OSP 2# : Les différences psychologiques homme/femme (2/3)

par Archives AD
mardi 23 octobre 2018

Observation d'une Sentinelle du Peuple - 2# - version écrite

Les différences psychologiques homme/femme (2/3)

 

  1. La variété des comportements observables selon les genres.
     
    1. Le rapport aux autres

      Cette base d'observation sur les différences psychologiques selon les types de cerveau permet de développer d'autres tendances comportementales.

      D'abord, on observe que le cerveau masculin recherche plus la domination et la confrontation tandis que le cerveau féminin recherche plus la soumission et l'association :

      Les comportements généraux dans le cadre scolaire :
      Les garçons prennent souvent l’initiative dans les interactions pédagogiques, mobilisant ainsi davantage l’espace didactique et sonore comparativement aux filles. Ils ont par exemple tendance à prendre la parole sans nécessairement avoir été interrogés par l’enseignante. Les garçons sont préoccupés par le besoin de s’affirmer par rapport au groupe de pairs, alors que les filles veulent se faire accepter par l’enseignante. Ces comportements des filles sont plus susceptibles de favoriser la concentration et l’apprentissage des contenus didactiques.
      Les filles développent plus facilement une relation de confiance avec l’enseignante. Elles seraient plus enclines à se soumettre à l’autorité, favorisant par conséquent une meilleure relation pédagogique. Elles afficheraient également des comportements de silence et de retrait qui soutiendraient des attitudes de concentration et de coopération, propres à satisfaire les attentes des enseignantes (Félouzis, 1994).

      Les types de rapports interpersonnels recherchés :
      Les filles ont plus tendance à cocher, sur un questionnaire, les réponses mettant en avant les valeurs de coopération et à estimer que l’établissement d’un rapport d’intimité est plus important que celui d’un rapport de domination. Les garçons approuvent ce qui met en avant la compétition plus souvent que les filles et considèrent que le statut social est plus important que la relation d’intimité (Knight et al. 1989 : 125-141).

      L'établissement des rapports hiérarchiques :
      Les mâles établissent plus rapidement des rapports de domination. Cela reflète pour une part leurs moindres capacités d’empathie, car, en général, une hiérarchie est établie par un individu qui rudoie les autres pour en devenir le meneur (Strayer 1980)

      Les styles langagiers :
      Le discours des petites filles fait preuve de plus d’esprit de coopération, de collaboration et de réciprocité. De manière concrète, cela se traduit aussi par une bonne capacité des filles à mener de plus longues conversations. Quand elles ne sont pas d’accord, elles expriment généralement leur opinion divergente de manière délicate, employant la forme interrogative plutôt qu’affirmative. Le discours des garçons se déroule plus souvent « à une seule voix » (celui qui parle présentant seul son point de vue). Le discours féminin est plus du type « à deux voix » – les filles passent plus de temps à négocier avec l’autre, essayant de prendre en compte ses désirs (Smith 1985).
       
    2. Le rapport au risque

      Selon tous les âges, différence dans la prise de risque et l'évaluation du risque :
      Une différence de sexes s’observe dans la prise de risque, mais aussi dans l’évaluation du risque chez les enfants, les adolescents et les adultes (DeJoy, 1992 ; Harré et al., 2000 ; Peterson et al., 1997 ; Rosenbloom & Wolf, 2002). Les filles ont un seuil de jugement du danger plus bas que les garçons (Hill et al., 2000).

      L'évaluation des risques de blessure :
      Les garçons ont évalué le risque comme étant inférieurs à celui des filles. Pour estimer la cote du risque, les filles retiennent essentiellement la vulnérabilité perçue à la blessure tandis que les garçons intègrent à cette cote une estimation de la gravité de la blessure potentielle. (Harris et al., 2006 ; Hillier & Morrongiello, 1998).

      La divergence de l'évaluation des risques selon les sexes (dès 6 ans) :
      Dès l’âge de 6 ans, les enfants des deux sexes estiment que les garçons ont moins de risques d’accident que les filles, même s’ils sont engagés dans la même activité (Morrongiello et al., 2000).

      Le sentiment de vulnérabilité et d'appréhension :
      Les filles se sentent plus vulnérables et expriment davantage d’appréhension face au risque d’accident (Galligan & Kuebli, 2011 ; Hillier & Morrongiello, 1998 ; Morrongiello, 1997 ; Morrongiello & Rennie, 1998 ; Peterson et al., 1997).

      Le sentiment d'optimisme et accidents attribués à la malchance :
      Les garçons estiment avoir moins de risque de blessures, perçoivent celles-ci comme moins graves (Morrongiello, 1997), attribuent leurs accidents au manque de chance et expriment plus d’optimisme comparatif que les filles (Morrongiello & Rennie, 1998).

      L'évaluation des compétences de conduite :
      Les hommes conducteurs, spécialement les plus jeunes, évaluent leurs compétences de conduite comme plus élevées (Farrow & Brissing, 1990 ; Özkan & Lajunen, 2006 ; Tronsmoen, 2008), ont un sentiment de sécurité plus grand lors de la conduite (Bergdahl, 2007) et utilisent davantage celle-ci pour augmenter leur sentiment d’auto-efficacité (Farrow & Brissing, 1990).[1]

      L'éducation au risque :
      Dans l’éducation au risque, la connaissance des prescriptions parentales ne décourage pas la prise de risque des garçons (Morrongiello & Dawber, 2004) et les filles se conforment plus que les garçons aux demandes maternelles visant à éviter les objets dangereux (Morrongiello & Dawber, 1998).

