Ô fonctionnaire ! Suspends ton vol

par Papybom
lundi 10 novembre 2014

Que Monsieur de Lamartine me pardonne, mais je n’ai pas résisté. Je ne ciblais que les hauts fonctionnaires. Comme disait Clemenceau, « les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins ».

 

On a d’ailleurs vu le haut fonctionnaire (Dominique de Villepin) revenir « travailler » une journée au Quai d’Orsay, du 30 septembre au 1er octobre 2013, après 20 ans d’absence de son ministère de rattachement, pour toucher une « indemnité exceptionnelle de départ » de 88 787,72 euros. A quoi s’ajoutaient son traitement mensuel de 6 111,99 euros bruts (donc bien au-delà du plafond officiel) et une « indemnité exceptionnelle » de 4 493,94 euros, rémunérations qu’il aurait touchées jusqu’en mars 2014, selon Marianne.

Quatre syndicats de fonctionnaires ont appelé aujourd'hui les agents à organiser des rassemblements le 18 novembre pour réclamer "des perspectives", notamment en matière de salaires.

10.601 postes seront créés dans les ministères prioritaires, dont 9400 à l'Éducation, 635 à la Justice et 405 dans la police et la gendarmerie. Parallèlement, 11 879 emplois seront supprimés ailleurs, le plus gros de l'effort revenant à la Défense (-7 500) et à Bercy (-2 491).

La diminution des effectifs ne suffit pas, à elle seule, à contenir les dépenses de personnel (elles ont augmenté de 2007 à 2012, malgré 150.000 suppressions de postes). En France, l’amalgame entre fonctionnaires et hauts fonctionnaires ne date pas d’hier. 

Le fonctionnaire est, pour le salarié du privé, l’ignoble préposé des impôts qui vous reçoit. Il doit accepter nos insultes pour appliquer des directives de ses supérieurs.

 

Le fonctionnaire est, pour le salarié du privé, l’affreux policier municipal qui vous verbalise pour mauvais stationnement.

 

Le fonctionnaire est, pour le salarié du privé, celui qui doit vous faire attendre aux urgences, car les médecins sont débordés par manque d’effectifs.

Le fonctionnaire est, pour le salarié du privé…complétez en fonction de vos griefs.

Bizarrement, on supprime des postes, mais les dépenses sont en augmentations…En réalité, aucune bizarrerie si on creuse un peu.

En France, contrairement a l’Inde, la caste des (fonctionnaires) intouchables bénéficie d’énormes avantages :

Les privilégiés de la République forment une noblesse d'Etat, plus précisément les 15 000 hauts fonctionnaires diplômés en quasi totalité de l'ENA, polytechnique ou Normale Sup'. C'est à dire la crème de la crème de la fonction publique. La promotion Voltaire, c'est une grande famille.

Je me souviens, en primaire, de cette illustration :

  

Maintenant, nous avons :

 

Ce sont les mieux payés des fonctionnaires (de 6 000 à 45 000 euros par mois) et ont droit à une kyrielle d'avantages : voiture et appartement de fonction, et à toute une série de primes. 

Moins de 5% des 5,2 millions des fonctionnaires français perçoivent un salaire brut supérieur à 3800 euros. Leur salaire brut, duquel il faut soustraire les cotisations sociales, peut s'élever jusqu'à 8000 euros mensuels.

A Bercy également, les plus hauts fonctionnaires du ministère des Finances gagnent bien leur vie : entre 15.000 et 20.000 euros nets par mois.

Les rémunérations des deux secrétaires généraux de la Présidence et de la Questure du Sénat atteindraient les 20.000 euros nets par mois, alors que leurs homologues à l'Assemblée nationale devraient "se contenter" de 15.000 euros mensuels, selon Challenges. Les salaires des présidents des Autorités administratives indépendantes dépasseraient également les 15.000 euros mensuels, mais seulement en brut, pour atteindre 20.000 euros.

A l'autre bout de l'échelle, 95% des agents de la fonction publique gagnent, en brut, entre 1.350 et 3800 euros par mois, auxquels il faut soustraire les cotisations sociales. De source syndicale, ceux qui ne perçoivent pas plus de 1.400 euros sont d'ailleurs 20%.

Croyez-vous que les Ministres sont omniscients ?

Je suis toujours étonné quand je vois l'interchangeabilité des ministres. Tel qui s'occupait des affaires sociales va désormais traiter des affaires étrangères, tel autre passe de l'armée à l'industrie...... Quel est donc ce talent omniscient des hommes politiques qui leur permet d’être interchangeables, de couper dans les dépenses budgétaires un jour, et de lutter contre la criminalité le lendemain ?

En arrivant dans un ministère par le bon plaisir du roi, le ministre doit câliner ses hauts fonctionnaires. Rien n’est trop beau pour eux, rien n’est trop beau pour obtenir un dossier présentable aux désirs du roi. Salaires faramineux, primes et avantages en nature. « Ce n'est pas cher, c'est l'État qui paye » dit-il.

Je vais regarder l’ignoble préposé des impôts d’une façon différente…


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