Nous, Éduens, Arvernes, enfants du Proche-Orient et le bafouillage gaulois

par Emile Mourey
lundi 8 juillet 2019

Depuis la plus haute antiquité, un important courant d'émigration a existé de l'Orient vers l'Occident. Ce serait une absurdité que de le nier ou de le minimiser. La guerre de Troie qui fit émigrer les vaincus aurait eu lieu au XIIème siècle avant JC. Carthage a été fondée par des colons phéniciens de Tyr en 814 avant JC.. J'irais même jusqu'à imaginer un courant d'émigration depuis un pays de Canaan à l'histoire particulièrement mouvementée jusqu'en Gaule d'avant la Gaule. Que les Cananéens, victimes des raids destructeurs de Josué dès 1400 avant J.C., n'aient pas cherché à s'établir ailleurs m'étonne. Ce courant suivait deux voies principales ; l'une passait par la Méditerranée, puis remontait le couloir Rhône/Saône ; l'autre est la voie du Danube. Le territoire de l'actuelle Bourgogne n'aurait-il pas joué le rôle d'une plate-forme réceptrice pour ces deux courants, mais aussi redistributrice en direction du reste de la Gaule ? C'est ce dont je suis persuadé.

I. Nous avons été colonisés par le Proche-Orient.

Lorsque Diodore de Sicile évoque l'union de Galatée avec Héraklès sur le site d'Alésia, une alésia qu'il faut identifier au Nuerax/Taisey qui domine l'actuelle ville de Chalon-sur-Saône - à l'extrémité du couloir Rhône/Saône - n'importe qui devrait comprendre qu'il s'agit d'une alliance entre la population locale et une colonisation venue de Tyr - ou de l'arrière-pays - même si la dite population locale a repris le pouvoir par la suite. La porte étant ouverte, tout plaide pour une immigration continue qui venait renforcer la puissance économique et militaire de la cité chalonnaise dans son expansion vers l'ouest.

Ce courant d'immigration par la mer est plus que prouvé par les fresques judaïques récemment restaurées de Gourdon (je les date du IIème siècle av.J.C.). Gourdon se trouve au pied de Mont-Saint-Vincent, là où je situe le véritable site de Bibracte. La baleine qui y est représentée est celle de la Bible qui a recraché Jonas sur la terre ferme après une longue traversée. Par analogie, elle évoque le long et dangereux périple maritime d'une colonie cananéenne et son débarquement sur les rives chalonnaise d'une nouvelle terre promise.

Lorsque Flavius Josèphe écrit qu'après avoir mis en croix 800 Juifs, 8000 d'entre eux partirent en exil, il faut bien que ces 8000 exilés soient arrivés quelque part, surtout quand on sait, d'après ce même auteur, qu'il n'existait pas au monde de pays qui n'ait pas quelques éléments de la la race juive. Cela se passait en - 88. (Antiquités judaïques, XIII, XV, 3).

Il n'y a pas de mystère. Ainsi s'explique l'évolution du druidisme en judaïsme essénien puis en christianisme.

En Auvergne, les Arvernes, eux aussi, n'ont pas oublié leur origine cananéenne et la longue traversée qui les a amenés jusqu'à Gergovie. Un chapiteau de Mozac le prouve.

À gauche, la porte est de l'oppidum. La tour "magne" qui se trouve à droite sur le dessin est accolé à la porte est, dans le chapiteau. En rouge, l'attaque de César. À droite, le plateau de la Serre d'où partira la contre-attaque de Vercingétorix, en bleu.

Bref, je ne crois pas à la thèse utopique et simpliste de chasseurs-cueilleurs qui, progressivement et pacifiquement, se seraient convertis à la révolution néolithique, à l'écart du reste du monde (cf. mes deux précédents articles).

II. Colonisés que nous étions, nous avons tenté de coloniser l'Europe.

Quand Pline nous dit que l'étamage des métaux fut réalisé pour la première fois à Alésia, tout en nous précisant par ailleurs que la gloire en revenait aux Bituriges, nous comprenons que l'Alésia en question n'est pas Alise-Sainte-Reine mais Nuerax, sur la colline de Taisey, alias Cabillodunum (la ville de Chalon-sur-Saône ne s'est entourée d'un rempart qu'au IIIème siècle). Nous comprenons que la cité était alors aux Bituriges et que c'est de là qu'Ambicat, roi des Bituriges, lança les deux grandes expéditions celtes qu'évoque Tite-Live, l'une vers l'Italie, l'autre vers le Danube (IVème/IIIème siècle avant JC). Selon Tite-Live, l'expédition vers l'Italie rassemblait les Eduens de Bibracte/Mont-Saint-Vincent, les Bituriges de Chalon et de l'Autunois, avant qu'ils n'émigrent à Bourges, les Aulerques de Brançion et de Blanot, les Ambarres du Bugey, autrement dit une Celtique réduite. A cette coalition se seraient joints, toujours selon Tite Live, les Arvernes de Gergovie, les Carnutes d'Orléans et les Senons de Château-Landon. C'est par fondation de cités/filles que ces cités ont répandu leur culture cananéenne sur l'ensemble de la Gaule et au-delà.

