On abandonne bien nos anciens !
par CHALOT
vendredi 16 août 2024
Les anciens et les personnes de tout âge mais vulnérables souffrent quand ils se retrouvent seuls, notamment en été.
Merci Sapiens pour cette illustration qui traduit ce que nous pensons et notre douleur du moment !
Que c'est dur l'été pour les personnes âgées et vulnérables !
Beaucoup de services municipaux sont fermés durant de longues périodes, des associations sont en mode congés, les enfants de ces personnes qui partent en vacances parfois oublient de mettre en place un contact permanent.
Les CCAS sont eux aussi en service minimum.
Comme il fait chaud, très chaud parfois, les gens s'enferment chez eux et oublient leurs voisins.
Ce texte de présentation et le poème de Smina reflètent non une envie d'écrire mais une peine partagée par les bénévoles des Colibris solidaires et de SOS hébergement d'Avon et de Fontainebleau : deux personnes que les deux associations avaient aidées viennent de décéder.
La première âgée s'est usée à attendre une mutation , la deuxième est partie volontairement.
Les deux décès auraient pu être évités si un accompagnement professsionnel adapté avait été mis en place.
Pour la première, nous avons fait des peds et des mains pour qu'elle obtienne un logement adapté à ses difficultés de déplacement, pour la deuxième nous avions alerté les pouvoirs publics.
Qui est responsable ?
Pas les personnels mais le système, l'imprévoyance, la pénurie de moyens.
Nos bénévoles sont tristes d'autant plus que nous venons dêtre prévenus qu'une femme et qu'un homme, dotés chacun d'un logement se trouvaient en grand danger.
Une mobilisation conjointe et partagée des associations et des instutions pourrait se mettre en place pour le suivi, le développent de la solidarité et l'alerte.
Smina Kernoua et JF Chalot
La solitude,
Dans la nuit où le silence s’installe,
La solitude tisse son voile,
Des cœurs s'éteignent, des âmes s’égarent,
Dans l’ombre froide, la vie s’égare.
Une chaise vide au coin de la pièce,
Des souvenirs flottent avec tristesse,
Les rires d’antan, échos lointains,
Ne résonnent plus dans ce chemin.
Personne pour tendre une douce main,
Pour apaiser les peines, les chagrins,
Les jours s’allongent, les heures s’érigent,
Dans ce désert où l’espoir s’effrite.
Les larmes tombent, invisible pluie,
Sur le visage des laissés pour lui,
Chaque souffle une lutte, une prière,
Pour un regard, pour une lumière.
Oh, que le cœur humain soit plus fort,
Que jamais on ne ferme les ports,
Car aucune vie ne doit être vaincue,
Personne ne mérite d’être perdu.
Tissons des liens, bâtissons des ponts,
Pour que l'amour change le monde,
Car dans chaque solitude, une étoile,
Attend qu’on vienne, qu’on la console.
Alors, marchons ensemble, main dans la main,
Chassons les ombres, éclairons le chemin,
Pour que chaque âme soit honorée,
Et qu’aucun cœur ne soit abandonné.
Smina Kernoua