Nouveaux pauvres : qui sont-ils vraiment ?

par De Bredevan marc (L’INFOTOX)
mercredi 17 décembre 2008

Après l’article sur la crise financière, Infotox The WebMag traite de la perception toute occidentale de la pauvreté.

PAUVRETE : Comme un parfum d’indécence occidentale !

Lorsque l’on voit nos manifestations conduites par certains dirigeants syndicaux ou responsables politiques aux discours quelquefois empreints d’une démagogie toute hypocrite visant à ne trouver des "coupables" que dans le camp opposé et profitant d’un désarroi bien compréhensible de populations fragilisées par une mutation continue de nos économies affectant tant les outils de production que leur mode vie et de consommation, n’y a t-il pas quelque chose d’inapproprié voire indécent dans le choix de slogans liés à la pauvreté.

Sait-on encore ce que signifie vraiment être pauvre dans nos contrées européennes dans lesquelles tout individu dispose ou peut disposer pour un minimum d’implication personnelle de revenus réguliers voire "irréguliers" permettant pour la très grande majorité de circuler souvent seul au volant d’un véhicule cinq places et de disposer d’un logement équipé de toutes les commodités essentielles auxquelles s’ajoutent quantité de "futilités indispensables" comme : téléviseurs lcd grand écran, gsm3G/photo, enregistreurs dvd...sans lesquelles nos vies seraient si monotones que l’on risquerait de sombrer dans la dépression et de devoir consulter en urgence les médecins de l’hôpital de sa ville qui nous fourniront immédiatement un traitement adéquat contre les affres de cette impitoyable société "capitaliste" tandis que pour les "vrais pauvres" aux soins de santé plus qu’aléatoires, la simple survie tient au peu de choses qui généralement garnissent les poubelles de nos cités.

Rien d’étonnant, dès lors, que ces criantes différences largement diffusées contribuent à entretenir le mythe d’une facile opulence occidentale poussant les plus valides de ces "oubliés" de la planète à tenter de rejoindre coûte que coûte cet eldorado que nous méprisons quelquefois sans même que nous effleure le moindre sentiment de l’indécence que cela constitue au regard d’une situation mondiale qui ne nous préoccupe que lorsque celle-ci risque d’affecter notre microcosme occidental.

SDF et REFUGIES

L’analyse de ces deux groupes est souvent bien plus complexe que le simple décompte et relève généralement, pour les sdf autrefois qualifiés de clochards, d’un parcours personnel fait de ruptures, décrochages matériels et psychologiques qui ne leur permet plus, au fil du temps, de se re-socialiser ni même, y compris en périodes d’hiver, de profiter d’hébergements provisoires aux règles minimales de vie en commun auxquelles ils ne peuvent plus se conformer.

Pour les réfugiés, il s’agit le plus souvent de quête d’une vie plus facile et surtout présentée comme plus rémunératrice par des circuits "mafieux" rentabilisant l’exportation humaine d’illégaux qualifiés de réfugiés dits économiques et qui, surpris par le décalage entre l’espoir et la réalité manifestent l’exigence du respect d’un contrat imaginaire dont ils sont les premiers dupés alors que dans le même temps, les organisations humanitaires sont tenues de confiner dans des camps sur place ceux qui pourraient réellement prétendre à la reconnaissance de réfugiés tant ils sont les victimes de guerres incessantes et qui, contrairement aux précédents, manquent de moyens financiers pour s’acheter le "pass" indispensable pour nos régions.

POUVOIR D’ACHAT : Faire payer les riches...

(Aux esprits simples, les slogans simples).

De nombreuses études de marketing ont démontré que ce sont, toutes proportions gardées, les populations les moins nanties mais virtuellement "enrichies" d’une multitude de cartes de débit qui dépensent le plus en biens de consommation courante et aussi qu’ils sont aussi les plus friands de toutes sortes d’équipements électroniques, gadgets automobiles (tuning),etc.

A telle enseigne que tous les plans de relance de la consommation concoctés par les pouvoirs politiques, toutes tendances confondues, proposent exclusivement des mesures dirigées vers les classes "défavorisées" non seulement par souci bien compris d’une plus grande équité sociale mais aussi parce que notoirement plus propices à dépenser que d’autres plus attirées par l’épargne.

Rappelons néanmoins, qu’hormis le culte de l’utopie égalitaire de certains irréfléchis consistant à prendre l’argent aux riches perçus comme nécessairement malhonnêtes et cupides pour le distribuer aux pauvres par définition irréprochables et courageux, conduirait à un nivellement vers le bas générateur d’appauvrissement global et à une totale désorganisation de l’économie sans commune mesure avec les crises financières qui perturbent le système économico-financier mondial, il serait utile de promouvoir plus de prises de responsabilités individuelles en encourageant par des mesures financières incitatives tout qui développe un projet viable ou qui tente de maintenir et/ou de développer une entreprise qu’elle soit petite, moyenne ou grosse tant locale que mondiale afin de garantir et de pérenniser pour d’autres le maintien de l’emploi.

Relevons aussi que le fait pour une entreprise d’engranger des bénéfices n’est nullement scandaleux ni répréhensible comme d’aucuns le laissent entendre et ce dans la mesure où il est entendu que ces montants assurent l’expansion de l’entreprise, la modernisation de son outil, l’engagement de personnel, une juste rétribution des actionnaires et du management pour autant que ce dernier justifie la capacité et l’occurrence de sa gestion sans quoi il devrait être désormais interdit pour quiconque assume des responsabilités de premier plan de prétendre à quelques émoluments complémentaires -type parachutes dorés- et ce tant dans le domaine privé que dans la sphère publique.

Hormis paradoxalement pour les principaux tenants du libéralisme économique que sont les USA dont les gigantesques dettes sont financées par d’autres Etats essentiellement asiatiques, n’oublions pas que l’économie de marchés repose sur la double équation et interdépendance nationale d’un équilibre précaire entre la dépense en matière de consommation qui soutient la production et une épargne suffisante permettant d’assurer les différents financements entre autres d’un Etat lui permettant ainsi d’emprunter aux meilleures conditions du marché avec un minimum de dépendance internationale.

Article écrit par Pol et Mick...


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