Cabillodunum. Le castrum s'inscrit dans le quadrilatère du Petit chariot, l'oppidum/refuge dans celui du Grand chariot. Bourbon-Lancy s'inscrit dans le même plan. Orléans, Bordeaux s'inscrivent apparemment, à leur fondation, dans le quadrilatère du Grand chariot...

.III. Nous avons failli être recolonisés par nos fondations.

Il s'agit de la tentative d'Arioviste. Cela s'est passé juste avant l'intervention de César, vers les années - 60. Dans le plan de Dumnorix et de Divitiac, les trois peuples, éduen, séquane, helvète, devaient être en mesure, face aux Arvernes, d'imposer leur pouvoir sur toute la Gaule, (DBG I, 3, 3-8). Nous sommes dans la logique d'un conflit tout ce qu'il y a de plus classique. J'ai expliqué que si Arioviste est intervenu en Gaule, c'est à la demande des Arvernes - comme le dit César - des Arvernes qui se sentaient menacés par le plan précité. D'où l'arrivée en renfort et l'installation de mercenaires germains au mont Beuvray/Gorgobina arverne. D'où le mouvement des Eduens et de leurs alliés pour les attaquer et leur défaite à Mesvres/Magetobriga. D'où le mouvement de l'armée helvète appelée en renfort par les Éduens et sa défaite à Sanvignes face aux Romains. D'où, finalement, la défaite de l'armée d'Arioviste dans la plaine d'Alsace et l'installation des Boïens au mont Beuvray par César.

Il est hautement probable qu'Arioviste et ses guerriers étaient des descendants des Arvernes qui, au VIème/Vème siècle avant J.C., ou plus tard, avaient envahi l'Europe en y fondant des colonies. En les appelant à l'aide, Gergovie faisait appel à de lointains cousins. Or il apparaît qu'Arioviste, dans ses intentions cachées, voulait tout simplement s'emparer de la Gaule (DBG I, 31,11-14). Ensuite vinrent les Romains, puis les Francs.

IV. Nous sommes retournés au pays de nos aïeux cananéens pour y établir l'ordre romain.

Dans ma logique militaire, la troupe qui accompagnait Hérode le Grand ne pouvait être que gauloise et d'origine éduenne. Emmaüs était probablement son lieu de garnison.

Ainsi s'explique la parabole évangélique des pèlerins d'Emmaüs. Le voyageur/pèlerin Cléopas, orthographié "Cléophas", est un légionnaire gaulois qui rejoint son lieu de garnison. Il croit au messie juif annoncé dans les fresques de Gourdon. Mais Jésus de Nazareth lui apparaît. Il lui ouvre les yeux en faisant, non pas l'offrande du prépuce, mais le signe du pain partagé.  

Ainsi s'explique la conversion du centurion Corneille ou de son serviteur. Il faut lire "alouette" au lieu de "corneille". Ainsi s'explique la visite de Simon Pierre à la garnison de Césarée et son interrogation : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui, comme nous, ont reçu l’esprit saint ? Ainsi s'explique le langage guttural de ces Gaulois qu'il ne comprenait pas (Act 10, 1-48).

Quant aux trois Marie qui se trouvent au pied de la croix dans l'évahgile de Jean, il faut y voir, bien sûr ceiie de Nazareth, celle de Magdala, mais aussi celle des fresques de Gourdon. Et il faut comprendre que l'évangile de Jean est un texte prophétique que l'auteur proposait au monde judaïque ou judaïsé... pour qu'il le réalise... pour qu'll l'accomplisse. 

Quant au Messie Cléopas annoncé par la fresque de Gourdon, est-il venu sur terre avec les combattants gaulois ? Réponse : oui ! il est la cohorte gauloise des Alouettes qui est revenu au pays de Canaan pour y combattre. Voilà pourquoi le nom de Cléopas est inscrit sur les tombes de ceux qui y sont morts au combat.

J'ai écrit de nombreux articles sur le sujet. Celui-ci n'a pour but que de justifier, s'il le fallait, et de compléter mes deux derniers articles publiés. Pour ne pas alourdir mon texte, je n'y cite pas mes références. On les trouvera dans mes précédents articles. 

Emile Mourey, 9 juillet 2019            


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