Michel Izard joue d’emblée sur le second degré (vidéo en fin de billet) :

« Avec des gestes si délicats au bout de doigts si fins, on comprend que certains rêveraient d’être à la place da la balle. Mais l’essentiel est ailleurs, dans ce jeu léger de jambes pour faire, comme les garçons, du tricot sur la pelouse : une maille à l’endroit, une maille à l’envers. »

Où est le sexisme ? S’il y a du foot masculin et du foot féminin, c’est parce qu’il y a deux sexes-genres différents. Il n’est donc pas incongru de faire un gros plan sur des spécificités globalement plutôt féminines. Rien là de dénigrant. Au contraire c’est amusant et bienveillant – oui : bienveillant. Car cela donne envie des les voir jouer. N’est-ce pas le but ?

On peut faire pareil avec les hommes, cela ne me dérange pas. Sur le net on trouve une tentative dans ce sens : le détournement d’une vidéo de Ronaldo, plutôt ratée.

Par ailleurs le terme tricoter est connu dans le foot et s’utilise également chez les hommes.

 

 

Racolage

Le dire pour les filles est marrant :

« En football, tricoter consiste à faire plein de feintes avec le ballon : je dribble, je fais une petite feinte à droite, puis à gauche, un passement de jambes. »

Doit-on exercer une censure et interdire de parler des joueuses sous l’angle de la séduction féminine ? Eh bien non : l’humour du clip et l’esthétique des images ouvre la porte à l’envie d’en voir plus.

D’ailleurs, des Bleues l’ont bien compris. Elles sont allées plus loin. Elles ont fait campagne sur la séduction, tout en semblant s’en défendre. Parfait exemple d’un usage publicitaire de l’ambiguïté féminine. Quatre joueuses ont posé nues avant leur mondial. Le slogan : « Faut-il en arriver là pour que vous veniez nous voir jouer ? » (images 1 et 2, clic pour agrandir). 

Miser sur le nu féminin pour parler de foot ? Et personne ne s’est offusqué ? Pas crise hystérique sur Twitter ? Non. Rien. Silence total des Gorgones féministes. C’est pourtant une forme de racolage, du moins dans un regard moraliste et bien-pensant.

On peut en déduire que des footeuses nues, ce n’est pas sexiste. Alors pourquoi le clip de Michel Izard, plus prude mais jouant sur le même registre de la séduction, est-il taxé de sexisme ?

 

 

Mâle blanc

Parce que c’est à la mode victimaire/agressive, et parce que les soumis – ou les veaux – des médias et de la politique suivent les consignes des dominantes. C’est la seule explication à ce deux poids deux mesures.

Un deux poids deux mesures qui, par exemple, s’applique au footballeur Yoann Gourcuff : son « corps de rêve », selon l’image 3 de PurePeople, le présente comme objet sexuel et non comme pro du foot. Personne n’a trouvé à y redire. Pas plus qu’à la couverture du magazine gay Têtu par un Olivier Giroud plus sexe que foot (image 4).

Ce clip d’Izard est bien et il a atteint son but : faire parler encore de cette coupe féminine. Inspirer la beauté, être l’objet de quiproquos doucement coquins, n’est pas en soi sexiste. La beauté attire et suscite des pensées ou des émotions. Par exemple comment ne pas être sensible au charme renversant de l’arbitre polonaise Karolina Bojar (vidéo 2 et image 5), qui pourtant n’en joue pas sur le terrain et ne montre pas moins d’autorité qu’un arbitre homme ?

À TPMP, lors d’un mini-débat sur le sujet, les chroniqueuses n’ont heureusement pas soutenu ces accusations déraisonnables de sexisme contre Michel Izard. N’empêche, le mal est faits, et le mâle aussi par la même occasion.

 

 

Regrets

Le journaliste Michel Izard, grand reporter à TF+, mâle blanc de plus de 50 ans – trois raisons d’être une cible pour les néo-cocos – se déclare dévasté. À mon avis il n’avait à présenter de regrets :

« Là, il faut le dire, c’est pas bien, c’est raté, c’est malvenu. C’est mal fait, et ça dessert… c’est l’inverse de ce que je veux faire, c’est l’inverse total, j’en suis dévasté ».

Pas bien, pas bien : c’est la cour de l’école primaire. Moi je trouve bien fait, je ne prends pas au premier degré et j’aime l’humour un peu décalé. Mais les Gorgones sont des c***** et les journalistes se couchent devant elles. Enfin, pour le moment.

Monsieur Izard a cru bon de se flageller et j’en ignore la raison. A-t-il reçu des pressions ? S’est-il laissé contaminer par le regard perverti des féministes et pro-féministes ? Dommage en tous cas.

À mon sens il devait assumer son travail. Ce clip a été pensé et voulu, préparé, travaillé, et le journaliste ne pouvait pas ignorer la part de provocation du commentaire, même au second degré. Il l'a voulu ainsi. Ses regrets sont donc refusés. Face à la psychose féministe les hommes ne doivent plus rien lâcher. Enfin, s’ils veulent encore sauver leurs couilles.

 

Bref, en conclusion : no sexism.

 

 

 

Prochain article : la finale de Koh-Lanta et le compliment sexiste de Denis Brognard...

 

 

 

 

 

 

Vidéo 1 : clip TF1

 

Vidéo 2 : Karolina Bojar

https://www.youtube.com/watch?v=2yuGLexUsCI

https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=2yuGLexUsCI

 


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