Nous voulions « la transformation et le progrès social », nous avons « la régression et la destruction sociale » (Bruno Percot)
par percot bruno
vendredi 27 décembre 2019
Une société de progrès repose sur la redistribution.
Je suis toujours surpris lorsque l’on cherche des excuses à nos dirigeants, alors qu’il y a volonté manifeste de nuire et de détruire. Lorsque l’on veut remplacer une chose par une autre, c’est que la première doit disparaître avec tous les éléments. Le faire est difficile mais en cours de réalisation dans notre pays. Plus le temps passe plus je doute de la volonté d’amélioration pour notre système social.
Une société de progrès repose sur la redistribution, l’encadrement de l'activité professionnelle, des salaires qui permettent de vivre et avoir un pouvoir de vivre décent et correct. Le contraire de tout cela mène à des confrontations exprimées uniquement sur des bases idéologiques, qui n’ont rien de constructives, mais surtout qui dressent les Français les uns contre les autres. Même la Gauche avec F. HOLLANDE montre le recul social, le contraire de ce que doit être une politique de progrès et une politique de gauche.
Cela nous a fait arriver à Macron et à son équipe qui joue en 5ème division, mais avec Macron il y a une réelle idéologie libérale et destructrice, il suffit de lire ce qu’il écrit dans son livre, il prône la fin d’une société de salariés, comme si la France serait seule au monde sans protection sociale, sans contrat de travail, sans institutions comme le recours au prud’hommes, aux syndicats, ni à la représentation du personnel.
Pour nous emmener dans une société du travail organisée uniquement sur la base de contrats commerciaux en remplacement des règles et des statuts, comme au 19ème siècle. Il faut le lire pour le croire, mais maintenant plus besoin on le voit !
Nous sommes loin de la période “Mitterrandienne” et des espoirs sociaux, E. Macron est, lui, à des lieux de cette période et de ces idées, il est intellectuellement réducteur et socialement destructeur, voilà ce que notre président pense et déclare :
« Le chômage de masse en France c’est parce que les travailleurs sont trop protégés »,
c’est l’idéologie d’une société du 19ème siècle qui regarde uniquement ce qui est produit mais surtout pas la manière dont elle le produit.
Il y en a encore et encore des déclarations qui montrent la profondeur libérale et l’obstruction radicale au progrès social. La réforme de l’assurance chômage est, pour ce gouvernement et Macron, l’élément qui dresse les contours d’une politique où il n’y a pas d’hommes et de femmes, mais uniquement des agents économiques empêchant le développement de son ambition démesurée et “jupitérien”, d’ailleurs il déclare sans honte : « La France est en deuil d’un roi », comment pouvons-nous accepter cela ?
Sur les salaires, tout le monde doit savoir que l’objectif visé du pouvoir en place avec la locomotive Macron, est de faire disparaître ce que chacun connaît bien sur sa fiche de paie, les cotisations sociales. Ceci pour arriver à cet objectif, il a bien compris qu’il fallait faire disparaître les institutions, les règles sociales qui fondent aujourd’hui notre pacte social. Nous y sommes peut-être aujourd’hui avec les retraites au travers des régimes spéciaux, ceci après l’assurance chômage, mais avant les services publics en commençant déjà par l'hôpital, qui se voit comme le nez au milieu de la figure.
E. Macron voit les choses qu’il traduit dans une politique qu’il fait porter par son gouvernement et ses élus, composé de politiques qui n’en sont pas vraiment, qu’il a bien choisi en fonction de leur perméabilité politique et intellectuelle.
Il estime que la progression libérale se fait uniquement sur la destruction sociale, il en déclare même le fond, basée sur une incommensurable admiration de la destruction sociale britannique : “Les Britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher”, cette phrase fait partie de ce que E. Macron aimerait pour la France. Mais Macron ne sera jamais un homme politique providentiel, jamais un président qui laissera une marque ou un souvenir positif, en tout état de cause, on se souviendra de lui comme celui qui aura le plus détruit et qui est le plus détesté de la 5ème République. Les marqueurs d’une politique intolérante et anti-sociale (comme dirait Berni Bonvoisin) sont présents chaque jour dans notre pays.