Nous voulons Varoufakis !

par NousVoulonsVaroufakis
lundi 13 juillet 2015

Monsieur Yanis Varoufakis, ex-ministre grec des Finances, déclarait le 10 juillet dans une tribune du Guardian : « Le ministre des Finances allemand [Schäuble] veut précipiter la Grèce hors de la monnaie unique pour inspirer aux français une sainte terreur et leur faire avaler sa vision d'une zone euro disciplinaire. »

Des propos alarmants que confortent les propres dires de Monsieur Schäuble, en date du 16 avril : « La France serait contente que quelqu'un force son Parlement. » Vous avez dit impérialisme ?

Alors même qu'Alexis Tsipras proposait ce week-end des réformes peu avares en concessions, le même inénarrable Schäuble s'est exclamé : « Les réformes sont loin d'être suffisantes », précipitant ainsi les négociations dans une nouvelle impasse. Schäuble pousserait au « Grexit » qu'il ne s'y prendrait pas autrement, n'est-ce pas ?

Force est de constater que la France, pendant ce temps, peine à peser – contrairement à la Finlande (coalition droite – extrême droite) qui pousse elle aussi à l'exclusion de la zone euro. Le prétendu « couple franco-allemand » s'encombre peu d'amitié franco-grecque. C'est pourquoi nous proposons de donner au gouvernement français la voix qu'il lui manque : ni plus ni moins que celle de Yanis Varoufakis !

Démissionnaire, l'ex-ministre grec est un homme libre. Pourquoi ne pas lui proposer le poste de ministre des Finances de notre pays, en lieu et place de Michel Sapin ? Ce dernier pourrait, par exemple, être envoyé en stage en Grèce, pendant que Monsieur Varoufakis viendrait apprendre au président Hollande à être de gauche. Ce serait un non négligeable bénéfice pour la France aussi bien que pour l'Europe.

Nous avons lancé une pétition en ce sens : Nous voulons Varoufakis !

Il s'agit d'une initiative citoyenne, individuelle, non affiliée à un quelconque parti politique (les initiateurs ne se cachent pas de pencher pour la gauche dite « radicale », mais la pétition n'en reste pas moins indépendante).

Nul doute que le « beau Yanis » (ainsi que l'appelle ma maman), qui a percé les détestables intentions de Schäuble, saurait remettre de l'ordre dans notre gouvernement et tenir tête à l'Eurogroupe.

 

[Ci-joint article paru dans L'Union.]


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