Nous sommes les proies de dirigeants cinglés et incultes
par alinea
mercredi 1er juin 2016
Il n'y a pas un coin de ciel qui s'éclaircit. Nous aurions pu rêver d'une union populaire soutenant les luttes en cours ; les sondages nous racontent ce soutien, la réalité est que chaque égoïsme se sent « pris en otage ».
Le tour d'horizon est aussi long que si on décidait de le faire à pied, on peut essayer de le voir juste, et d'en pointer les nuages les plus sombres.
On apprend que l'OTAN resserre ses rangs, se concentre pour faire face à l'évidente menace russe.
En psychologie, cela s'appelle paranoïa ; en psychiatrie, cela ne se soigne pas mais la chimie peut assommer pour éviter le passage à l'acte.
La paranoïa, c'est la couleur du ciel, les nuances concernent les politiques internationales, nationales ou bien les effets ressentis dans notre quotidien ; la paranoïa des uns est la souffrance des autres. La paranoïa est un mensonge auquel on croit jusqu'à la folie ; les pays qui menacent l'hégémonie de l'OTAN, on ne va pas les taire, il s'agit de la Russie, de l'Iran, de la Syrie, quant à l'Afghanistan, l'Irak et la Libye, leur sort est scellé. Or ces pays là, qui subissent menaces et guerres, ne sont pas paranoïaques, ils vivent le réel, s'efforcent de préserver leur pré carré. Mais c'est justement cela qui est une menace pour nos paranoïaques !
Il est grand temps de stopper cette pandémie. Cela est évidemment la toile de fond de notre quotidien mais n'empêche nullement tout le reste de nous tomber dessus.
La loi Khomri. Le pas de trop. Vient toujours le moment où le pouvoir abusif fait un pas de trop.
Mais nous avons une belle leçon de démocratie de la part de notre Ministre !
Les linguistes doivent être débordés de travail à analyser les éléments de langage de ce genre de prestation mais je pressens que Martinez y sera sensible.
Verdun. À l'ère des mots dérivés pour ne pas nommer une réalité, la réunion festive franco-allemande sur les dépouilles des poilus, est innommable. Cela défie l'imaginaire des vieux cons dont je fais partie et qui ont encore une connaissance de notre passé. La bonne idée du gouvernement très moderne est d'avoir chargé exclusivement le FN de l'indignation générale. Je n'ai rien contre les jeunes qui gambadent ni contre un rappeur qui rappe ni même contre ces spectacles grandiloquents, mais utiliser Verdun pour faire la pub d'une Europe, jeune, unie, c'est con. Si l'Europe était telle, nous pourrions y opposer nos goûts musicaux ou théâtraux, mais serions réjouis de notre réussite, or, bien évidemment ce n'est pas le cas. C'est con de se faire croire, de nous faire croire aux couleurs d'une vitrine qui cachent le vide et la laideur des rayons en magasin.
Dans les détails du ciel, les nuages ont de drôles de bouille ; eux qui savaient se changer en lapin, en ours en colère, en vieillards barbus, en profil de chats, aujourd'hui se chargent de grimaces, se défigurent.
Nous y voyons quelques idées malencontreuses pour glaner quelques gouttes comme ce nouvel impôt qui rêve de nous poursuivre jusque dans nos chiottes :
Mais heureusement, le gouvernement est là :
Et puis il y a les démentis, tentatives probablement vaines de rétablir une vérité qui gêne. Si vous avez suivi « des paroles et des actes » avec Jean-Luc Mélenchon, vous ne pouvez pas ne pas vous souvenir de cette jeune femme membre du syndicat de jeunes agriculteurs – qui n'a rien à voir avec la FNSEA, dit-elle- où elle affirmait que tout allait bien -en agriculture, fleuron de la France- Madame la marquise.
Un viticulteur bio répond, qui l'entendra ? :
http://melenchon.fr/2016/05/31/mensonges-celine-imart-dpda-reponse-claude-buchot/
Le problème de l'immigration s'envenime, voyons :
https://fr.sputniknews.com/international/201605211025190594-echange-refugies-ue-turquie/
On peut effectivement considérer que nous sommes assez grands pour nous former nous mêmes et que les migrants seront bons à nettoyer nos chaussettes ou nos caniveaux ; mais c'est toujours mieux en le disant.