 

  1. La manifestation de l'hostilité

 

  1.  Le rapport à la morale, à la loi et aux autres systèmes contraignants

La loi ou la morale sont des systèmes contraignants permettant aux individus de vivre en société.

Les élèves en difficultés ou perturbateurs :
Dès l’âge de 5 ans, les milieux scolaires identifient une fille en trouble de comportement pour trois garçons. Au primaire (6-12 ans), l’écart est encore plus prononcé, puisque, globalement, on compte une fille pour 5,5 garçons. Or les filles réussissent mieux que les garçons à l’école : ces derniers font preuve de deux fois plus de problèmes d’apprentissage, et ce, tant au niveau du primaire qu’au secondaire (12-16 ans).

La population carcérale :
Au 01/01/2016, la population féminine pénale écrouée était de 3,2% en France et de 5,7% en Allemagne.[2]
Extrait du Blog de Michel Huyette : « En France, les femmes représentent 18 % des personnes dont l’affaire a été traitée par les parquets en 2014 à la suite d’une mise en cause par les services de police et de gendarmerie, 10 % des condamnés cette même année et moins de 4 % de la population détenue au 1er janvier 2015. [...]En 2014, moins d’un délinquant traité par la justice sur cinq est une femme. Proportionnée à la gravité des faits et à la personnalité de l’auteur, la réponse pénale de l’institution judiciaire donne globalement la priorité aux mesures alternatives par rapport aux poursuites pour six femmes sur dix tandis que quatre hommes sur dix en font l’objet. À l’inverse, 35 % des femmes auteures sont poursuivies devant une juridiction de jugement contre plus de la moitié des hommes (53 %).
Quand elles sont condamnées, les femmes bénéficient de sanctions moins lourdes que les hommes tant en type de peines qu’en durée d’emprisonnement. Ainsi, plus on avance dans la chaîne judiciaire et pénale et plus le taux de féminisation diminue : de 18 % des personnes mises en cause, à 15 % des auteurs faisant l’objet d’une réponse pénale, 10 % de ceux poursuivis devant un tribunal et moins de 4 % de la population carcérale. »


Le respect du Code de la route :
Les hommes rapportent un nombre plus important d’infractions routières (Lonczak et al., 2007) et manifestent un niveau plus faible de motivations normatives à se conformer aux règles routières (Yagil, 1998).

La réaction à la coercition et à la récompense :
Une méta-analyse réalisée par Cross et al. s'est basée sur plusieurs échantillons de personnes âgées de 11 ans et plus. Les femmes seraient plus sensibles aux punitions (d = -0,33)24. Au niveau de la récompense, il n'existe aucune différence de genre et contrairement à ce que nous pourrions penser[...].

Le respect de la fidélité sexuelle dans un couple :
Au cours d'une vie, en 2016, 49% des hommes et 33% des femmes ont déjà un rapport sexuel avec une autre personne que leur partenaire.[3]

Les professions liées à la mise en œuvre de la contrainte dans l'appareil judiciaire :
Le personnel pénitentiaire est composé à 70% d'hommes.
La police nationale est composée à 73% d'hommes[4].

Les comportements moraux et l'estime de soi :
D’autres méta-analyses ont permis de rendre compte que certaines caractéristiques chez les hommes favorisent leur « estime de soi » : l’apparence physique (d = 0,35), la sportivité (d = 0,41) et l’autosatisfaction (d = 0,33). Cependant dans ces analyses, les femmes ont des scores plus élevés que les hommes en ce qui concerne les conduites comportementales (d = –0,17) et morales (d = –0,38).

Meurtre :
Daly et Wilson ont dépouillé des archives d’homicides remontant à plus de sept cents ans dans différentes sociétés (1988). Ils en ont retiré que les assassinats d’hommes par des hommes étaient 30 à 40 fois plus fréquents que les meurtres de femmes par des femmes.
Vu les constats précédents, il apparaît que :

Inclinaison des cerveaux de type masculin

Inclinaison des cerveaux de type féminin

Confrontation

Association

Goût du risque

Aversion au risque

Maitrise technique

Sensibilité émotionnelle

Hostilité directe

Hostilité indirecte

Domination

Soumission

 

Si l'on intègre ces éléments au graphique de la représentation des axes fondamentaux, cela donne la représentation suivante :

 
  1. Convergence avec le 16PF

Le test 16PF est une tentative de décrire la personnalité. Appliquée à un large échantillon d'hommes et de femmes, elle révèle la chose suivante[6].

Le d de Cohen ou d’ permet de caractériser la magnitude d'un effet associé dans une population donnée par rapport à une hypothèse nulle. Traditionnellement, un d autour de 0.2 est décrit comme un effet « faible », 0.5 « moyen » et 0.8 comme « fort ».
 

[1] Source : https://journals.openedition.org/questionsvives/1273

[2] Source : https://info.arte.tv/fr/les-femmes-en-prison-des-chiffres

[3] Source : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2018/03/3601-1-annexe_file.pdf

[4] Source : https://www.lapolicenationalerecrute.fr/Accueil/Actus/Journee-internationale-des-droits-des-femmes

[5] Source : https://www.cairn.info/revue-psychanalyse-2004-1-page-101.htm

[6] Source : http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0029265#pone-0029265-t001


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