Nouvelle campagne de fouilles près du rempart romain, à Nîmes... découverte de tombes d’enfants gallo-romains...

par rosemar
vendredi 7 septembre 2018

Nouvelle saison de fouilles, au mois d'août 2018, sur la colline Montaury, près du rempart romain, à Nîmes, nouvelles découvertes passionnantes... cette année, les recherches se sont concentrées près de la magnifique tour du bas de la colline, la mieux conservée, la tour qui jouxte la route de Sauve...

 

Les pelleteuses en action ont remué la terre pour mettre au jour de nouveaux vestiges du passé romain de la ville.

Cette année encore, une équipe d'étudiants archéologues venus des quatre coins de la France ( Strasbourg, Lille, la Normandie, Marseille) ont travaillé sous la direction de Richard Pellé de l 'INRAP, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives... 

 

Sous un soleil de plomb, les apprentis archéologues ont oeuvré patiemment à la truelle, au pinceau, afin de dégager ces vestiges du temps passé.

Un gros bloc de pierres a été découvert, il faisait probablement partie du chemin de ronde.

De nombreuses sépultures d'enfants gallo-romains, datant du premier siècle après Jésus Christ, ont été dégagées...

Découverte émouvante : de très jeunes enfants de moins de 5 ans ont été enterrés là près l'enceinte sacrée de Nemausus, antique nom de la ville de Nîmes...

Lors de cette cinquième campagne de fouilles, les archéologues ont ainsi mis au jour une trentaine de sépultures romaines, dernières demeures de nourrissons et de fœtus mort-nés.

 

Les archéologues ont trouvé également sur le site une tombe avec deux squelettes adultes entrelacés. "Cette sépulture est plus profonde que les tombes prénatales, donc certainement plus ancienne, précise Richard Pellé, il est trop tôt pour dire qui étaient ces personnes, mais on les a certainement enterrées suivant un rituel. Nous avons retrouvé avec eux plusieurs objets déposés, dont une petite amphore".

 

Le terrain très dur et compact n'a pas facilité la tâche des archéologues...

Ils ont travaillé sous la canicule, avec précision, minutie et patience... ils ont quadrillé le terrain, répertorié le moindre tesson, et tous ces témoignages venus du passé...

 

De nombreuses sépultures étaient vides, malgré des emplacements bien marqués par des alignements de pierres : les ossements de bébés frêles, fragiles ont fondu, avec le temps.

 Les jeunes corps étaient enterrés de manière très différentes : "certains étaient dans des coffres de tuiles, d'autres dans des amphores ou directement dans la terre, recouverts d'un lit de pierres", précise Richard Pellé.

 

Les archéologues ont trouvé des offrandes funéraires : des amphores brisées, une olpé, très grosse cruche qui servait à puiser de l'eau, une oenochoé cassée, dont on a conservé tous les morceaux, un pichet intact, un magnifique pot à onguents, probablement lié à une sépulture dont on n'a pas les ossements...

 

Que vont devenir toutes ces découvertes ? Les ossements seront étudiés, les vases seront entreposés dans un musée, l'idéal serait que tout soit exposé sur le site mais pour l'instant ce n'est pas envisageable.

 

J'ai eu le privilège de suivre ces fouilles et d'observer le travail patient des archéologues, tout au long du mois d'août... J'ai pu interroger l'archéologue Richard Pellé qui dirige ces recherches.

Près du rempart romain vieux de 2000 ans, ces tombes témoignent d'un passé lointain où la vie était particulièrement fragile, où la mort frappait souvent de très jeunes enfants.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2018/08/nouvelle-campagne-de-fouilles-pres-du-rempart-romain-a-nimes.html

 

http://www.lepoint.fr/histoire/nimes-decouverte-de-tombes-d-enfants-millenaires-30-08-2018-2247109_1615.php

 

Vidéo :

 

Photos et vidéo : rosemar

 


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