Je ne connais pas les salaires dans nos hôpitaux aujourd'hui mais je vous transmets un témoignage :
« L'hôpital est très international à tous les niveaux d'activités, des femmes/ hommes de ménage aux toubibs il y a une forte proportion d'étrangers ou d'origine étrangère. Un Iranien pousseur de brancard me disait que telle infirmière était Turque bien que née à Alès ! Le chirurgien qui m'avait opéré était égyptien ou d'origine. L'interne vu hier s'appelait Salim. Bref sans eux l'hosto ne pourrait pas tourner.Cela me rappelle un vieux sketch (encore) de Fernand Raynaud :
A suivre...
Finalement C. a quitté l'hosto vendredi en fin d'après-midi après la transfusion qui l'a requinquée.
D'autre part elle n'avait pas envie de rester à cause des erreurs qui s'accumulaient et aussi à cause de l'interne pas sympa.
Parmi les erreurs il y a eu la perte d'une photocopie de sa carte de groupe sanguin, ce qui m'a obligé à faire un aller retour rapide hier matin pour rapporter sa carte.
Autre dysfonctionnement hier elle a été réveillée à 6h du matin pour la pose d'un cathéter pour une injection avant un scanner du cerveau qui n'a eu lieu qu'à 9h et pour lequel il n'y avait pas besoin d'injection. Mais le cathéter est tout de même resté en place jusqu'à midi où elle a demandé qu'on lui enlève.
On a eu des infos sur le fonctionnement bancal de ce service : tous les cas de cancers y sont regroupés mais les spécialistes des organes restent dans leur service et ne sont dans ce nouveau bâtiment que les jours de consultation et de traitement du cancer. Ainsi l'oncologue de C. reste en pneumologie, à l'autre extrémité de l'hosto et n'est visible en oncologie que le mercredi.
Une infirmière s'est dite très mécontente de cette organisation foireuse et on a appris qu'il n'y avait qu'un médecin, chef de clinique argentin qui maîtrise mal le français d'après un copain qui le connaît.
Il est souvent en déplacement dans d'autres villes en tant que spécialiste du cancer du sein.
Le reste de l'équipe est composé de 4 internes qui changent tous les 6 mois, or c'était précisément hier le dernier jour pour 3 d'entre eux dont celui qui s'occupait de C.. Ceci pouvant expliquer cela.J'avais pensé écrire au chef de service pour me plaindre mais vu que c'est lui qui "organise" le service de cette façon, je crains que ça ne serve pas à grand chose.
Reste qu'il faut être vigilant pour demander les médicaments adéquats, récupérer les ordonnances et vérifier le planning. Par exemple l'interne croyait que C. avait une consultation avec l'oncologue le 4 mai alors qu'il s'agissait d'un ancien RV qui avait été annulé mais qui est toujours dans les ordis ! Comme C. en demandait un nouveau à cet interne, il lui a dit de prendre le RV elle-même. Ce qui prend souvent une journée pour joindre le secrétariat alors que lui de l'intérieur de l'hosto aurait pu le faire en 1 minute. Mais quand on est pas sympa pourquoi changer ? »
J'arrête pour le moment, si vous lisez tous les liens, ce que je vous conseille, vous en avez pour un moment. Aucun aspect de nos vies sont épargnés, et, je n'ai pris que ce que j'avais sous la main.
Or, il s'en trouve encore pour dire que jusque là, tout va bien. Tant mieux pour eux, quant à nous qui avons des proches à l'hôpital, qui ne buvons pas l'eau du robinet pour cause de pesticides, qui n'avons pas besoin de cireurs de godasses, qui justement voulions vendre notre vieux piano sur le bon coin, qui aimerions sortir de l'OTAN pour épargner les générations futures de repentance obligée, et qui n'avons pas envie d'être, ou de voir nos enfants être des kleenex jetables, la coupe est pleine.
Mais tout le monde sait que l'orage finit toujours par éclater.